Nissan Pathfinder 2017 : efficacement discret
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Le créneau des VUS intermédiaires à sept passagers regorge de modèles, et l’on sait que plus les véhicules sont gros et à la mode, plus ils sont lucratifs pour les constructeurs automobiles. Au Canada, les marques populaires en vendent environ 85 000 par année, ce qui semble déjà beaucoup, mais aux États-Unis, il s’en est écoulé plus d’un million d’unités en 2016.
Pas besoin de vous dire qu’un produit concurrentiel est essentiel. Nissan a compris que le Pathfinder se devait de demeurer dans le coup vis-à-vis les Ford Explorer, Honda Pilot, Chevrolet Traverse, GMC Acadia, Kia Sorento et le Toyota Highlander, entre autres, et on lui a apporté de nombreux changements pour le millésime 2017.
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Parmi ceux-ci, un style extérieur plus affûté, y compris une nouvelle calandre, des phares et des feux de jour à DEL en option, un capot redessiné et des clignotants intégrés aux rétroviseurs. Le coefficient de traînée du VUS passe de 0,34 à 0,326, c’est-à-dire légèrement plus aérodynamique. Le design du nez de ce Pathfinder 2017 se rapproche de celui de ses petits frères, le Rogue, le JUKE ainsi que le nouveau Nissan Qashqai 2017. Toutefois, en général, il sera assez difficile de distinguer l’édition 2017 de celles des années précédentes, déjà que son style est plutôt anonyme. Évidemment, c’est selon nos goûts.
Le nouveau Pathfinder a également droit à un habitacle revu et corrigé. La console centrale a été redessinée, disposant de nouvelles garnitures en similibois peu convaincantes. Au moins, le cuir avec surpiqûres contrastantes est de bonne qualité et compense quelque peu. La position de conduite est excellente et le confort des sièges avant conviendra durant de longs voyages. Toutefois, dans la circulation urbaine, les larges piliers avant obstruent la vue, au point de cacher un véhicule ou un piéton alors que l’on s’engage dans une intersection.
À l’arrière, les enfants auront un peu de difficulté avec les mouvements de la banquette médiane, par contre, l’accès à la troisième rangée est relativement facile. Nul besoin de mentionner que ces deux sièges sont petits, convenables pour des adultes pendant de courts trajets, mais tout à fait adéquats pour des jeunes et des préados. L’espace de chargement se situe dans la moyenne dans son segment, alors c’est très bien.
La version Platine, celle essayée et la plus dispendieuse, propose une longue liste d’équipements dont des roues en alliage de 20 pouces, des sièges avant chauffants et ventilés, un volant chauffant, un toit ouvrant à deux panneaux, un système de navigation, un climatiseur à trois zones, un système de divertissement arrière à deux écrans et bien plus.
La version 2017 bénéficie également d’un hayon électrique à capteur de mouvement (en balayant du pied sous le pare-chocs arrière), d’un régulateur de vitesse intelligent et d’un avertissement précollision frontale. Bref, rien de plus ou de moins que ses rivaux.
Le V6 de 3,5 litres équipant le Nissan Pathfinder 2017 a reçu des modifications, y compris l’ajout de l’injection directe, afin de produire 284 chevaux et un couple de 259 livres-pied. Par rapport à l’an dernier, c’est une hausse de 24 étalons. Les performances du VUS ne sont pas vraiment plus relevées, mais en même temps, elles n’ont pas besoin de l’être non plus. Le Pathfinder est rapide, plus qu’il n’a besoin de l’être, surtout lorsque la famille et le chien sont à bord. La capacité de remorquage passe de 2 268 à 2 722 kilogrammes (5 000 à 6 000 livres) pour 2017; seul le Dodge Durango peut faire mieux. Et lors de notre essai, nous avons obtenu une moyenne somme toute raisonnable de 11,6 l/100 km.
Ça, c’est avec le rouage intégral qui est inclus dans toutes les versions du VUS, sauf pour la S de base dans lequel il est optionnel. De toute façon, un gros VUS à traction n’est pas tellement intéressant dans un marché comme le celui du Canada. Et la version S n’est disponible qu’en trois couleurs de carrosserie, comme si Nissan ne voulait pas vraiment en vendre.
En fait, on peut laisser le rouage en réglage à traction (2WD) durant l’été ou quandil fait beau. Le réglage Auto de la transmission intégrale favorise grandement les roues avant en conduite normale, comme c’est le cas de ceux équipant presque tous ses concurrents. Sur des surfaces plus glissantes, ou si l’on négocie une courbe, le système achemine une partie de la puissance aux roues arrière. De plus, on peut également verrouiller le système avec une répartition de 50/50, mais lorsque l’on atteint des vitesses d’autoroute, le mode Auto se réactive par lui-même.
Sur la neige, le système réagit relativement bien, néanmoins, ce n’est pas le rouage intégral le plus efficace sur le marché, puisqu’il ne semble pas envoyer assez de puissance aux roues arrière lorsqu’une perte d’adhérence survient. Toutefois, dans la catégorie des VUS intermédiaires à sept passagers, on ne retrouve pas encore de modèles Jeep et Subaru, qui disposent de rouages intégraux plus sûrs. Dans les deux cas, cela viendra très bientôt.
Le Nissan Pathfinder 2017 obtient également une dynamique de conduite rehaussée, avec une servodirection plus rapide ainsi que des amortisseurs et des ressorts plus fermes. Effectivement, la conduite du Pathfinder est moins aseptisée, ce qui lui fait le plus grand bien.
Le prix de base de ce VUS est de 32 498 $ avant les frais de transport et de préparation, mais passer au rouage intégral nécessite une somme minimale de 35 478 $. La version Platine coûte 48 478 $, ou quelques milliers de moins que les versions cossues de ses rivaux.
Le Pathfinder 2017 est spacieux, confortable et bien équipé pour le prix. Il n’est pas le véhicule le plus spectaculaire de son segment, et manque toujours un peu de caractère. Par contre, ce qui est le plus important, c’est qu’il fait le travail qu’on lui demande, et le fait bien. Nissan en vend beaucoup, et ce n’est pas pour rien.