C'est la guerre entre l'Allemagne et Trump
Après Ford, Chevrolet et Toyota, c’est au tour de BMW d’être la cible de Donald Trump.
Mais cette fois, l’homme qui deviendra officiellement le président des États-Unis le vendredi 20 janvier, s’est même permis d’attaquer l’Allemagne.
À droite, il attaque l’Allemagne sur ses décisions politiques (la crise de réfugiés) et économiques (le maintien de l’Union européenne). Il s’est également plaint du faible nombre de voitures américaines vendues en Allemagne.
À gauche, il menace BMW, qui fabrique des voitures au Mexique, d’imposer à 35% ses produits avant qu’ils ne rentrent aux États-Unis, remettant en cause, bien entendu, l’un des principes fondamentaux de l’ALENA.
Cette fois-ci, ce n’est pas le relationniste d’un constructeur automobile qui a répondu à M. Trump, mais bien le ministre de l’Économie allemande en personne, Sigmar Gabriel.
M. Gabriel a expliqué d’une manière très germanique que la plus grosse usine BMW au monde est aux États-Unis, en Caroline du Sud, et que de toute façon, si M. Trump allait de l’avant avec sa taxe de 35%, il devrait conséquemment imposer le même pourcentage aux fournisseurs de pièces, mettant ainsi en position de vulnérabilité les manufacturiers américains, dont la majorité des pièces provient de l’extérieur du pays.
Quant à la question des ventes de produits américains en Allemagne, M. Gabriel a tout simplement dit que si Trump « souhaite vendre plus de voitures en Allemagne, il n’avait qu’à vendre de meilleures voitures ».
Trump aura fort à faire pour réchauffer ses relations avec la quatrième puissance économique du monde, alors que ses prédécesseurs ont toujours su maintenir une bonne entente, d’abord avec la République fédérale d’Allemagne, puis avec l’Allemagne réunifiée.
Rappelons que, jusqu’à présent, Trump n’a toujours pas menacé les manufacturiers pour les produits fabriqués au Canada.