Subaru Forester 2.5i Touring 2017 : des points pour l'effort
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Pendant l’été 2015, j’ai eu la chance de faire le tour des provinces maritimes, à l’exception de Terre-Neuve, au volant de ce qui était alors le nouveau Subaru Forester 2016.
Au programme, des centaines de kilomètres de route couleur orangée, et quelques kilomètres sur des pistes hors route à l’Île-du-Prince-Édouard, afin que l’on puisse tester le fameux mode X, lequel transforme la boîte automatique CVT en transmission à gamme basse, pour éviter de rester enlisé dans la boue.
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Lors du voyage, nous avions brièvement essayé la boîte manuelle du Forester. Eh oui, Subaru continue de mettre sur le marché un VUS compact manuel, alors que Toyota a depuis longtemps laissé tomber.
Avoir eu ce véhicule pendant une semaine m’a donné une meilleure idée de ce que représente ce véhicule. Des points pour l’effort, mais on repassera.
Il n’est pas donné
L’un des principaux défauts du Subaru Forester 2017 est qu’il n’est pas donné. Son prix de base est de 25 995 $, un montant plus élevé que certains de ses concurrents.
J’ai testé la version 2.5i Touring, manuelle. Elle garde le moteur de base, un quatre cylindres à plat de 2,5 litres, la boîte manuelle à six rapports de base, mais reçoit des équipements, comme un grand toit ouvrant, et un écran multimédia, pas de navigation par satellite cependant. Ce groupe d’options monte la facture à 30 495 $, taxes et préparation en sus…
On comprend alors que la version tout équipée coûte 39 495 $…
Mais revenons à la mouture qui nous intéresse. À 30 495 $, est-ce que le Forester nous en donne pour notre argent?
À première vue, si vous accordez beaucoup d’importance au style d’un véhicule, vous pourriez être déçu. Si votre humble serviteur aime particulièrement son allure aventurière, il est vrai que ses lignes commencent à dater, surtout quand on le compare aux Toyota RAV4 et Honda CR-V les plus récents.
Le design de l’habitacle est simple, mais efficace. Dans les modèles cossus, le cuir et les petits accents plaisent. Dans la version de base, malgré tout, on apprécie la qualité des matériaux, et l’attention portée à certains détails.
Par exemple, le système multimédia est simple à utiliser, et un petit écran secondaire, placé en haut de l’écran principal, nous permet facilement de voir notre historique de consommation d’essence, ainsi que la manière dont travaille le système quatre roues motrices.
Pour 30 495 $, on obtient aussi, et surtout, deux choses que seul le Forester sait offrir. Premièrement, l’espace intérieur est divin. Comme vous pouvez le voir sur nos photos, le dégagement pour les jambes à l’arrière fait preuve d’une générosité rare, tout comme l’espace de chargement. Une fois tous les bancs abaissés, c’est 1 940 litres que l’on peut entasser dans le Subaru, et bien peu de VUS compacts ne peuvent se vanter d’en faire autant.
Ensuite, on obtient l’un des meilleurs systèmes quatre roues motrices au monde. On aura l’occasion d’y revenir, mais le système symétrique à prise constante de Subaru nous procure une certaine confiance derrière le volant, que l’on soit sur une route mouillée, boueuse ou encore enneigée.
Verdict quant à la boîte de vitesses
À la base, cet essai se veut surtout une critique de la mécanique, peu orthodoxe, de ce Forester manuel.
Commençons par le moteur. Il s’agit d’un quatre cylindres à plat de 2,5 litres, bon pour 170 chevaux et un couple de 174 livres-pied. Pas très économique, il faut s’attendre à une moyenne de 10 l/100 km. Normal, diront certains, puisque l’une des caractéristiques du système quatre roues motrices Subaru est justement qu’il est toujours en marche, en demandant ainsi davantage à la mécanique.
Cela dit, un moteur à plat implique également une tenue de route intéressante, puisque le centre de gravité du véhicule s’en trouve abaissé. Combiné à une direction agréable, et une suspension bien calibrée, la conduite du Forester, à défaut d’être la plus sportive de sa catégorie, est sans doute l’une des mieux balancées.
Alors, cette fameuse boîte? Bien honnêtement, il faut saluer le fait que Subaru continue à proposer une manuelle dans un VUS. Pourquoi? vous demandez-vous. Tout simplement parce que conduire manuellement, c’est amusant. C’est un plaisir qui se perd, et moi-même, en tant que personne qui change souvent de voiture, j’apprécie particulièrement les semaines où je me retrouve derrière le volant d’une automobile à boîte manuelle.
Les fleurs avant le pot, puisque le rendement de cette transmission n’est pas exceptionnel. L’embrayage n’est pas trop dur, voilà un plus, mais la disposition des rapports au niveau du levier est étrange, faisant que le troisième rapport se trouve un peu loin du premier, mais très près du cinquième, ce qui demande un léger temps d’adaptation avant de pouvoir maîtriser la conduite de la voiture.
Une fois ce détail réglé, on constate que les rapports eux-mêmes sont problématiques. Ils semblent être longs pour améliorer l’économie d’essence, ce qui fait qu’il faut constamment rétrograder si l’on désire accélérer, en dépit d’un couple qui devrait être suffisant, mais que l’on ne sent pas, en fin de compte.
Ainsi, en sixième sur l’autoroute, vous vous surprendrez à rétrograder en quatrième pour pouvoir passer de 100 km/h à 110 km/h, sans que cela ne prenne une éternité.
Dans le trafic, l’embrayage doux ne pose aucun problème, bien au contraire, mais le ratio du deuxième rapport versus le premier nous donne l’impression de manquer un rapport entre les deux. Comme si notre deuxième rapport était en réalité un rapport 2,5. Ainsi, soit on se retrouve en première avec un régime moteur trop élevé pour notre confort, ou en deuxième avec un régime moteur trop bas, ce qui cause des vibrations dans la voiture.
C’est comme ça que se résume l’expérience. On apprécie la présence de cette boîte, mais on ne s’en souviendra pas comme d’une boîte Honda. Donc, si vous regardez vers un Forester, allez-y pour l’automatique CVT. Subaru propose parmi les meilleures CVT sur le marché, et l’alternative manuelle n’est pas suffisamment intéressante pour justifier de s’en priver.