Congestion routière à Montréal et Québec... Ça ne va vraiment pas bien!

Ce matin, 11 janvier 2017, alors que plusieurs milliers de personnes étaient immobilisées ou, à tout le moins, ralenties dans une circulation dense de Montréal ou de Québec, le CAA Québec dévoilait une intéressante étude concernant la congestion routière dans les grandes villes canadiennes ce qui inclut, évidemment, le Québec.

Parmi les vingt pires points d’engorgement au Canada, l’autoroute 401 de Toronto (entre l’autoroute 427 et la rue Yonge) remporte la palme de la médiocrité. À lui seul, ce tronçon de 15 km fait perdre trois millions d’heures annuellement aux automobilistes. Le Don Valley Parkway, souvent appelé le Don Valley Parking, figure en deuxième position avec une perte de deux millions d’heures.

Montréal arrive dans ce palmarès de la putrescence routière en troisième position avec l’autoroute 40 entre le boulevard Pie-IX et l’autoroute 520 (10,6 km), faisant perdre tout près de deux millions d’heures annuellement à ses utilisateurs. Curieusement, aucun pont ne fait partie de la liste.

La circulation de Québec est moins infecte, mais elle n’est pas parfaite non plus, surtout sur l’autoroute 73, entre le chemin des Quatre Bourgeois et l’avenue Dasquier (0,7 km) alors qu’elle vole 78 000 heures par année aux automobilistes.

Au-delà des heures perdues, les coûts ne sont pas à négliger non plus. Par exemple, l’abominable 401 (Toronto) coûte à la société pas moins de 82 millions de $ en heures perdues. « Notre » autoroute 40, 45,6 millions. Quant à la 73 de Québec, on parle de 1,8 million.

Voici le communiqué de presse émis par le CAA Québec :

QUÉBEC, le 11 janv. 2017 /CNW Telbec/ - Une étude commandée par l'Association canadienne des automobilistes (CAA) jette un troublant regard sur la fluidité de la circulation routière dans l'ensemble des provinces du pays. Ses constats? Des millions d'heures perdues, des durées de trajets allongées de 50%, des dizaines de millions de litres d'essence consommés inutilement… des pertes totalisant près de 300 millions de dollars annuellement.

Intitulée Quand tout s'arrête : Évaluation des pires points d'engorgement au Canada, cette étude a été réalisée par la firme CPCS, spécialisée en matière de transport, pour le compte de la CAA et des neuf clubs qui en font partie. Elle dresse la liste des 20 tronçons les plus congestionnés au pays, de Vancouver à Halifax.

Montréal et Québec trop bien représentées
Si la première place que « remporte » Toronto ne surprend pas, compte tenu de sa forte concentration démographique (les autoroutes 401 et 404 occupant respectivement les 1re et 2e positions), les résultats qu'obtiennent Montréal et Québec ont de quoi faire réfléchir. La métropole détient à elle seule 5 des 20 positions de cette étude, tandis qu'un tronçon de la capitale se trouve en 17e position, faisant d'elle la seule agglomération de taille moyenne de ce « top 20 ».

Cinq positions pour Montréal
Le tronçon de l'autoroute 40 entre Pie-IX et l'autoroute 520 occupe la 3e position, tandis que suit de près, au 5e rang, la portion de l'autoroute 15 située entre la 40 et le chemin de la Côte-Saint-Luc. Trois autres tronçons, respectivement aux 8e, 14e et 16e rangs, « complètent » malheureusement la présence de Montréal. On estime les impacts annuels de ces 5 zones d'engorgement à :
• plus de 3 millions d'heures de retard;
• 75 millions de dollars en heures perdues;
• une surconsommation de 7 millions de litres de carburant.

Si les tronçons montréalais se classent derrière ceux de Toronto, la vitesse moyenne à laquelle on s'y déplace est inférieure : il faut donc plus de temps pour parcourir des distances similaires. « Même si les automobilistes finissent par en faire malgré eux leur lot quotidien, cette forte représentation au sein de cette liste rappelle l'importance de s'attaquer au problème. CAA-Québec le répète : une solide gouvernance dans la métropole est essentielle pour planifier le transport à long terme. Certes, la création de l'Autorité régionale de transport métropolitain, qui aura notamment comme mandat de proposer des normes de gestion du réseau artériel métropolitain, représente un pas dans la bonne direction à l'égard des transports collectifs. Mais en fin de compte, les autorités responsables ont le devoir de poursuivre leurs efforts afin de faciliter les déplacements des usagers et éviter ainsi cette perte de productivité associée à la congestion », indique Mme Sophie Gagnon, vice-présidente communications et affaires publiques chez CAA-Québec.

Une seule position pour Québec, mais…
C'est le tronçon de l'autoroute 73 (Henri-IV) entre le chemin des Quatre-Bourgeois et l'avenue Dalquier (sortie Versant-Nord/Chemin Sainte-Foy) qui fait de Québec la seule agglomération de taille moyenne au Canada à figurer dans cette étude. Pour les automobilistes de cette région, cette place peu enviable représente :
• près de 80 000 heures de retard;
• 1,8 million de dollars en heures perdues;
• une surconsommation de 1 million de litres de carburant.

Ceci met en lumière l'importance de l'élargissement de l'autoroute 73 à Québec, qui fait partie des projets à l'étude du Plan québécois des infrastructures 2016-2026, mesure essentielle et grandement attendue par la population. « S'il restait le moindre doute quant à sa nécessité, notre étude le dissipe de façon éloquente », souligne Mme Gagnon. « Et comme ce secteur n'est pas réellement desservi par les transports collectifs et que ceux-ci ne peuvent d'ailleurs combler tous les besoins, les automobilistes sont naturellement en droit de s'attendre à une meilleure capacité afin d'exercer leurs activités économiques de façon efficace », poursuit-elle.

CAA-Québec transmet l'étude aux autorités
Les conclusions de cette étude ont été transmises aux autorités municipales et provinciales concernées. « Les automobilistes versent annuellement plus de 3 milliards de dollars en taxes diverses. Pour CAA-Québec, il est prioritaire d'organiser la circulation des individus et des biens en anticipant les besoins à long terme sans pour autant laisser de côté le potentiel des transports collectifs qui font partie de l'équation. Finalement, ce ne sont pas les gestes spectaculaires qui comptent, mais bien l'efficacité. Et c'est aussi ce qui nous permet de dire que l'argent public est bien géré », estime Mme Gagnon.

À propos de CAA-Québec
CAA-Québec, organisme à but non lucratif, assure la tranquillité d'esprit à chacun de ses membres en lui offrant des avantages, des produits et des services de haute qualité dans les domaines de l'automobile, du voyage, de l'habitation et de l'assurance.

SOURCE CAA-Québec

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