Infiniti QX30 2017 : compact et sportif
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Introduit l’été dernier, l’Infiniti QX30 est devenu le VUS d’entrée de gamme de la marque de luxe de Nissan. Le modèle s’inscrit dans un segment de plus en plus populaire, les VUS de luxe de format réduit, les sous-compacts. On apprécie ce type de véhicule pour son gabarit réduit et sa consommation avantageuse, mais côté prix, il ne faut pas s’attendre nécessairement à la même conclusion. Car quand il est correctement équipé, on se retrouve bien souvent avec une facture qui se situe au-delà du prix de modèles plus imposants.
Si à l’extérieur le QX30 s’apparente fortement aux autres véhicules Infiniti, on a un sentiment de déjà vu lorsque l’on regarde la clé et surtout, l’habitacle. Vous pourriez trouver que les commandes des sièges dans les portes, le volant, l’instrumentation et le levier de vitesses vous rappellent étrangement un autre véhicule et vous auriez tout à fait raison.
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Une alliance avec Mercedes-Benz
En fait, l’Infiniti QX30 2017 n’est ni plus ni moins qu’un Mercedes-Benz GLA que l’on a adapté à la sauce Infiniti. Pourquoi? Il faut des investissements importants et plus de cinq ans pour développer un nouveau modèle. Cette stratégie a permis à Infiniti de se concentrer sur la conception d’autres véhicules, dont le nouveau QX50, et de se doter plus rapidement d’un modèle compact. Il faudra vous y habituer, si par le massé on démultipliait un véhicule au sein d’une même marque, on le fera de plus en plus entre constructeurs.
Est-ce que le véhicule est inintéressant pour autant? Pas du tout. Tout d’abord, le QX30 est vendu à un prix de base légèrement inférieur au GLA puisque Infiniti a décidé de le commercialiser en version à traction alors que chez Mercedes-Benz, le rouage intégral est offert de série. Côté style, la marque nipponne a fait un très beau boulot, on a su lui insuffler les lignes typiques des véhicules Infiniti, notamment avec la calandre a doubles arches, le capot à doubles vagues et les piliers arrière au design en boomerang.
Agréable, mais moins pratique
Sa garde au sol plus élevée avec les ailes ceinturées d’une garniture grise renforce son affiliation aux VUS, et sa sportivité est soulignée par ses jantes de 18 pouces, 19 dans la version Sport. Son hayon le rend aussi très pratique, c’est d’ailleurs une des raisons qui font que les acheteurs délaissent les voitures au profit des VUS, mais en raison des dimensions réduites du modèle, il ne faut pas vous attendre à un volume de chargement gigantesque, même s’il est supérieur à celui du Audi Q3.
Ce que l’on gagne en plaisir de conduite et en agilité en raison de son format réduit, on le perd en espace intérieur. Le véhicule convient parfaitement à deux adultes, mais si vous devez composer avec les besoins quotidiens d’une famille, le QX30 n’est pas le véhicule idéal, tout comme ses concurrents d’ailleurs. Il faut être conscient des compromis que ce type de véhicule exige.
Sous le capot, une seule mécanique qui arrive de la famille Daimler, et c’est un quatre cylindres de 2,0 litres qui, grâce à la turbocompression, déploie une puissance intéressante, 208 chevaux pour un couple de 258 lb-pi livré dès 1 200 tr/min. La seule boîte de vitesses, c’est une automatique à sept rapports qui envoie la puissance aux quatre roues, sauf dans le cas des livrées de base et Sport qui sont à traction. Malgré un prix plus alléchant pour la version de base, difficile de vous la recommander : on perd un des principaux avantages des VUS et l’on se prive de performances de loin supérieures, surtout en hiver.
Une conduite emballante
C’est au volant que le QX30 déploie ses attributs les plus intéressants. Tout d’abord, la position de conduite est assez basse, typique d’une voiture. On a l’impression de faire corps avec la route, et non pas d’être assis à bord d’un tracteur comme c’est souvent le cas dans les VUS plus imposants. On trouve rapidement une position de conduite confortable et le volant se prend bien en main.
Côté performances, le couple supérieur du moteur déployé à bas régime le rend fort agréable grâce à ses accélérations musclées. La puissance arrive sans délai, mais c’est surtout la boîte à double embrayage qui est fort efficace, exploitant pleinement tous les chevaux disponibles avec une grande précision.
Sur la route, il faut demeurer posé car on n’a pas l’impression de vitesse, ce qui pourrait vous jouer de mauvais tours. L’habitacle est très bien insonorisé alors que les suspensions, ajustées un peu plus en fonction de la sportivité dans le cas du QX30 par rapport au Mercedes-Benz GLA, réduisent bien les transferts de poids en virage tout en demeurant confortables lors de longues randonnées. Bref, le QX30 se conduit davantage comme une berline sport que comme un VUS, et c’est pour cette raison qu’on l’apprécie. Il combine plaisir de conduite et aspect pratique rehaussé.
Comme mentionné en introduction, il faut rester prudent car si vous vous laissez emporter par les options, vous vous retrouverez avec une facture assez salée. La version Sport, certes jolie et intéressante, est vendue à un prix de loin supérieur à un Infiniti QX50, plus spacieux et plus puissant.