Mercedes-Benz GLS 450 2017 : plaisir ésotérique
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On définit le mot ésotérique de deux façons : « se dit d’une doctrine qui doit être transmise oralement, seulement à un petit nombre de disciples qualifiés » ou bien « qui ne peut être compris que par des initiés ».
On comprend donc que le mot n’a rien à voir avec de quelconques activités fantastiques et surnaturelles, comme la manière dont la plupart des gens emploient le mot l’indique. Le terme ésotérique, ici, fait référence à quelque chose qui peut être compris seulement par les initiés, à quelque chose de cabalistique.
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Le segment des VUS pleine grandeur est ésotérique en soi. Ce sont de gros véhicules encombrants, mais étonnement, pas si spacieux à l’intérieur compte tenu de leur gabarit. Si vous avez besoin de transporter des gens, un fourgon est mieux indiqué. Si vous avez besoin de remorquer, une camionnette devrait être le choix numéro un. Côté conduite, certains apprécieront le confort de leur suspension, mais en vérité, les grands VUS ne sont pas très intéressants.
Dans le marché des biens et produits de luxe, on pense au Cadillac Escalade, au Lincoln Navigator, et accessoirement, au Dodge Durango Citadel. Ces véhicules aimés des mafiosos, dont 85% des ventes sont payées en argent comptant, résistent au temps, malgré leur grande consommation d’essence.
Chez Mercedes-Benz, on a pourtant un historique de fabrication de tels véhicules. On pense à la Classe GL, devenu GLS lors de la modernisation de la nomenclature des modèles Mercedes-Benz, survenue il y a quelque temps déjà. Ayant subi récemment un bon rafraîchissement, le GLS se hisse au premier rang de sa catégorie dans le Guide de l’auto 2017. Après l’avoir conduit pendant une semaine, dans toutes les conditions imaginables, je comprends pourquoi.
Le condo roulant pas si spacieux
Le Mercedes-Benz GLS 2017, décliné en trois versions, 450, 550, et 63 AMG, se négocie chèrement et la facture peut rapidement atteindre un montant stratosphérique, réservé aux initiés amoureux du modèle. Notez que pour le reste de ce texte, nous ferons référence à la version 450, puisque c’est celle qui fut ici essayée.
Malgré la tendance chez Mercedes-Benz à abandonner les lignes carrées pour des formes plus organiques, le GLS demeure composé de formes angulaires, comme s’il avait été taillé dans le roc. Pour un camion – puisqu’à cette taille, on peut commencer à parler de camion –, nous en conviendrons, ce genre de lignes cadre bien avec la personnalité que l’on tente d’inculquer au véhicule.
Dans l’habitacle, même si nous avons un écran détaché de la planche de bord, comme la mode l’impose, on reconnaît les lignes d’anciennes générations, abandonnées par les Classes C, E et S ainsi que le GLC, entre autres, ce qui laisse présager une refonte éminente de cet habitacle.
D’ailleurs, cet écran nous donne accès à l’un de systèmes d’infodivertissement les plus complets de l’industrie, mais dont l’apprentissage des contrôles nécessite un certain temps.
Les places avant sont d’un grand confort, et les sièges proposant quatre types de massage agrémenteront les longs trajets. Si les sièges de la troisième rangée surprennent par leur confort, et leur dégagement, la deuxième banquette déçoit, ne pouvant être bougée et avec peu de dégagement pour les jambes des occupants. On s’attendrait à mieux d’un véhicule de cette taille.
Mécanique raffinée, à tous les niveaux
Le GLS étant disponible en version AMG ou encore en version 550, on pourrait croire que le 450 n’est rien d’autre qu’une mouture bon marché destinée à attirer des acheteurs avec un prix, et ensuite de les convaincre que pour quelques dollars de plus ils pourront acheter la version 550.
Initialement, on peut être sceptique envers la version 450. Elle utilise le V6 biturbo de 3,0 litres, que l’on retrouve dans plusieurs autres modèles Mercedes-Benz, notamment dans la SLC 43 AMG; une voiture rapide, mais surtout, une petite voiture. D’une puissance de 362 chevaux et d’un couple de 369 livres-pied, ce groupe motopropulseur jumelé à une boîte automatique à neuf rapports semble avoir été calibré différemment que dans les versions sportives. Moins nerveux, il anime tout en douceur la grosse bête à bord de laquelle nous prenons place, en maintenant une économie moyenne sous la barre des 12 l/100 km.
Si les accélérations ne sont pas foudroyantes, le couple important nous assure de bonnes reprises sur l’autoroute, et jamais nous n’avons l’impression de conduire une voiture sous-motorisée.
La boîte automatique à neuf rapports de Mercedes-Benz est sans doute la composante à remercier. Elle est remarquable à tous les niveaux, à des années-lumière que ce que nous sert Acura dans le MDX, par exemple.
Il en va de même pour la suspension et la direction. Si l’on compare le GLS à ses rivaux américains, il est bien plus agréable à conduire, et il tient bien mieux la route. On se surprend à prendre les courbes comme si nous étions au volant d’une voiture sport.
Dans cette catégorie dédiée aux initiés, le GLS se positionne donc comme l’option sportive, l’option dédiée à l’amateur de conduite. Si vous avez les poches profondes, et que vous recherchez un gros VUS de luxe, le GLS est sans doute votre meilleur choix.