PRIMEUR: Nous avons essayé le Nissan Qashqai!
Je sais, il n’y a pas de quoi fouetter un chat, 2,5 millions d’Européens l’ont déjà fait et nombre de Canadiens et de Québécois en vacances sur le Vieux Continent ont conduit un Qashqai de location. Toutefois, c’est la première fois que nous avons pu rouler un Qashqai aux spécifications nord-américaines. Enfin, presque…
En décembre dernier, Nissan a invité une poignée (une petite poignée, pour être précis) de journalistes canadiens à faire l’essai du Qashqai sur les routes anglaises entourant Cranfield, au Royaume-Uni, là où se situe le centre technique de Nissan pour l’Europe (Nissan Technical Center Europe). Puisque les modèles nord-américains n’étaient pas disponibles à cet endroit et que les Qashqai anglais n’ont pas le moteur que nous aurons, on nous a prêté un Qashqai… russe! Eh oui, russe.
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Ce modèle 2016 était doté du 2,0 litres à injection directe que nous aurons, même si, une fois mis aux normes nord-américaines, il devrait développer trois chevaux de moins (144 contre 141 pour nous). La boîte de vitesses qui équipait notre véhicule était l’automatique CVT Xtronic si chère à Nissan. Cette boîte commandait un rouage intégral identique à celui qui sera offert ici, selon Nissan. Les versions de base seront mues par les roues avant.
Conduire du mauvais côté de la route
Même si conduire de l’autre côté d’une route étroite et sinueuse demande un niveau de concentration très élevé, il m’a été quand même facile de détecter une conduite plus dynamique que celle du Rogue, mais moins que celle du JUKE. Les accélérations ne sont pas trop bruyantes, mais elles sont loin d’émettre une belle musique! Le couple (inconnu chez nous mais de 147 livres-pied en Russie) n’est pas très élevé et pour des accélérations franches, il faut y aller assez vigoureusement avec l’accélérateur.
De son côté, la direction est plutôt vive, mais ne retourne qu’un minimum d’informations, ce qui est déjà mieux qu’avec le Rogue! La CVT, qu’elle soit russe ou canadienne, a le comportement typique des CVT de Nissan, soit de faire dramatiquement augmenter le niveau de décibels en accélération et de procurer un effet d’élastique plutôt désagréable, auquel on finit par s’habituer.
En Europe, les versions de base reçoivent une suspension arrière semi-rigide tandis que les autres livrées ont droit à une unité indépendante. C’est cette dernière que Nissan offrira ici et c’est elle que nous avons testée. La tenue de route, pour le peu que j’aie pu pousser le Qashqai, est plus affirmée que celle du Rogue et inspire un sentiment de sportivité accru. Notez que j’ai parlé de « sentiment de sportivité » et non de sportivité… En fait, le Qashqai, plus léger et plus petit que le Rogue, m’est apparu plus agile et plus agréable à conduire. Mais si c’est le dynamisme que vous recherchez dans un VUS Nissan, il vous faudra vous tourner vers le JUKE.
À l’arrière
Les places arrière du Qashqai sont un peu justes, surtout en ce qui a trait au dégagement pour les jambes. Même si l’on retrouve trois ceintures, la banquette peut transporter deux personnes dans un confort relatif. Pour y avoir pris place pendant quelques kilomètres avec deux compères, je certifie — avec une copie notariée en trois exemplaires! —, qu’y faire voyager trois adultes est une activité à proscrire.
Le coffre est passablement grand mais son plancher, lorsque les dossiers de la banquette sont baissés, n’est pas égal. Qu’à cela ne tienne, il est possible de relever le plancher grâce au système optionnel Divide-N-Hide. Quant à la visibilité, elle ne cause pas de problèmes, en tout cas pas plus que dans la plupart des VUS actuels.
Le Qashqai, construit à l'usine de Kyushu au Japon, débarquera chez les concessionnaires canadiens en mai ou juin 2017. Un lancement médiatique aura sans doute lieu un peu avant. Restez à l’écoute pour voir si nos impressions après un si court (et déstabilisant) essai sont fondées avec la version nord-américaine!