Subaru Impreza / Outback Sport, le nez de Cléopâtre
Vous vous demandez bien ce que ce personnage coloré de l’histoire de l’antiquité vient faire dans un guide automobile. C’est tout simplement que cette reine égyptienne avait un nez pour le moins caractéristique et c’était un point important à ses yeux. Il semble que les stylistes de Subaru aient développé à leur tour une sorte de fétichisme pour le nez de toutes les Subaru puisqu’ils se sont donné pour tâche de les remplacer par une version similaire à celui du Tribeca. L’Impreza vient d’y goûter !
De là à affirmer que les stylites maison ont du pif, il y a un pas que nous ne voulons pas franchir. Quoi qu’il en soit, la famille Impreza, de la berline 2.5i à la tonitruante WRX STI, est dorénavant dotée d’un museau arborant deux ouvertures latérales encadrant une grille de calandre trapézoïdale qui n’est pas sans nous rappeler celles des Alfa Romeo. Encore une fois, répétons que ces changements ont pour but de souligner le fait que Subaru est un important producteur dans le domaine de l’aéronautique.
Toujours le boxer
Si plusieurs constructeurs ont changé leur philosophie en fait de technologie, Subaru demeure fidèle à son moteur à plat à cylindres horizontal. Ce moteur H4 est unique à plus d’un point de vue. Pour les ingénieurs de la firme, son centre de gravité très bas convient à la perfection au rouage intégral. Cette caractéristique est aussi un bonus en fait de tenue de route. Comme sur la plupart des modèles de cette marque, le moteur boxer est un quatre cylindres à plat de 2.5 litres dont la puissance a été portée à 173 chevaux. Ce n’est pas spectaculaire comme hausse puisque le modèle 2005 en comptait 165. Malgré tout, en conduite, ces équidés font tout de même sentir leur présence, surtout lors des reprises, une faiblesse caractérielle de l’ancienne Impreza. De plus, l’utilisation d’un système de calage infiniment variable des soupapes influence positivement le couple à bas régime. Un autre élément qui contribue à améliorer les accélérations et les dépassements.
Ce moteur quatre cylindres est couplé de série à une boîte de vitesses manuelle à cinq rapports tandis que l’automatique à quatre rapports est offerte en option. L’arrivée d’une boîte automatique à cinq vitesses aurait été la bienvenue. Par contre, cette unité à quatre rapports est robuste et performe très bien. Bien entendu, qui dit Subaru dit transmission intégrale et toutes les Impreza bénéficient de ce système de traction intégrale symétrique, l’un des plus efficaces qui soient. Mais il existe des variantes d’un modèle à l’autre. Les modèles à transmission manuelle sont équipées d’un différentiel central autobloquant à viscocoupleur. Les versions 2.5i et Outback Sport équipées de la boîte automatique sont pourvues d’un embrayage à disques multiples à commande électronique. L’espace nous manquant pour vanter les mérites d’un système ou de l’autre, contentons-nous donc de souligner que les deux versions sont efficaces. Soulignons d’ailleurs au passage que les prix de l’Impreza sont toujours très compétitifs compte tenu que tous les modèles sont équipés de série de la transmission intégrale, de la climatisation, des vitres électriques et la télécommande d’ouverture des portes.
Encore au sujet de la fiche mécanique, cette nouvelle génération propose toujours une suspension indépendante aux quatre roues et des freins à disque à l’avant comme à l’arrière. Autre bonne nouvelle, le système ABS est de série, peu importe le modèle choisi tout comme le mécanisme de distribution électronique de la force de freinage. Les nouvelles Impreza ont peut être un museau controversé, mais la qualité de l’équipement de série devrait réussir à convaincre les personnes qui ne seraient pas d’accord avec le bureau de design. De toute façon, ce constructeur n’a jamais attiré les acheteurs avec des voitures coup de cœur.
L’ombrage de la WRX
Il est quelque peu dommage que l’Impreza normale ou régulière soit relégué au second rang derrière la WRX et sa version encore plus musclée, la WRX Sti. Ces bolides inspirés des voitures de compétition se vendent assez peu tandis que les modèles réguliers font les beaux jours des concessionnaires. Et il ne faut pas ignorer le fait que l’Impreza 2.5 Si se décline en berline, en familiale et en Outback Sport. Comme précédemment, cette dernière est une version de la familiale dotée d’une suspension surélevée, décorée de bas de caisse distinctifs et des jantes exclusives à la Outback. Soulignons également que tous les modèles roulent sur des pneus de 16 pouces. Un détail au passage, la familiale vous propose la même mécanique pour beaucoup moins cher et elle demeure une intégrale.
Le tableau de bord n’a pas tellement changé. Il est un peu plus stylisé, les concepteurs ont joué davantage sur les agencements des couleurs, mais c’est sensiblement le même pattern de présentation que précédemment. À défaut d’exotisme, tout est à la bonne place et la finition est impeccable tandis que les matériaux sont de bonne qualité pour une voiture de ce prix. Un peu plus longue, un peu plus bourgeoise, mais toujours aussi équilibrée, l’Impreza ne vous laissera jamais tomber. Et les ingénieurs nous ont affirmé que si elle avait pris quelques kilos en plus, elle consommait un peu moins. Mais si dans leur bouche « un peu » semblait énorme, il ne s’agit en réalité que de quelques décilitres au 100 km. Mais c’est toujours cela de pris.
Somme toute, compte tenu que les prix ont peu progressé, la famille Impreza demeure toujours l’un des bons achats de sa catégorie. Et si vous avez les ressources financières et le goût de vous impressionner à haute vitesse, la gamme WRX vous attend.
Feu vert
Moteur robuste
Traction intégrale efficace
Finition exemplaire
Prix alléchant
Équipement complet
Feu rouge
Calandre controversée
Habitabilité moyenne
Version Outback onéreuse
Tissus des sièges