Projet Corvette 1968 : l'heure du démontage... le « plaisir » commence!

L’été dernier, le Guide de l’auto s’est porté acquéreur d’une Corvette 1968 en quête d’une restauration. Profitant de l’expérience (durement et chèrement) acquise avec une Mustang 1967 que l’on avait fait restaurer pour souligner les 50 ans du Guide, cette fois, nous avons choisi une voiture nettement plus en forme...

À tel point qu’en la regardant dans le stationnement, on se demandait si l’on n’avait pas été à l’autre extrême et qu’après avoir changé des chromes ici et là, apporté divers ajustements aux portes et aux vitres, retravaillé un peu l’habitacle et changé la couleur pour le rouge (un de nos partenaires les plus importants pour ce projet est Uni-Sélect dont la couleur corporative est rouge), le travail serait terminé en quelques semaines. Et l’auteur des chroniques relatant la restauration se demandait s’il aurait suffisamment de « matériel » pour rédiger une quinzaine d’articles. Eh bien, ç’a l’air qu’il en aura du « matériel »…

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Il y a déjà quelques semaines, nous avons amené notre Corvette chez Luc Langlois, un restaurateur professionnel qui a des dizaines de restaurations à son actif, dont plusieurs de Corvette de troisième génération (1968 à 1982).

Bang!

Dès que Luc s’est penché sous la voiture, plusieurs problèmes lui ont sauté aux yeux. Tout d’abord, elle a été frappée à l’arrière et les réparations ont été effectuées très sommairement. Du travail plus esthétique que fonctionnel. Il faudra donc changer les deux panneaux arrière (supérieur et inférieur). Le millésime 1968 est la seule année où les feux de recul étaient placés dans la carrosserie. Dès 1969, ils feront partie des feux arrière. La partie arrière des modèles 1968 est par conséquent beaucoup plus difficile à trouver, et plus chère, puisque beaucoup plus rare.

Autre détail… La carrosserie de la Corvette a beau être fabriquée en fibre de verre, certaines pièces sont en métal. Comme le support central du toit qui sépare les deux toits ouvrants (T-Top). Il est trop rouillé pour être récupérable. Ce problème serait toutefois commun aux Corvette coupé des années 70.

L’intention était sans doute bonne, mais l’exécution…

Luc nous avait déjà avisés que l’habitacle devrait être entièrement refait. Tout d’abord, les sièges sont ceux d’une Corvette 1973. Le tableau de bord devra être changé car, quelque part entre 1968 et 2016, une personne, sans aucun doute bien intentionnée, l’a découpé pour y insérer un système audio mal adapté à la voiture.

Un système d’alarme a aussi été posé, ce qui a laissé des traces visibles dans le cadre de la portière gauche. La console a été modifiée, découpée plutôt, et devra être remplacée. Un peu partout dans le plancher en fibre de verre, on retrouve des trous qui ont probablement servi pour passer des fils de haut-parleurs. Ils devront évidemment être bouchés. Sous le tableau de bord, Luc a découvert que le filage électrique devra sans doute être complètement changé.

L’étape du démontage est très importante. On ne peut pas simplement se contenter de défaire des morceaux. Non, avant de les défaire, il faut les photographier. Puis les déboulonner ou les dévisser et les retirer le plus délicatement possible, question de ne pas les abîmer davantage, les nettoyer, les photographier de nouveau, les trier et tenir à jour une liste des pièces à commander et de celles à faire réparer. Une bonne restauration, ça commence ici!

Il reste encore beaucoup de travail à faire pour finir le démontage de notre Corvette. Et il y a sans doute quelques surprises en réserve…

Venez constater l'état de notre Corvette au Salon International de l'Auto de Montréal, du 20 au 29 janvier 2017. À ce moment, il nous restera exactement un an pour la remettre dans une condition parfaite. Heureusement, vous pourrez déjà vous procurer des billets (20$ l'unité) pour son tirage en janvier 2018. On vous attend!