Mitsubishi Outlander 2017 : on joue avec son style!
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C’est en 2002 que le constructeur Mitsubishi a décidé de traverser la frontière afin de commercialiser ses véhicules au Canada. Ce fut également mon premier événement médiatique et je me souviens qu’à l’époque, je n’avais pas été grandement emballé par les produits du constructeur, sauf dans le cas de l’Outlander qui, nouvellement lancé, me semblait beaucoup plus prometteur.
L’année 2007 aura vu l’arrivée de la seconde génération, certainement celle qui aura été la plus populaire. J’avais même recommandé l’Outlander à ma mère. Elle a suivi les conseils de son fils, et a été l’heureuse propriétaire d’un exemplaire pendant quatre ans sans véritable problème. Seul l’habitacle dont la finition était sommaire comparativement à celle de plusieurs véhicules concurrents l’a désenchantée à la longue, mais son espace de chargement généreux a toujours fait partie de ses bons points.
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Un designer bipolaire?
Pour 2017, l’Outlander arrive avec quelques équipements supplémentaires, lui qui a subi une cure de jeunesse majeure en 2016, soit à peine deux ans après une refonte esthétique. Pourquoi? Simplement parce que son nouveau style, surtout la partie avant, avait été très mal accueilli par la clientèle. Depuis ce temps, on a l’impression que les designers jouent avec la grille avant chaque année sans trop savoir de quel côté s’enligner.
Puisque l’on parle de style, quelques éléments rehaussent le prestige du véhicule, notamment ses feux aux DEL, et même les phares dans le cas de l’Outlander GT. Ses roues de 16 pouces ajoutent au style et l’on a songé à offrir des jantes de 18 pouces, lesquelles ne manqueront pas d’attirer l’attention. La partie avant demeure la plus typée avec son imposante grille et les contours du bouclier chromé.
Le plus abordable des Outlander, c’est la livrée ES dont le prix de base se situe tout juste en deçà de 28 000 $, en ligne avec ce que la concurrence propose. En moyenne, il n’est guère plus accessible que ses concurrents, ce qui ne l’avantage pas nécessairement lors du magasinage, mais les généreux incitatifs financiers offerts par les constructeurs peuvent faire pencher la balance.
Deux moteurs aux choix
Sous le capot, l’Outlander ES hérite de série d’un moteur quatre cylindres de 2,4 litres qui développe 166 chevaux pour un couple de 162 lb-pi. Pour 2 000 $ supplémentaires, vous pouvez l’obtenir avec un rouage intégral, certainement un élément à considérer lors de votre achat. Un VUS sans rouage intégral, c’est comme un bolide sport sans moteur adéquat. Pas de boîte automatique ici, on a droit à une automatique à variation continue de type CVT qui, on doit l’avouer, s’avère fort agréable, une belle réussite pour le constructeur.
Les deux livrées mieux équipées, SE et GT, abritent quant à elles un bon vieux V6 de 3,0 litres et 224 chevaux. Ce dernier reçoit une boîte automatique à six rapports et transmet sa puissance aux quatre roues via un excellent système intégral. Dans le cas du plus huppé des Outlander, le GT, on a droit au système S-AWC (Super contrôle intégral) qui optimise le rendement du véhicule en distribuant d’une manière optimale le couple aux roues avant et arrière tout en faisant appel aux freins lorsque vous atteignez les limites de l’adhérence. Son sélecteur de modes comprend également un réglage supplémentaire, soit Snow.
À bord, certaines versions de l’Outlander permettaient d’accueillir jusqu’à sept passagers grâce à une troisième banquette optionnelle. La bonne nouvelle, c’est que pour 2017, même la livrée de base peut l’obtenir, elle n’est plus réservée qu’aux modèles équipés du six cylindres. La finition intérieure a été rehaussée avec l’ajout de matériaux souples aux endroits importants, mais l’aspect général n’a toujours pas le panache des canons du segment.
Sur la route
Nous avons mis à l’essai une version équipée du moteur V6. Bien entendu, on apprécie la puissance supérieure de cette mécanique, surtout si le véhicule est fortement chargé et que l’on sollicite fréquemment le rouage intégral. En configuration sept passagers, il est difficile de ne pas recommander ce moteur, même chose si vous comptez remorquer.
Au volant, la direction offre une bonne précision et l’on est rapidement emballé par son court diamètre de braquage, ce qui rend le véhicule plus agréable en ville et en manœuvre de stationnement. L’habitacle est bien insonorisé et la conduite est plaisante, mais quand on pousse davantage le véhicule, on perçoit un effet de roulis un peu plus marqué, comme si la suspension n’absorbait pas assez tout le déplacement de poids. Le véhicule est confortable, mais pas très dynamique.
Un des atouts de l’Outlander, c’est son rouage intégral fort efficace. C’est toujours un bon point chez Mitsubishi et peu importe les conditions routières, on se sent constamment en contrôle, surtout avec de bons pneus pour accroître l’adhérence. Le plus efficace des systèmes, c’est celui de la version GT. Le S-AWC gère le survirage et le sous-virage en assurant une meilleure adhérence en transférant le couple entre les roues avant et arrière, comme le fait le contrôle intégral des autres livrées, mais, en plus, en répartissant le couple entre les roues de droite et de gauche.
L’Outlander demeure l’un des produits les plus intéressants de la marque et de plus, il profite d’une excellente garantie. Toutefois, il n’est pas facile de rivaliser avec les gros joueurs du segment et il manque toujours quelques atouts au véhicule pour atteindre le podium.