BMW 750i xDrive 2016 : celle à battre… pour l’instant
Points forts |
|
---|---|
Points faibles |
|
Lorsque les acheteurs déboursent plus de 100 000 $ afin de se procurer une voiture de luxe, ils ont droit d’exiger ce qu’il se fait de mieux, et c’est exactement ce que les marques allemandes s’efforcent de leur offrir. Le segment des grandes berlines de luxe propose quelques-unes des machines les plus somptueuses, les plus puissantes et les plus technologiquement poussées sur le marché, et la BMW Série 7 ne fait pas exception à cette règle.
Une rivale de très longue date aux Audi A8 et S8 ainsi qu’à la Mercedes-Benz Classe S, la Série 7 a été entièrement redessinée pour le millésime 2016. Et il était temps, puisque les ventes de la Benz sont en hausse alors que la vieillissante A8 tient bon, mais est mûre pour une refonte d’ici deux ans. La réaction du public a été positive : les Canadiens s’achètent deux fois plus d’unités de la berline porte-étendard de BMW en 2016, par rapport à l’année précédente.
- À lire aussi: Voici la prochaine BMW Série 5
- À lire aussi: Mercedes-Benz S 550e 2016 : exécutif écologiste
Le style de la nouvelle Série 7 est sophistiqué, dynamique et incontestablement BMW. Les fentes d’aération sur les ailes avant n’ont pas l’air élégantes de tous les angles, mais au moins, elles brisent la monotonie d’une surface autrement monotone. Les prises d’air sur le pare-chocs avant apportent une touche d’agressivité, et pour des fins d’aérodynamisme, la grille de calandre incorpore maintenant des obturateurs actifs. Ces derniers ne sont pas révolutionnaires, mais c’est une nouveauté chez BMW.
Sous le capot, la BMW 750i xDrive 2016 à l’essai est équipée d’un V8 biturbo de 4,4 litres développant 445 chevaux un couple de 480 livres-pied. Il est géré par une boîte automatique à huit rapports, qui achemine la puissance à travers le rouage intégral de la marque, favorisant les roues arrière en conduite normale.
Elle est peut-être grosse, mais la 750i est rapide. Selon le constructeur, elle peut atteindre 100 km/h en 4,4 secondes, ce qui nous semble réaliste. La réactivité de l’accélérateur est rapide en mode Sport, un peu moins en mode Comfort qui ramollit le roulement de la voiture et rend la conduite plus relaxe. Une suspension adaptative s’ajuste automatiquement selon les conditions de la route et le coup de volant du conducteur. Le résultat est très convaincant, car la 750i « se sent » toujours en parfait contrôle. Aux commandes de cette BMW, on a pu enregistrer une moyenne respectable de 11,2 l/100 km.
Le modèle 2017, qui sera bientôt en vente, offre plus de choix de motorisations avec la 740Le iPerformance, une hybride rechargeable avec 322 chevaux combinés et une consommation mixte ville/route de 8,8 l/100km, l’Alpina B7 de 608 chevaux ainsi que la M760Li et son V12 de 600 chevaux. On estime toutefois que la plupart des acheteurs seront parfaitement satisfaits avec le V8 dans la 750i.
BMW a enfin modernisé la planche de bord centrale, remplaçant les traditionnelles rangées de boutons noirs par des boutons au fini argenté ou tactiles. Heureusement, les rhéostats pour régler le volume de la radio et la température du système de climatisation y figurent toujours. La télécommande est presque aussi grosse qu’un téléphone intelligent, et inclut un écran tactile pouvant afficher quelques informations relatives à l’état de la voiture; on la recharge en la plaçant dans le compartiment de rangement entre les deux sièges avant.
Du nouveau en 2016, la commande gestuelle permet de monter ou de baisser le volume de la radio avec le simple tournoiement d’un doigt devant la planche centrale, alors que l’on peut configurer un mouvement sec à deux doigts tirés pour gérer une de plusieurs commandes, tels que couper le volume ou changer le poste de la radio. Une fonctionnalité amusante qui impressionnera nos passagers, mais qui n’est pas vraiment essentielle. On s’attend à ce que plusieurs autres constructeurs introduisent leurs propres systèmes similaires, dont Mercedes-Benz et Volkswagen.
L’apparence générale intérieure est plus luxueuse, avec des boiseries plus chics et des surpiqûres plus élégantes sur les sièges et le tableau de bord. Copiant les initiatives de Mercedes-Benz dans sa Classe S, on y retrouve désormais des appuie-bras chauffants — un bel ajout —, mais aussi un vaporisateur de fragrances qui diffuse une lourde dose de parfum dans l’habitacle, avec un choix de plusieurs arômes. C’est juste trop.
L’espace à l’arrière est suffisant, mais si les propriétaires préfèrent être reconduits, ils peuvent opter pour la 750Li et son empattement allongé de 140 mm. Les portes arrière sont plus longues et on y retrouve plus de dégagement pour les jambes, comme si l’on passait de la classe affaires à la première classe dans un avion. Les ensembles Salon d’affaires niveau 1 et niveau 2 ajoute aussi des sièges de type « lounge » avec fonctions massage, chauffage et ventilation, en plus de nombreux réglages électriques.
Le dispositif de commande tactile de BMW est également disponible avec un de ces ensembles, en principe une tablette numérique Android qui se loge dans l’accoudoir central repliable, détachable au besoin — et qui peut être échappée ou brisée, si l’on a des enfants.
La Série 7 s’est toujours avéré une alternative plus dynamique que la Classe S et sa personnalité plus docile. Cette BMW 750i xDrive 2016 se glisse parfaitement entre la A8 et la S8 au chapitre de la sportivité et du caractère. La nouvelle plate-forme allégée rend la voiture agile, bien que le modèle de génération précédente ne fût pas empâté non plus.
La 750i xDrive est vendue à partir de 113 900 $ avant les frais de transport et de préparation, alors que la 750Li à empattement allongé coûte 4 000 $ de plus. Notre voiture à l’essai était équipée de portes à fermeture amortie, de pare-soleil latéraux, de sièges ventilés, d’un système de caméras à 360 degrés, d’un plafonnier en Alcantara, d’une caméra de vision nocturne, d’un système de divertissement aux places arrière, du groupe air ambiant mentionné plus tôt ainsi que d’une chaîne ambiophonique Diamond de Bowers & Wilkins. Total de la facture : 132 600 $.
C’est beaucoup d’argent pour une voiture, mais plus ou moins en ligne avec ce que demande la concurrence pour ses berlines de taille et d’équipement similaires. La BMW détient toutefois l’avantage d’être la plus récente des trois bagnoles allemandes, et de façon discutable, celle qui est la plus technologiquement avancée. Ce que l’on dira ici ne surprendra vraisemblablement personne, mais ceux qui ont l’intention de conduire leur superberline de plus de 100 000 $ au lieu d’y prendre place comme passager arrière devraient commencer par jeter un regard sur la Série 7.