Mercedes-Benz Coupé C 300 4MATIC 2017 : joliment efficace
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Chez Mercedes-Benz, la Classe C constitue le plus gros des ventes (9 992 unités en 2015 pour votre gouverne). Comme on s’en doute, la berline s’arroge un très fort pourcentage de ces ventes, laissant des miettes aux versions cabriolet et coupé. Nous avons récemment pu mettre la main sur ce dernier qui, bien que moins populaire, n’en demeure pas moins fort intéressant.
La version essayée est une C 300 4MATIC. Ne cherchez pas de logique dans le 300. Le moteur ne fait pas 300 chevaux et n’a pas une cylindrée de 3,0 litres. Il ne coûte pas 300 dollars non plus, quoique certaines méchantes langues disent que c’est le prix d’un changement d’huile chez Mercedes-Benz (ce n’est pas de moi, ce sont de méchantes langues, je viens de le dire… D’ailleurs, moi je n’aurais jamais osé écrire ça). Bref, ça ne tient pas non plus, car une telle opération sur la version la plus vitaminée, la C 63 S, ne coûte pas 63 $...
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Ce qu’un toit peut faire
Bref, on a essayé un Coupé C 300. Si la partie avant de la berline et celle du coupé partagent plusieurs éléments stylistiques, la partie arrière diffère évidemment beaucoup. Et, ma foi, elle est bien plus jolie sur le coupé. Mais ça, c’est tout à fait subjectif. La ligne de toit de ce coupé descend de belle façon et est responsable d’une visibilité arrière pauvre, remplacée par une excellente caméra de recul, et de places arrière étriquées.
Si l’accès à ces places n’est pas trop pénible pour une personne en santé, une autre qui souffre de courbatures pourrait ne jamais les atteindre. Ou ne plus jamais les quitter. Et peu importe la condition physique, on y est assis trop carré, la tête dans le plafond. Par respect pour sa clientèle, Mercedes-Benz offre une console centrale avec porte-gobelets incorporés au lieu d’une place centrale.
Le coffre est assez grand (400 litres) et l’absence de roue de secours autorise un gros espace de rangement sous le plancher. Les dossiers s’abaissent de façon 45-10-45, c’est-à-dire que la partie centrale n’est pas très large. Il faudra donc faire bien attention de ne pas abîmer le rebord des dossiers quand on ira chercher des 2x4 chez Rona.
Pour le reste, on a affaire à une Classe C, avec tout ce que ça comporte de matériaux de qualité, d’assemblage rigoureux et de finition exemplaire. Petit bémol toutefois aux grilles de haut-parleurs dont la partie centrale a été taillée pour représenter une espèce de forte, un « S » allongé. Dans les trois ou quatre dernières Mercedes essayées, et ça inclut la C 300, ce S était si mal fini que l’on aurait pu, à la limite, s’égratigner un doigt. Détail, certes, mais qui surprend quand on constate la qualité générale.
Les sièges avant, on s’en doute, font preuve d’un confort de première classe, le système audio Burmester fait voyager des décibels de qualité et le système multimédia est plus intuitif qu’avant. Pour preuve, je peux maintenant brancher mon cellulaire du premier coup et je peux programmer une adresse dans le système de navigation sans coup férir, ce qui était un exploit il y a à peine deux ans. Ou le système de la voiture s’est amélioré, ou c’est moi. Je mettrais un deux sur le système si j’étais vous…
Un peu mononcle, un peu cousin sur le party
Sous le capot, on retrouve le moteur de base de la Classe C, un quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres, développant 241 chevaux et un couple de 273 livres-pied. Une boîte automatique à sept rapports transfère la puissance et le couple aux quatre roues via le rouage intégral 4MATIC. D’ailleurs, au Canada, seul le rouage intégral est offert avec ce moteur tandis qu’aux États-Unis, la version de base est mue par les roues arrière seulement.
Le duo moteur/transmission travaille main dans la main, pour ne pas dire engrenage dans l’engrenage. Sans être un parangon de puissance, le 2,0 litres est suffisamment dégourdi pour se sortir d’un mauvais pas et la boîte de vitesses est suffisamment réveillée pour changer ses rapports au bon moment. Ceux qui aiment avoir du jus sous le pied droit devraient toutefois regarder du côté de la version AMG C 43. Durant ma semaine d’essai, j’ai obtenu une moyenne de 8,8 l/100 km selon l’ordinateur de bord et 9,1 selon mes calculs (81,59 litres pour 901 km). Peu importe qui l’on croit, cette moyenne est très bonne. Ce serait encore mieux si la voiture ne se contentait pas que d’essence super.
Grâce à un bouton placé sur la console centrale, le conducteur peut choisir entre quatre modes de conduite : Eco, Confort, Sport et Sport+. Le mode Eco est très éco et semble étouffer la moitié de l’écurie tant l’accélérateur ne répond pas. Toutefois, par mesure de sécurité, si le conducteur écrasait le champignon, question de dégager rapidement la voie, la voiture accélérerait avec célérité quand même.
La différence entre les modes Confort et Sport est surtout apparente au chapitre de la boîte automatique. En mode manuel, sur Confort, la boîte n’en fait qu’à sa tête alors qu’elle laisse bien davantage de latitude au conducteur en mode Sport. Le mode Sport+, de son côté, se démarque beaucoup plus, mais n’est pas trop exubérant non plus. Il convient à celui ou celle qui désire s’amuser sur une belle route sinueuse sans compromettre le confort. On n’est pas dans une AMG après tout!
Le Mercedes-Benz Coupé C 300 correspond parfaitement à l’idée que l’on se fait d’un coupé Mercedes-Benz. Elle n’a pas le dynamisme d’une BMW Série 4, ni le style percutant de la Cadillac ATS, néanmoins, elle est confortable (à l’avant…) et très compétente sur la route. Une sorte de mini GT, si l’on veut.