Mitsubishi Lancer 2016 : faire beaucoup avec peu!
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La guerre est féroce entre les voitures compactes, plus que féroce. Si un constructeur songe à se hisser sommet du palmarès des ventes, il doit offrir non seulement une bonne variété de versions et de configurations, mais son modèle doit aussi être doté d’un bon ratio prix/équipement, être moderne et agréable à conduire et surtout, être joli.
Sans être en tête de peloton, Mitsubishi a toujours bien fait avec sa Lancer. Le nombre de versions offertes, son prix concurrentiel et son excellente garantie ont constamment joué en sa faveur. C’est sans compter l’effet apporté sur la gamme par la mythique Lancer Evolution, une véritable ambassadrice qui aura animé nombre de discussions chez les passionnés.
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Quelques rides et des cheveux gris
Toutefois, le cycle de vie des modèles Mitsubishi est assez long. On ne dispose pas de budgets faramineux et les modèles tendent à vieillir, sans se renouveler. C’est le cas de la Lancer qui continue de tirer son épingle du jeu, mais qui peine à rivaliser avec les canons du segment qui eux profitent d’investissements colossaux. Malgré une légère refonte pour 2016, la Lancer est demeurée pratiquement inchangée depuis 2008 et dans un créneau aussi vigoureux, c’est une éternité!
Sous le capot, deux mécaniques sont offertes depuis la disparition des sportives Ralliart et Evo l’année dernière. Les livrées de base proposent un moteur quatre cylindres de 2,0 litres atmosphérique qui développe une puissance de 148 chevaux pour un couple de 145 lb-pi. Côté puissance, ce sont des chiffres en ligne avec ceux de la concurrence, notamment du côté de la Honda Civic, de la Mazda3 et la Hyundai Elantra. Une boîte manuelle à cinq rapports — bien souvent six pour la concurrence — est disponible, tout comme une automatique à variation continue CVT pour ceux qui détestent jouer de l’embrayage.
Là où la Lancer se distingue de pratiquement toutes ses rivales, c’est par l’offre d’un rouage intégral, un élément rare dans cette catégorie qui pourtant en intéresse plus d’un. En fait, seule la Subaru Impreza peut se vanter d’être en compétition à ce chapitre. Les trois versions portant la mention AWD disposent d’un peu plus de puissance pour maximiser leurs performances et le tout est offert via un quatre cylindres de 2,4 litres de 168 chevaux. Seul inconvénient, la boîte manuelle n’est pas disponible, il faut se contenter de la CVT, un type de boîte qui ne fait pas forcément l’unanimité.
La seule version qui permet de jumeler le plus puissant des moteurs avec la boîte manuelle, c’est la GTS à traction, une version introduite cette année qui fait maintenant office de la plus sportive des Lancer. Pour ceux qui aiment la polyvalence, la familiale Sportback avec son hayon s’avère très intéressante, mais, étonnement, on a décidé de ne pas l’offrir avec le plus puissant des moteurs, pas plus qu’en version AWD. Il faut avouer que cette décision n’aide en rien la cause du modèle.
Côté style, malgré son âge, la Lancer conserve une allure dynamique qui plaît toujours. Ses lignes angulaires restent dans le coup alors que sa sportivité est assurée par plusieurs équipements, notamment des jantes de 18 pouces pour certaines livrées, des déflecteurs d’air latéraux et un large béquet à l’arrière.
Dans l’habitacle, c’est une autre histoire. La présentation et l’instrumentation n’ont rien de très moderne, tout comme les différentes technologies à bord. Pas d’intégration Apple CarPlay, ni d’écran multifonction haute résolution. La chaîne stéréo Rockford Fosgate de 710 watts n’est pas des plus modernes non plus, mais elle émet tout de même une bonne qualité sonore, surtout grâce à la présence d’un haut-parleur de sous-graves dans le coffre.
Sur la route
Au volant, la Lancer a toujours été réputée pour son plaisir de conduite et c’est encore le cas. On se sent bien connecté avec la route, notamment grâce à une direction précise. Elle utilise une bonne vieille direction hydraulique, un des rares aspects positifs de sa désuétude…
Notre modèle d’essai disposait du plus puissant des moteurs et de l’automatique CVT qui, dans le cas de la version GTS, possède un mode Sportronic qui vous permet, à la manière d'une voiture de course, de changer manuellement les rapports grâce à des palonniers situés derrière le volant. Est-ce bien utile? Pas réellement, si ce n’est que de pouvoir contrôler manuellement les régimes du moteur par des rapports virtuels programmés. Il faut tout de même avouer que l’on a vu pire côté boîte; la CVT de Mitsubishi n’est pas la plus intéressante, mais loin d’être la pire.
Un des éléments rares dans ce type de voiture, c’est la commande qui permet de contrôler les différents modes du rouage de la voiture. Le mode 2WD favorise l’économie de carburant en envoyant uniquement le couple aux roues avant, alors que le mode 4WD répartit la puissance jusqu’à un ratio de 50/50 en favorisant tout de même les roues avant. Il est aussi possible de verrouiller le rouage intégral et de le rendre un peu plus agressif envers les roues arrière avec la fonction Lock.
Pourquoi opter pour la Lancer? Tout d’abord parce que le constructeur fait souvent d’alléchantes offres côté prix, ce qui rend habituellement le modèle assez avantageux. Vous profiterez également d’une garantie de 10 ans sur le groupe motopropulseur, mais de toute manière, la fiabilité de la Lancer n’a jamais été réellement problématique.