Nissan complète son acquisition à 34 % de Mitsubishi
En avril dernier, Mitsubishi Motors a publiquement admis avoir falsifié les cotes de consommation de carburant de certaines de leurs minivoitures vendues au Japon. Le constructeur produit également de tels véhicules pour Nissan, qui a en effet découvert la supercherie après avoir effectué ses propres tests de consommation avec leurs modèles fournis par Mitsubishi. En l’espace d’une semaine, la valeur de ce dernier a chuté de 3,9 milliards de dollars.
Le temps était idéal pour Nissan Motor Co. de s’approprier d’un tiers des actions de Mitsubishi Motors avec un joli rabais. Aujourd’hui, on a annoncé la réalisation de l’acquisition, devenant leur plus gros actionnaire. Et en ajoutant le constructeur japonais à l’alliance Nissan-Renault, celle-ci devient l’un des trois plus grands constructeurs automobiles au monde.
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Cela peut sembler surprenant pour nous en Amérique du Nord, but Mitsubishi se tirait quand même très d’affaire dans d’autres marchés – du moins, avant de confesser d’avoir falsifié la consommation d’essence de leurs voitures. En passant, la compagnie a quand même déclaré que ses modèles vendus en Amérique n’étaient pas affectés par leurs tricheries.
Carlos Ghosn, président et directeur général de l’alliance Nissan-Renault, a cité que Nissan et Mitsubishi collaboreront ensemble pour les achats et l’utilisation des usines d’assemblage ainsi que pour le développement des plateformes de véhicules et le partage des technologies. Cela leur permettra non seulement de faire des économies d’échelle, mais aussi d’accroître leur présence dans les marchés développés et émergents.
L’alliance aidera aussi à Mitsubishi de surmonter leur crise de cotes de consommation d’essence et de rebâtir la confiance de leur clientèle. De plus, Ghosn devient le président de Mitsubishi Motors tout en conservant sa position actuelle au sein de l’alliance Nissan-Renault.
Il est trop tôt pour spéculer sur l’impact de cette transaction vis-à-vis la présence nord-américaine de Mitsubishi, y compris leur gamme de produits qui n’inclut pas une berline intermédiaire – un segment de marché populaire aux États-Unis – et sans aucun remplacement dans les plans pour la vieillissante compacte Lancer.