Contrôle de la traction : de la course à la loi
En 2016, on ne porte plus trop attention aux différents systèmes d'aide à la conduite dans nos véhicules, mais il y en a plus que jamais, des freins antiblocage aux capteurs de stationnement en passant par tous les dispositifs rendant possible la conduite semi-autonome.
L'un d'eux, le contrôle de la traction, a une histoire intéressante : s'il a quelquefois été utilisé pour optimiser les performances des pilotes de course (pour ne pas dire tricher, quelquefois...), il a fini par trouver son chemin jusqu'aux véhicules de production, faisant maintenant même partie de l'équipement obligatoire sur une voiture contemporaine.
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Premièrement, il est important de ne pas confondre contrôle de la traction et contrôle de la stabilité : le premier sert à limiter la vitesse des roues motrices pour ne pas qu'elles tournent dans le vide, créant une perte d’adhérence, le second s'assure que le véhicule ne dérape pas latéralement.
Le contrôle de la traction fonctionne de différente façon, dépendamment du véhicule : lorsque l'ordinateur de bord détecte qu'une roue motrice tourne plus rapidement qu'elle ne le devrait, il applique le frein de cette roue via le système antiblocage pour la ralentir. Si ça ne suffit pas, l'électronique peut même réduire la puissance du moteur en coupant l'alimentation en carburant.
Diablement utile dans une voiture de production, cette technologie limite de beaucoup les risques d'accident, puisqu'un patinage des roues motrices est souvent la première étape vers une perte de contrôle. Selon des recherches, le contrôle de la traction aurait pu empêcher jusqu'à 90% des capotages, et réduire drastiquement le nombre de morts dans les collisions automobiles.
En 2012, une nouvelle loi a été adoptée en Amérique du Nord; désormais, tous les véhicules neufs doivent inclure le contrôle de la traction en équipement de série.