Lexus IS 200t 2016 : le pied levé de l’accélérateur
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Lorsque l’on a pris place dans la berline compacte Lexus IS redessinée il y a trois ans, nous fûmes généralement surpris de constater à quel point la marque japonaise s’était approchée de la sportivité et du raffinement de la référence du segment, soit la BMW Série 3. Surtout la IS 350, qui offrait les performances et la tenue de route pour appuyer son style plus dynamique.
Les consommateurs ont répondu à l’appel, et les ventes ont presque doublé lors des deux années suivantes. Pour 2016, le constructeur tente de conserver la fraîcheur de sa berline en remplaçant la IS 250 par des versions de base et intermédiaires, les IS 200t et IS 300.
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En suivant la convention des appellations introduite sur le multisegment sous-compact NX, le petit « t » dans le nom de la IS 200t signifie que l’on a affaire à un moteur turbocompressé. Pour la première fois, la berline obtient un quatre cylindres, celui-ci disposant d’une cylindrée de 2,0 litres et produisant 241 chevaux ainsi qu’un couple de 258 livres-pied. Une puissance plus ou moins équivalente à ce que l’on retrouve chez la concurrence proposant des motorisations similaires. Acheminant ce muscle aux roues arrière se trouve une boîte automatique à huit rapports, qui met l’accent sur l’économie d’essence avant toute autre chose. Du moins, jusqu’à ce que l’on active le mode Sport.
Une fois cette étape accomplie, la réactivité de la Lexus IS 200t 2016 s’accentue et la voiture devient plus amusante à conduire. Le moteur de 2,0 litres est doux et agréablement raffiné pour un quatre cylindres, s’agençant parfaitement au caractère de la marque Lexus. On s’ennuie du punch des 65 chevaux supplémentaires de la IS 350 ainsi que de sa trame sonore, mais au quotidien, pris dans les embouteillages en se rendant au travail, le moteur à quatre cylindres s’avère un choix rationnel, voire logique.
De plus, il consomme deux litres d’essence de moins à chaque tranche de 100 kilomètres, et l’on parle d’essence super ici, alors les économies ne sont pas négligeables. Durant notre essai, nous avons observé une moyenne de 9,0 l/100 km, identique à l’estimation de Lexus en conduite mixte ville/route.
Un ensemble F Sport est offert afin de rehausser l’apparence de la IS 200t. La voiture obtient un museau plus agressif, des jupes de bas de caisse et des jantes en alliage de 18 pouces (des roues de 17 pouces figurent de série), alors que l’habitacle est habillé pour les sorties en ville avec un volant et un levier de vitesses F SPORT ainsi que des sièges avant sport chauffants et ventilés. Lexus ajoute aussi un toit ouvrant, un affichage du conducteur à écran TFT et des essuie-glaces à capteur de pluie. L’ensemble F SPORT vaut assurément les 4 000 $ supplémentaires.
La finition intérieure est à la hauteur de ce à quoi l’on s’attend d’un produit Lexus, et le constructeur n’a pas coupé les coins ronds simplement parce que la IS s’avère l’un de ces modèles d’entrée de gamme. L’exception étant la molette multifonction du système d’infodivertissement, dont la sensation fait très plastique. Le système lui-même n’est pas des plus faciles d’utilisation, alors que la navigation à travers les menus est ardue et s’avère distrayante en conduite. Le système dans quelques autres modèles Lexus est encore pire, alors on ne se plaindra pas trop ici.
En revanche, le volant dodu et garni de cuir perforé ainsi que le pédalier en alliage sont chics. Dans l’affichage du conducteur, le compte-tours surdimensionné peut bouger de sa position centrale vers la droite du panneau pour révéler un ordinateur de bord plus complet. Amusant, mais ultimement pas une caractéristique essentielle.
Les sièges avant de la Lexus IS 200t F SPORT 2016 sont à la fois confortables et dotés d’un bon soutien, bien qu’ils soient très ajustés, typique dans une berline compacte de luxe. Également un trait typique, la banquette arrière est étriquée, pouvant accommoder trois occupants, mais qui est clairement sculpté pour deux... Au moins le coffre propose un volume décent.
Il y a beaucoup de choses à aimer dans la IS. On la sent solide et la réputation de fiabilité de la marque signifie généralement que la voiture ne coûtera pas une fortune à entretenir, contrairement à certaines de ses rivales allemandes. Toutefois, BMW et Mercedes-Benz offrent l’entretien et le service gratuit durant les premières années après l’achat, alors l’avantage de Lexus sera mieux apprécié à long terme plutôt que durant une location de 36 mois.
À 43 450 $ avant les frais de transport et de préparation, la Lexus IS 200t F SPORT 2016 est une petite berline amusante à piloter. Malgré cela, elle ne peut offrir le facteur prestige bien présent dans plusieurs de ses concurrentes. Sans être trop sévère, outre les performances en ligne droite, il faut avouer que cette IS peine à surpasser une Mazda3 GT tout équipée au chapitre du luxe et du raffinement.
Les ventes de la IS ralentissent alors que la concurrence redessine leurs modèles tout en leur ajoutant améliorations et innovations. Quand même, la Lexus IS est jolie, durable et sa valeur de revente est élevée. Ces attributs peuvent être suffisants pour plaire à l’acheteur de berlines compactes de luxe, même si ce n’est pas la voiture la plus excitante de son segment.