Mazda3 2017 : raffinée pour le plaisir de tous
Points forts |
|
---|---|
Points faibles |
|
ESTÉREL (Québec) – Les enjeux sont gros dans l’industrie automobile. Un seul faux pas peut ruiner une compagnie, surtout s’il est question de changer un modèle d’importance capitale. Imaginez si Ford ratait son coup avec le F-150 ou si Toyota gâchait la Camry!
Tous les véhicules de la gamme de Mazda ont récemment été modernisés, mais aucun n’est plus crucial que la Mazda3, qui représente toujours 50% des ventes de la marque au Canada. Cette voiture compacte est le pain et le beurre de Mazda. Dès son lancement en 2003 (pour remplacer la populaire Protegé), la Mazda3 s’est mise à remporter des prix et des honneurs. C’est facile à comprendre quand on la regarde et qu’on la conduit. Malgré cela, quelques concurrentes réussissent à écouler plus d’exemplaires qu’elle, parfois même beaucoup plus.
- À lire aussi: Mazda3 2017 : rester au goût du jour
- À lire aussi: Mazda3 2017 : quelques changements
La Mazda3 actuelle connaît un franc succès et sa formule est gagnante. Toutefois, pour 2017, Mazda a cru bon de renforcer la relation entre l’homme et la machine ? ce qu’on appelle Jinba Ittai, en japonais. Aucune autre compagnie dans ce segment de marché ne met autant l’accent sur l’agrément de conduite, car plusieurs consommateurs ne s’y intéressent tout simplement pas. Mais pour ceux qui aiment encore prendre le volant, Mazda sait livrer la marchandise.
Avec ses plus récentes améliorations, la Mazda3 2017 veut plaire à tout le monde.
SKYACTIV et contrôle vectoriel de force G
La stratégie de Mazda ne se limite pas à un produit en particulier, par exemple la MX-5. Les véhicules de Mazda dans l’ensemble sont plaisants à conduire et aucun journaliste automobile ne prétendra le contraire.
Si le petit roadster offre l’ultime expérience au volant, la Mazda3 arrive deuxième. Son châssis est solide et sa suspension, parfaitement réglée, trouvant l’équilibre précis entre un roulement confortable et une maniabilité sportive. L’année-modèle 2017 nous donne une voiture encore mieux que ce que l’on connaissait déjà.
Mazda inaugure une série de nouvelles technologies sous la bannière SKYACTIV-VEHICLE DYNAMICS afin de rendre ses véhicules plus attrayants et stimulants. Elle veut nous faire connaître l’ivresse au volant sans les compromis qui viennent habituellement avec. Autrement dit, les changements apportés à la Mazda3 2017 visent à raffiner et à filtrer le mauvais; chemin faisant, un peu de roulis de caisse se fait à nouveau sentir. Son système innovateur de contrôle vectoriel de force G (dont le développement a commencé il y a huit ans) manipule divers éléments tels que le couple du moteur, la précision et la rapidité de la direction (plus ferme au centre) ainsi que le réglage et la gestion de la suspension.
Sur la route
On sent les améliorations apportées à la Mazda3 dès les premières minutes. Les nouveaux amortisseurs sont conçus pour limiter les à-coups et les vibrations et ça marche vraiment. De son côté, le contrôle vectoriel de force G neutralise si bien les irrégularités de la route que l’on peut lâcher la conduite à 100 km/h sur une chaussée détériorée sans que le volant tremble ni que la voiture dévie de sa trajectoire.
Tout au long de la journée, mon partenaire d’essai et moi avons remarqué que le confort de roulement et le silence à bord de la Mazda3 2017 se comparaient à ceux d’une Mercedes-Benz de Classe C d’à peine trois ou quatre ans. Or, même avec pareille souplesse, la compacte japonaise attaque bien la route comme on s’y attendait. Sa direction est lourde et rapide d’exécution, malgré un faible retour d’information. À quelques reprises, je me suis précipité dans une courbe, mais la voiture n’a pas bronché. Ça pourrait expliquer la pédale de frein un tantinet spongieuse…
Au fond, ce qui est génial avec la Mazda3, c’est de voir à quel point elle avale facilement la route, kilomètre après kilomètre.
Sous le capot
Les moteurs à quatre cylindres de 2,0 et 2,5 litres demeurent inchangés; pour cet événement, seul le second était disponible. Avec 184 chevaux et un couple de 185 livres-pied, il ne manque certainement pas de fougue par rapport à la concurrence.
Je suis de ceux qui trouvent qu’on l’exploite mieux avec la boîte manuelle à six rapports, mais comme 75% des Mazda3 vendues possèdent une automatique à six rapports, j’étais content de redécouvrir les talents de cette dernière. Pour négocier les routes très sinueuses des Laurentides, j’ai activé le mode Sport (maintenant offert aussi avec le moteur de 2,0 litres) et recouru au mode manuel de la boîte automatique. Les changements de rapport se font rapidement dans les deux directions et n’affectent à peu près en rien l’expérience de conduite.
Le moteur de 2,5 litres se montre très flexible malgré le fait que son couple maximal arrive à 3 250 tours/minute. Chacune des boîtes de vitesses forme une superbe équipe avec lui.
L’aspect physique
Seul un vrai connaisseur pourra repérer les différences visuelles entre la Mazda3 2017 et l’édition précédente. L’important à retenir est que la génération actuelle de la voiture est magnifique, même trois ans après son lancement.
En les comparant côte à côte, on voit que le devant du modèle 2017 est davantage sculpté et qu’il arbore un look plus audacieux, pour ne pas dire un peu plus viril. Les nouveaux phares à DEL jouent bien entendu un grand rôle là-dedans. À l’arrière, le pare-chocs de la Mazda3 Sport adopte un style plus horizontal et monochrome qui fait paraître la voiture plus large.
La majorité des changements ont été réservés à l’habitacle. Le volant repensé (et chauffant à partir de la version GS) devient un point focal, le tachymètre derrière comprend des chiffres plus clairs et le système d’affichage tête haute projette une information plus attrayante. Dites adieu au levier de frein de stationnement; il a été remplacé par un bouton sur la très élégante console centrale redessinée. Quant aux sièges en cuir, ils sont aussi invitants que généreux en termes d’appui.
Sur le plan de la sécurité, des technologies jadis exclusives à la version haut de gamme GT sont désormais proposées avec les autres, comme la surveillance des angles morts et le système intelligent d'aide au freinage en ville. La Mazda3 GT, pour sa part, peut reconnaître les panneaux de signalisation, détecter les piétons et plus encore.
Parlant de la GT, son intérieur rivalise maintenant avec des voitures de luxe en termes d’assemblage, de finition et de souci du détail. En même temps, Mazda s’est efforcée de réduire le niveau de bruit et de vibration grâce à une meilleure insonorisation et à un amortissement accru pour la suspension.
Une Mazda3 qui a beaucoup de classe
De nos jours, l’impression de luxe est rendue essentielle et quasiment un gage de succès. Dans l’ensemble, on voit et on sent que la nouvelle Mazda3 2017 est beaucoup plus raffinée et confortable qu’avant. En fait, comme je viens juste de le mentionner, elle se compare à des voitures plus dispendieuses.
La sportivité demeure une grande priorité pour elle, mais elle ne fait pas de compromis pour ce qui est du confort ni du bien-être de ses occupants. La meilleure manière d’expliquer le système de contrôle vectoriel de force G est la suivante : il aide à rouler vite plus facilement et plus en douceur, autrement dit de façon moins intense et moins stressante. Ça marche à merveille.
Côté prix, la berline GX de base se vend à partir de 15 900 $ pour 2017. Le modèle Sport à hayon exige un supplément de 1 000 $ et la boîte automatique, de 1 300 $. Les versions GX et GS coûtent maintenant de 350 $ à 450 $ plus cher, mais la GT a été réduite de 1 350 $.