Buick Envision 2017 : bientôt le plus populaire?
Points forts |
|
---|---|
Points faibles |
|
Le Buick Envision 2017 arrive plus qu’à point puisqu’il s’inscrit dans un segment ultrapopulaire, celui des VUS compacts de luxe. Est-ce que GM arrive en retard à la fête? Tout à fait, mais il faut comprendre qu’après la crise de 2008, le constructeur s’est concentré sur le développement des modèles phares, ceux qui lui permettraient de sortir de sa torpeur. Pas étonnant que Buick eût été laissé de côté, et ce, malgré que la marque de « semi-luxe » avait besoin d’un sérieux de coup de barre, GM avait bien d’autres priorités.
Un peu moins noble que les modèles issus de la véritable division de luxe de GM, Cadillac, l’Envision se positionne entre le petit Encore et l’imposant Enclave. Il comble un vide important dans la gamme et permettra à la marque de récupérer des clients qui délaissent plus que jamais les voitures au profit des VUS.
- À lire aussi: Buick Envision 2016 : on a toujours besoin d'un plus grand que soi
- À lire aussi: Vous vous achèteriez une Buick?
Déjà 200 000 unités vendues
S’il est nouveau chez nous, l’Envision est déjà commercialisé en Chine et l’an passé, plus de 200 000 unités ont été vendues. Pour vous situer, c’est plus que tous les modèles Buick vendus en Amérique du Nord, réunis. La marque est très populaire en Chine, c’est d’ailleurs probablement l’une des principales raisons qui lui a permis d’être épargnée lors de la purge. Certains pourront s’inquiéter des origines chinoises du véhicule — il est entièrement assemblé en Chine —, mais on nous assure chez GM qu’il répond aux spécifications de la marque imposées à tous ses modèles.
On vous avait mentionné que le Buick Envision ne disposait que d’un seul moteur, c’était vrai pour les unités 2016, ce ne sera plus le cas pour 2017. Deux versions plus abordables s’ajoutent au catalogue, dont une proposant un quatre cylindres de 2,5 litres de 197 chevaux. Vous trouvez que c’est minimaliste comme mécanique? Vous avez raison, mais c’est la tendance. Il semble que de nos jours, les acheteurs se soucient beaucoup moins de la puissance, mais bien plus de la consommation et surtout des gadgets.
Les livrées plus cossues hébergent quant à elles un moteur quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres développant 252 chevaux et un couple de 260 livres-pied. Grâce à ce moteur, on obtient des chiffres en peu plus alignés avec ceux de la concurrence. La bonne nouvelle, c’est que le rouage intégral est de série et que la puissance est transmise aux roues avec une boîte automatique à six rapports. L’Envison profite du nouveau système intégral à double embrayage (twin clutch) qui, plutôt que de freiner la roue qui patine, envoie plus de puissance aux roues qui disposent de plus d’adhérence, haussant l’efficacité du système. On pourrait comparer le tout au rouage SH-AWD de Honda.
Côté style, le Buick Envision n’apporte rien de très extravagant. Il se fond dans la masse et on le reconnaît surtout de l’avant avec sa grille typique aux nouveaux produits de la marque et aux ouïes logées de chaque côté du capot. Il ne faut pas s’étonner de ses lignes conservatrices, on veut bien sûr rajeunir l’âge moyen des propriétaires de Buick, qui est l’une des plus élevées de l’industrie, mais on ne veut pas non plus perdre ses repères trop rapidement. L’utilisation d’ampoules aux DEL dans les phares et les feux arrière apporte une certaine touche de modernité.
À bord, l’aménagement est de bon goût et de qualité. On fait une bonne utilisation de matériaux souples et les surpiqûres dans les portes et le tableau de bord attirent l’œil. L’attention aux détails est marquée alors que l’instrumentation est bien présentée et simple à comprendre. L’écran tactile de huit pouces facilite le contrôle de plusieurs composantes du système de divertissement alors que le système Wi-Fi intégré (abonnement requis) fera le bonheur de tous.
Les passagers arrière profitent de bons dégagements, ce qui est rare pour ce type de véhicule. Les dimensions généreuses de l’Envision en sont en bonne partie responsables, le véhicule est notamment plus long de 4,5 pouces par rapport au Lincoln MKC. Le volume de chargement est aussi l’un des plus généreux du segment.
Confort sur route
Au volant, Buick est demeuré fidèle à ce à quoi il nous a habitués, c’est-à-dire une conduite axée sur le confort. C’est toujours le cas, mais cette fois, l’agrément de conduite n’est pas totalement inhibé. On a su trouver un bel équilibre, ce qui apporte un peu de passion lorsque l’on est au volant. Il faut noter que notre modèle d’essai disposait de roues de 19 pouces, ce qui aura certainement contribué à la chose.
Le seul moteur disponible lors de notre essai était le quatre cylindres turbo, la plus puissante des mécaniques. Il s’est avéré décent, mais par surpuissant. On aimerait bien avoir un peu plus de pep, particulièrement lorsque plusieurs passagers sont à bord avec tout leur attirail. Le moteur a fort à faire, surtout qu’il doit motoriser les quatre roues. On peut donc facilement deviner que le moteur de base ne sera pas très énergique et probablement pas beaucoup plus économique dans les circonstances. Qui plus est, le moteur turbo peut très bien fonctionner avec de l’essence ordinaire, ce qui ne le désavantage pas face au moteur atmosphérique de 2,5 litres.
La boîte automatique à six rapports se tire très bien d’affaire, ses changements sont prompts et sans hésitation. Elle exploite bien la puissance disponible tout en maintenant le régime assez bas à vitesse de croisière, ce qui non seulement favorise l’économie de carburant, mais contribue aussi au silence de roulement. D’ailleurs, c’est l’un des éléments le mieux réussis de l’Envision, le silence à bord.
Le système arrêt/redémarrage automatique améliore aussi la consommation du véhicule en coupant le moteur à l’arrêt, mais il est malheureusement impossible de la désactiver, ce qui s’avère utile dans certaines circonstances, notamment lorsque l’on « piétine » dans le trafic.
Le Buick Envison 2017 arrive dans un segment déjà bien nanti et ultracompétitif. Il n’est pas à la remorque de ce que la concurrence propose, mais il n’apporte rien non plus qui bouscule le segment, peut-être juste au chapitre du confort sur route. Une chose est certaine, le modèle permettra au constructeur de s’attirer de nouveaux acheteurs en plus de rehausser rapidement le volume de vente chez Buick. Il est facile de prédire qu’il deviendra bientôt le plus vendu de la marque.