Hyundai Santa Fe XL 2017 : il porte bien son nom!
Points forts |
|
---|---|
Points faibles |
|
Il y a quelques années, Hyundai laissait tomber son Veracruz, un VUS à sept places, peu populaire. En effet, il s’en écoulait généralement moins de 2 000 unités par an au Canada. Pour le remplacer, la marque coréenne a fait appel à un nom connu et apprécié, Santa Fe. Les ventes ont monté en flèche.
Ce VUS intermédiaire, entièrement renouvelé en 2013, a alors hérité d’une version allongée de 21,5 cm, sur un empattement mesurant 10 cm de plus. Sans doute pour faire sourire, Hyundai a donné le nom Sport à la version ordinaire du Santa Fe. Et dans un rare moment de lucidité sémantique, la version allongée a été appelée XL.
- À lire aussi: Hyundai Santa Fe 2016: La classe sans la prétention
- À lire aussi: Mazda CX-9 VS Hyundai Santa Fe XL : les transports de troupe asiatique
La principale différence entre un Santa Fe Sport et un XL se situe à l’arrière. Les portes arrière beaucoup plus longues et le porte-à-faux arrière allongé du XL permettent de différencier à tout coup les deux modèles.
Petit coffre peut devenir grand
Dans l’habitacle, c’est l’espace dévolu à la troisième rangée qui attire l’attention. Si les sièges avant et de la deuxième rangée sont confortables (depuis quelques années, Hyundai semble avoir fait des pas de géants à ce chapitre… mais c’est peut-être moi qui suis moins douillet!), ceux de la troisième rangée sont nettement moins intéressants, sauf si vous aimez avoir les genoux dans le front... Avouons, toutefois, que ces sièges divisibles 50/50 sont relativement bien rembourrés. Une fois relevés, les dossiers amputent royalement l’espace de chargement qui compte alors 383 litres. Une Hyundai Accent berline en a 389! En revanche, lorsque ces sièges sont repliés, ce qui sera le cas la majorité du temps, on a droit à 1 158 litres et à 2 265 si les deux rangées sont abaissées.
Le conducteur fait face à une instrumentation simple, claire et très jolie la nuit venue. La plupart des commandes sont placées de façon intuitive, sauf celle appelée Drive Mode, cachée derrière le volant. Comme nous le verrons plus tard, ce bouton est tellement peu important que les designers auraient pu le mettre sous le tapis du coffre et personne ne se serait plaint… Les espaces de rangement sont nombreux, mais d’aucuns déplorent le fait que bien peu sont fermés. Il est alors gênant de laisser de la monnaie à la vue des malfrats. De son côté, le système multimédia est simple à comprendre et les icônes sont suffisamment grosses pour être facilement repérables en conduisant.
Comme on voit, on voit bien que l’on ne voit rien…
La visibilité tout le tour est plutôt mauvaise. Comme c’est tristement devenu la norme, la vue vers l’arrière est meilleure que celle vers l’avant. Il est donc plus facile de reculer grâce à l’excellente caméra de recul et aux gros rétroviseurs.
Malheureusement, ces appendices bloquent lamentablement la vue sur les coins de rue, surtout celui de gauche. En plus, il est très difficile de situer les coins avant du véhicule.
Intégrale de salon
Sous le capot, on retrouve un V6 de 3,3 litres développant 290 chevaux à 6 400 tours/minute et un couple de 252 livres-pied à 5 200 tours/minute. Cette cavalerie est suffisante pour imprimer au Hyundai Santa Fe XL 2017 des accélérations musclées. La boîte automatique à six rapports ne démontre pas autant d’ardeur, même en mode manuel, mais la plupart des gens ne se rendront même pas compte qu’il y en a une. En ce sens, elle est parfaite. Notre exemplaire était doté du rouage intégral dont le différentiel central peut être verrouillé. Ce système est bien adapté au XL, ce qui veut dire qu’il peut franchir quelques centimètres de boue ou un petit banc de neige. Il est strictement interdit d’oser penser suivre un Jeep Wrangler Rubicon dans les bois. Une version à traction (roues avant motrices) est aussi offerte, mais elle n’est que de peu d’intérêt.
Durant notre semaine d’essai, nous avons réalisé une moyenne de 11,6 l/100 km (119,8 litres pour 1 030 km). L’ordinateur de bord est d’une surprenante inutilité pour calculer la consommation à long terme puisqu’elle revient à zéro à chaque plein. De toute façon, il ne faut jamais se fier à 100% à cette technologie, invariablement optimiste peu importe le constructeur. En passant, 11,6 pour un véhicule aussi gros, puissant et lourd, ce n’est pas mal du tout!
Dès les premiers tours de roue, on se rend compte que l’appellation XL n’est pas usurpée. Dans un centre-ville bondé, ce Hyundai prend de la place! La direction n’est pas des plus bavardes ni des plus précises, mais elle fait un boulot honnête compte tenu de la vocation familiale du véhicule. La suspension autorise un excellent confort, mais on oublie rapidement toute velléité sportive.
Le bouton Drive Mode, celui qui est caché par le volant, permet au conducteur de choisir entre les modes Normal, Eco ou Sport. Si je n’avais pas lu que le mode Sport amenait une direction plus ferme, je ne l’aurais jamais remarqué! Ce mode autorise la boîte automatique à retarder ses changements de rapports, ce qui est censé améliorer le sentiment sportif. Ah bon.
Pour ceux qui remorquent
Ceux qui doivent tirer une remorque seront heureux d’apprendre que le Santa Fe XL peut tracter jusqu’à 5 000 livres ou 2 268 kilos (remorque freinée) et jusqu’à 1 654 livres ou 750 kilos (remorque non freinée).
Confortable (sauf à la troisième rangée), silencieux, fiable, consommant de façon correcte et pouvant tirer la plupart des remorques ou roulottes légères, le Hyundai Santa Fe XL 2017 représente à peu près tout ce qu’on peut demander d’un VUS intermédiaire. Cependant, avant d’allonger près de 4 000 $ supplémentaires par rapport au Santa Fe ordinaire (j’ai de la difficulté à écrire Santa Fe et Sport dans la même phrase…), il faut s’assurer de rentabiliser la troisième rangée de sièges ou le vaste espace de chargement.