Toyota Yaris Berline 2016 : l’enfant adopté a du talent
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La Yaris et sa devancière, l’Echo, ont toujours été considérées comme étant des moyens de transport basiques et fiables. En revanche, elles n’ont jamais été particulièrement excitantes à conduire, mais ce n’est pas le critère principal des acheteurs de sous-compactes non plus.
Toyota a ressuscité la berline Yaris pour le millésime 2016, et dès le départ, il est important de savoir qu’elle n’a rien à voir avec la Yaris à hayon. Cette dernière est un produit Toyota pur et dur, alors que la berline est essentiellement une Mazda2 rebaptisée, prête à affronter les Ford Fiesta, Chevrolet Sonic, Hyundai Accent et Kia Rio.
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Quoi? Pourquoi un constructeur important tel que Toyota voudrait-il externaliser la conception de l'un de ses modèles? Eh bien, les voitures sous-compactes ne sont pas très populaires aux États-Unis, et les ventes sont en déclin au Canada, alors les chiffres ne peuvent justifier des centaines de millions de dollars dépensés pour l’élaboration d’un nouveau modèle. De plus, les gammes de produits de Toyota en Europe et au Japon incluent de petites voitures à hayon, mais pas de berlines — que préfèrent les consommateurs étasuniens, pour une raison qui nous échappe toujours.
La solution la moins dispendieuse consiste donc à s’associer avec un autre constructeur qui s’occupera de la conception et de la production. C’est une stratégie payante pour Toyota et aussi pour Mazda, qui a retiré la Mazda2 du marché nord-américain, mais qui continue à construire des voitures pour notre marché.
En fin de compte, la transformation de Mazda2 à Toyota Yaris n’aura été l’affaire que de reformer les blocs optiques et la calandre ainsi que d’apposer des logos Toyota sur le coffre et sur le volant. Malgré tout, si les journalistes automobiles n’étaient pas toujours en train de mentionner que la berline Yaris s’avère en fait une Mazda, les consommateurs ne le remarqueraient peut-être pas.
Conduite dynamique
Dans la catégorie des sous-compactes, la Toyota Yaris Berline 2016 figure parmi les plus amusantes à conduire, au même titre que la Fiesta. Voilà probablement la plus grosse différence avec la Yaris Hatchback. La suspension de la berline est calibrée pour procurer un bon roulement sur l’autoroute, mais aussi un sourire au conducteur sur les routes sinueuses. L’ADN de Mazda est toujours présent ici. De plus, le diamètre de braquage est étroit, conférant à la voiture une agilité dans les stationnements bondés.
Sous le capot, la berline Yaris dispose d’un quatre cylindres de 1,5 litre, à injection directe, qui développe 106 chevaux et un couple de 103 livres-pied. Ces chiffres sont identiques à ceux du moteur Toyota de 1,5 litre que l’on retrouve dans la Yaris à hayon. Toutefois, la berline offre le choix entre une boîte manuelle à six rapports et une automatique à six rapports. La Yaris Hatchback, elle, mise sur une manuelle à cinq rapports ou une automatique à quatre rapports.
Les performances en ligne droite sont adéquates dans les deux cas, mais la motorisation plus moderne de la berline favorise une meilleure économie de carburant. Outre ses cotes ville/route de 7,2/5,6 l/100 km avec la boîte automatique, on a terminé notre semaine d’essai une excellente moyenne de 5,8 l/100 km. La version à hayon et les concurrentes ont toutes besoin d’au moins un litre de plus d’essence tous les 100 km.
Habitacle de qualité
Quiconque a pris place à bord d’un Mazda CX-3 reconnaîtra la touche stylistique de Mazda dans la Toyota Yaris Berline 2016. La disposition est identique, sauf pour le logo Toyota sur le volant ainsi que la teinte bleue du garnissage des sièges, des surpiqûres et de l’affichage du système multimédia. Le tableau de bord est épuré et élégant, alors que les garnitures de similicuir ajoutent une touche de luxe à ce qui devrait normalement être une voiture sous-compacte à petit budget.
La version Premium, seulement disponible avec la boîte automatique, comprend un système multimédia plus complet avec écran tactile de sept pouces et une molette multifonction à la console, des sièges avant chauffants, une caméra de recul, des phares antibrouillards et des jantes en alliage de 16 pouces. En passant, il n’y a pas de lecteur de CD dans la berline Yaris. Qui s’en achète encore de toute façon?
L’espace pour les passagers est similaire à ce que l’on retrouve dans les berlines sous-compactes concurrentes, bien que les Accent et Rio soient un peu plus spacieuses à l’avant, et que les places arrière soient plus étriquées dans la Fiesta. Le volume du coffre est également comparable, sauf pour celui de la Sonic, le plus accommodant du groupe.
Pas une voiture dénudée
La Toyota Yaris Berline 2016 est vendue à partir de 16 995 $, avant les frais de transport et de préparation, alors que la version Premium coûte 20 200 $. C’est cher par rapport au prix de base d’environ 14 000 $ des Accent, Rio et Sonic, mais la Yaris inclut des caractéristiques de série comme le climatiseur, la connectivité Bluetooth et le télédéverrouillage des portes. Néanmoins, cette Toyota n’est pas une aubaine.
On obtient tout de même une petite voiture bien équipée, amusante à conduire et très peu énergivore. L’apparence de la partie avant de la berline Yaris n’est peut-être pas au goût de tous, mais la voiture ne sera possiblement pas aussi solide que les produits maison de Toyota, y compris la Yaris Hatchback. Toutefois, c’est une voiture qui peut être appréciée à la fois par les consommateurs de Toyota et de Mazda.