Honda Ridgeline 2017 : original et polyvalent
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Une chose est certaine, Honda ne se laisse pas dicter sa conduite par les autres constructeurs. L’arrivée du Ridgeline en 2005 en est une autre preuve. En effet, cette camionnette de format compact n’avait pratiquement aucun point en commun avec les autres véhicules de cette catégorie si ce n’est d’avoir une caisse de chargement. Sa silhouette était à l’encontre des modèles concurrents, sa construction était monocoque et en plus, la suspension arrière était indépendante. Bref, on avait concocté une camionnette pour les gens qui n’en avaient qu’occasionnellement besoin, soit pour déplacer une moto, des accessoires de bricolage ou pour aller en camping.
Le succès du Ridgeline n’a pas été phénoménal, mais l’on a constaté que les acheteurs étaient enchantés par leur Honda. D’ailleurs, il est très difficile à trouver sur le marché des véhicules d’occasion. Malgré tout, le Ridgeline a connu une interruption de production au cours des deux dernières années, histoire d’adapter le nouveau VUS Pilot à une vocation de camionnette, comme ce fut le cas précédemment. En effet, on pourrait rapidement décrire le Ridgeline comme étant un Pilot doté d’une caisse de chargement.
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Une allure plus conventionnelle
La première génération avait suscité bien des réactions autant chez les amateurs de camionnettes, que chez les personnes attirées par les avantages que proposait ce véhicule Honda tout usage. En effet, la caisse semblait reliée à la cabine par des arcs-boutants qui lui donnaient une allure assez particulière. Certains trouvaient cela très laid, d’autres aimaient. La seconde génération est beaucoup plus conventionnelle alors que l’on a abandonné les arcs-boutants de la caisse et même inséré un espace factice entre la cabine et la caisse, comme si l’on avait affaire à un châssis autonome.
Par contre, on a conservé toutes les caractéristiques qui ont fait apprécier la première génération, soit une caisse réalisée dans un matériau composite qui résiste autant aux chocs qu’aux égratignures tandis qu’une suspension arrière indépendante a permis de placer un espace de rangement sous le plancher. On peut y loger des objets relativement encombrants dans un espace verrouillé et à l’abri des regards inquisiteurs. On a également conservé ce battant qui se rabat de façon conventionnelle ou qui s’ouvre de droite à gauche, ajoutant à la polyvalence.
Et pour la version actuelle, la caisse est un peu plus longue et un peu plus large que précédemment. En outre, on a placé un haut-parleur le long des parois afin de pouvoir écouter sa musique préférée. Soulignons également que le coffre de rangement d’une capacité de 207 litres est doté d’un bouchon de drainage et l’on peut donc y placer de la glace pour maintenir les breuvages au frais.
L’habitacle et le tableau de bord sont identiques à ceux du Pilot et l’on bénéficie donc de commandes simplifiées et plus intuitives. La seule différence est ce levier de vitesses conventionnel qui remplace les boutons de commande des passages de rapport utilisés sur le VUS. Les places arrière sont correctes pour des adultes de taille moyenne. Soulignons la capacité de chargement de l’espace arrière avec une banquette qui se relève à la verticale pour permettre de transporter des objets encombrants. Mieux encore, une fois qu’elle est rabattue, Honda nous affirme que l’on peut placer un sac de golf sous celle-ci.
Moteur docile, conduite facile
Sur le plan technique, comme mentionné précédemment, la plate-forme est empruntée au Pilot et on a fait de même pour la motorisation. On retrouve donc le même moteur V6 3,5 litres avec désactivation des cylindres et produisant 280 chevaux. Il est associé à une boîte automatique à six rapports qui transmet la puissance aux quatre roues selon un système de gestion en fonction de l’état de la chaussée. Trois réglages sont disponibles : Neige, Sable et Boue. La capacité de remorquage est de 5 000 livres (2 268 kg).
Comme il se doit, le Ridgeline est doté de tous les systèmes en vogue en fait de sécurité active et passive, notamment un régulateur de croisière adaptatif, un détecteur de présence latérale ainsi qu’un système de détection de chevauchement des lignes blanches. Et la liste est beaucoup plus longue.
Sur la route, en raison de son empattement relativement court et de sa suspension arrière indépendante, cette camionnette se conduit exactement comme un VUS et son comportement routier est quasiment identique à celui du Pilot dont elle est dérivée. En outre, elle m’a semblé plus agile que la plupart des camionnettes concurrentes. Et bien entendu, la qualité d’assemblage et de fabrication est égale à la réputation de Honda.
Avec un prix de départ inférieur à 35 000 $, le Ridgeline est relativement onéreux et il frise les 50 000 $ sur la version Black Edition. Toutefois, il est certain que les personnes qui l’achèteront ne regretteront pas leur geste, car il s’agit d’un véhicule très polyvalent qui se démarque par un agrément de conduite assez relevé pour la catégorie.