Aston Martin Vanquish Volante 2016 : émotions fortes
Points forts |
|
---|---|
Points faibles |
|
Les voitures de prestige et de performance d’aujourd’hui ne peuvent plus être soit belles, outrageusement puissantes ou scandaleusement dispendieuses. Elles doivent aussi offrir une expérience d’achat unique, une qui ne fera jamais douter de la somme investie par leur propriétaire, même si pour eux, cela représente quelques sous dans le fond de leur poche. Et dans la plupart des cas, ces voitures doivent représenter un symbole de statut social efficace.
Bien sûr, ce sont des assomptions, puisque je ne fais pas partie de cette portion sélecte de la société qui peut se payer des voitures comme l’Aston Martin Vanquish Volante 2016, ou ses rivales comme la Bentley Continental GT Speed décapotable, la Ferrari California T et la Mercedes-AMG S 65 Cabriolet. Qu’est-ce qui fait de l’Aston une voiture si spéciale?
- À lire aussi: Aston Martin Rapide S 2016, la bombe familiale
- À lire aussi: Festival Aston Martin à ICAR - Des bêtes de race étonnantes
D’abord, elle est équipée d’un V12 atmosphérique de 5,9 litres, qui produit une cavalerie de 568 chevaux et un couple de 465 lb-pi. Oubliez l’inscription « 6.0 » sur le dessus du moteur, c’est juste Aston qui s’amuse à arrondir une cylindrée de 5 935 centimètres cubes.
Alors que la réduction de la taille de moteurs et l’ajout de la turbocompression constituent la nouvelle façon de développer des motorisations puissantes et efficaces — et la nouvelle Aston Martin DB11 s’avère la première contribution de la marque à cette tendance -, solliciter un chef-d’œuvre musical doté de douze cylindres, libre de toute plomberie de suralimentation, est une expérience qui pompe encore et toujours l’adrénaline dans mes veines. Le moteur de la Vanquish est géré par une boîte automatique à huit rapports, nommée Touchtronic III, qui comprend des sélecteurs montés au volant. Ce n’est pas la boîte la plus douce du royaume des supervoitures, mais elle effectue néanmoins bien son travail.
À l’aide d’un système de départs canon, l’Aston Martin Vanquish Volante 2016 décolle avec la férocité d’un animal chassant sa proie, accélérant de 0 à 100 km/h en quatre secondes. Elle peut aussi poursuivre sa course jusqu’à une vitesse de pointe de 317 km/h. Le coupé Vanquish est encore plus rapide, retranchant deux dixièmes de seconde au sprint 0-100 et atteignant une vélocité maximale de 324 km/h.
La Volante possède également l’habileté de circuler rapidement autour d’une piste sans s’étirer un muscle, bien qu’elle ne soit pas la plus sportive de la gamme du constructeur anglais. Le poids de 1 845 kg de la décapotable est bien équilibré à 51% avant, 49% arrière. Bien sûr, elle est rapide et sa sonorité est hallucinante, mais la Vanquish semble plus à l’aise comme voiture de grand tourisme que comme bête de piste. Ça me convient.
Avec une structure composée d’aluminium et de fibre de carbone, l’Aston Martin Vanquish Volante 2016 est une automobile technologiquement poussée, un qualificatif que l’on ne pouvait pas attribuer à la gamme de produits de la marque il y a à peine 20 ans. Ayant visité l’usine d’assemblage à Gaydon, en Angleterre, je peux attester de la confection méticuleuse de cette voiture porte-étendard.
Le coupé Vanquish peut asseoir deux passagers, mais la Volante dispose d’un siège arrière, deux personnes de plus peuvent ainsi profiter d’une balade au grand soleil. Honnêtement, ces deux occupants additionnels ne seront peut-être pas enclins à s’y installer, vu l’étroitesse des places arrière. C’est quand même mieux que de marcher ou de prendre un autobus bondé à 17 heures. Le toit de la décapotable peut être abaissé en 14 secondes, et fonctionne même si la voiture est en mouvement, jusqu’à une vitesse de 50 km/h. Le volume du coffre de 276 litres permet de transporter facilement ce sac de golf si important.
Les motifs des surpiqûres sur les sièges garnis de cuir sont impressionnants, alors que les matériaux utilisés dans l’habitacle sont de grande qualité. L’affichage du conducteur et le design du volant ne sont pas aussi frappants, mais de bon goût quand même. La planche centrale au fini noir reluisant est tout aussi élégante, alors que des rhéostats pour régler la température et l’intensité du ventilateur sont les commandes les plus faciles à utiliser en conduisant. En revanche, enfoncer la clé et son embout de cristal dans la portion supérieure de la planche centrale, et pousser dessus pour lancer le moteur est un exercice un peu maladroit, surtout dans une voiture de ce prix.
L’Aston Martin Vanquish Volante 2016 est également équipée du système multimédia AMi III de la marque, comprenant un écran plutôt petit de 6,5 pouces qui pivote et se cache dans le tableau de bord à l’arrêt de la voiture. Par contre, il ne s’agit pas d’un écran tactile, alors l’utilisation du système nécessite plus de temps et de patience. On retrouve de série une chaîne audio Bang & Olufsen de 1 000 watts et à 13 haut-parleurs, mais j’ai préféré écouter la mélodie du moteur que la dernière chanson de Justin Bieber.
J’oubliais la consommation d’essence, mais ce n’est pas si important, puisque l’acheteur typique d’une voiture de prestige s’en fout de toute façon. C’est horrible, même si l’on se balade tranquillement sur l’autoroute. Attendez-vous à une consommation moyenne d’au moins 17 l/100 km si vous conduisez la voiture de la manière pour laquelle on l’a conçue.
La Vanquish Volante n’est pas une aubaine non plus, mais encore, tout dépend de ce que vous faites comme travail, légalement ou non. Soyez prêts à débourser au moins 350 000 $ avant la personnalisation et les taxes. Cette somme astronomique nous procure une décapotable exclusive, performante, luxueuse, sexy, extrêmement rapide et qui émet une sonorité absolument phénoménale.