Matériel inédit: La Mustang... Les modèles de production

Le Guide de l’auto 2017 est plus complet que jamais. En plus des nombreux essais, matchs comparatifs, meilleurs achats, concepts ou modèles à venir, on retrouve en plus l’histoire de la Mustang. Pour relater cette fabuleuse épopée, le Guide de l’auto compte désormais 768 pages, au lieu des 672 habituelles. Malgré ces 96 pages consacrées à l’histoire d’une des voitures les plus marquantes de la seconde moitié du XXième siècle, il y a beaucoup de matériel que nous n’avons pas pu insérer, faute d’espace.

Nous avons donc décidé de l’ajouter ici. Il s’agit d’informations complémentaires et fragmentaires qui n’auront pas nécessairement de suite logique mais qui risquent d’intéresser fortement l’amateur de Mustang.

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Les modèles de production

Voici une longue partie du texte portant sur la genèse de la Mustang II (1974 à 1978) que nous n’avons pas pu mettre dans le supplément.

Dès 1968, l’embonpoint de la Mustang soulevait des questionnements. Le 23 mai, lors de l’assemblée annuelle des actionnaires, Anna Muccioli, une artiste mariée à un employé de Ford et détentrice de quelque 600 actions, avait demandé à Henry Ford II pourquoi les modèles portant l’ovale bleu avaient toujours une propension à grossir comme ç’avait été le cas avec la Thunderbird et, aujourd’hui, la Mustang.

Sans doute que ce seul témoignage ne fut pas suffisant pour faire réfléchir les bonzes de Ford mais Anna Muccioli avait mis le doigt sur le bobo. D’un autre côté, les ventes de la Mustang étaient de moins en moins intéressantes, et ça, ça parlait aux administrateurs! En 1974, une nouvelle Mustang, beaucoup plus petite, fera son apparition dans les salles de montre.

Durant l’automne 1973, le monde occidental se réveille avec une crise du pétrole majeure. Voici comment elle a commencé et ses conséquences. Notez qu’il ne s’agit pas d’une étude sociologique ou politique. Les causes sont plus complexes, tout comme les conséquences.

Le 6 octobre 1973, les Israéliens hébreux célèbrent le Yom Kippour, une fête juive sacrée. Ils sont attaqués par une coalition arabe menée par l’Égypte et la Syrie en réponse à la guerre des Six Jours de 1967 alors qu’Israël avait résisté aux attaques de l’Égypte, de la Jordanie, de la Syrie et de l’Irak qui désiraient récupérer les territoires conquis par Israël (Sinaï et Golan). Les États-Unis protègent Israël.

L’Arabie répond aux États-Unis, non pas avec des armes mais plutôt avec le pétrole. Plus que jamais, l’Amérique prend conscience de sa dépendance au pétrole et de son impuissance face à un adversaire aussi puissant que l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole). Si autrefois la politique internationale avait peu de conséquence sur le quotidien, ce n’est plus le cas. La mondialisation, c’est aussi ça.

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La Mustang Fox (3e génération, 1979 à 1993)
La Mustang II arrive donc sur le marché dans un bien étrange moment… La puissance, adulée à peine quelques mois auparavant, est devenue un sujet tabou et les normes antipollution ont désormais préséance. Cinq ans plus tard, en 1979, ces normes étaient toujours aussi sévères mais la puissance était redevenue un sujet à la mode, bien que cela ne se traduise pas de façon concrète, du moins pas pour l’instant.

Saviez-vous que…
Curieusement, en 1979, première année de commercialisation de la Mustang, troisième du nom, le hatchback est moins populaire que le coupé (156 919 unités contre 213 017)?

1982, c’est aussi la dernière année que le six cylindres en ligne de 3,3 litres est offert. Il l’avait été entre 1980 et 1982?

Outre l’usine Ford de Dearborn (DAP), deux autres usines ont aussi produit des Mustang, Metuchen au New Jersey (du 1er février 1965 au 24 juillet 1970) et San Jose en Californie (du 13 juillet 1964 au 23 décembre 1970).

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Quatrième génération (1994 à 2004)
En 2002, General Motors met fin à la Camaro. Et à son usine de Boisbriand par le fait même. Cette dernière Camaro n’avait pas été une réussite et n’avait jamais pu déloger son éternelle rivale, la Mustang, des palmarès de vente.

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Cinquième génération (2005 à 2014)

Avec plus de 40 ans derrière la calandre, la Mustang 2005 peut se permettre de jouer à fond la carte néo-rétro, d’autant plus que dans le domaine de l’automobile, les années 2000 ont connu un véritable retour en arrière. Du Chrysler PT Cruiser à la Ford Thunderbird, du Chevrolet SSR à la Volkswagen New Beetle, les designers ne semblaient pas vouloir assumer le nouveau millénaire et se tournaient vers hier sans gêne. Quelquefois avec succès.

Notons, au passage, que Mays, dans une autre vie, avait contribué au design de la Volkswagen Concept 1, qui a mené à la New Beetle. Chez Ford, il a aussi été impliqué dans le design de la Forty-Nine, de la 427 et de la GT, chacune donnant à fond dans le rétro.

40 années de différences…
Entre ces deux voitures, la GT 2005 est plus longue de 3 pouces (7,8 cm), pèse 661 livres (300 kilos) de plus et son V8 livre 29 chevaux de plus (300 contre 271… en admettant que le V8 du modèle 1965 soit le plus puissant offert en 1965)

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Une petite étude sociologique sans prétention en guise de conclusion à cette partie sur les Mustang de production :

Si les quatre premières générations du pony car étaient dérivées de modèles et/ou de plateformes existants, il va bien autrement aujourd’hui. À la limite, la Mustang pourrait être une marque en elle-même.

La décision de Ford de désormais doter toutes ses Mustang (à partir de 2015) d’une suspension indépendante n’est pas fortuite. Comme on s’en doute, ce ne sont pas les voitures qui font le succès d’un constructeur. C’est la capacité de ce dernier à lire la société et ses tendances pour pouvoir offrir la voiture parfaite qui fait la différence. Souvenez-vous de la première et de la deuxième Mustang…

Au cours des dernières décennies, la technologie a apporté son lot de bienfaits dans la Mustang. On ne se lève plus pour changer de chaîne de télé, les portes des commerces ouvrent toutes seules, on mange des raisins sans pépins… Entre l’efficacité sur une piste d’accélération et le confort quotidien, les gens préfèrent nettement la deuxième option. Ford écoute ses clients et la Mustang en est une preuve concrète!

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