Nissan Armada 2017 : un VUS (presque) moderne
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Alors le voici. L’Armada 2017.
Un véhicule qui pourrait en exciter plus d’un, pour la simple et bonne raison qu’il n’est plus basé sur le Nissan Titan, comme par le passé, mais plutôt sur le Nissan Patrol, un camion hors route légendaire dans le monde.
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Mais bon, il est vrai que le Nissan Patrol est déjà ici, d’une certaine manière, puisque le gros Infiniti QX80 est basé lui aussi sur le Patrol.
Quoi qu’il en soit, voici l’Armada 2017. Toujours aussi massif, toujours aussi gourmand, il ne réinvente pas la formule, et l’on ne peut pas dire qu’il l’améliore en innovant sur quelconque aspect. Un véhicule conservateur dans un marché conservateur.
Le château roulant plus carré, à l’habitacle rétro
L’Armada est un VUS pleine grandeur, une alternative pour les gens fortunés qui ne veulent pas de fourgonnette pour transporter la famille, ou qui ne veulent pas de pick-up pour remorquer des trucs ou aller au chalet.
Il est gros, certes, mais au moins Nissan l’a équipé d’un bouclier électronique qui détecte à peu près tout ce qu’il y a de physique pour vous éviter des collisions. Plus d’excuses pour rater une manœuvre de stationnement.
Le look du modèle 2017 est réussi. Il parvient à avoir l’air d’un véhicule de luxe, mais pas trop. À l’avant, on retrouve une imposante calandre, qui ne vous fera pas pâlir en présence d’un Chevrolet Tahoe.
À l’intérieur, les sièges avant sont très moelleux, et manquent un peu de soutien aux dires de certains chroniqueurs. Pour ma part, je les trouve très convenables.
À l’arrière, il y a une banquette capable d’asseoir trois personnes dans un confort relativement intéressant — du moins pour une troisième banquette —, et dans la rangée médiane, nous avons le choix entre une banquette classique ou deux sièges capitaines identiques à ceux de l’avant.
Le design de l’habitacle, cependant, sort tout droit des années 2000. Tant le faux bois, la disposition des éléments que la présence d’écrans numériques qui n’ont jamais entendu parler de la haute définition nous frappent. Même chose pour le système d’infodivertissement, complexe et archaïque, surtout quand on considère que Nissan a un bien meilleur système dans la Maxima et dans le Murano.
Apparemment, les gens qui achètent l’Armada « n’en veulent pas », ou « ça ne les intéresse pas ». Pourtant, l’acheteur moyen n’a pas 80 ans, il aurait entre 31 et 40 ans. Il sait utiliser un téléphone intelligent, il travaille avec un ordinateur, il passe ses soirées sur Netflix, et certains chassent même les Pokemon. Prétendre que parce qu’il paie près de 70 000 dollars pour un gros VUS implique que le design intérieur n’est pas un facteur considéré lors de l’achat est audacieux.
C’est une bonne chose que les autres manufacturiers ne pensent pas comme ça, sinon les voitures plus abordables que nous conduisons tous les jours seraient encore dénuées de tout design, parce que ces acheteurs veulent seulement aller du point A au point B. N’est-il pas le rôle d’une entreprise de dépasser les attentes de ses clients, ou du moins d’utiliser un véhicule phare comme l’Armada pour démontrer ce dont elle est capable?
Performances hors route intéressantes
La nouvelle plate-forme du Nissan Armada 2017, même si elle date, est la bienvenue une fois hors route. Son châssis rigide, son excellente suspension intelligente et son système 4x4 ingénieux en font un bon véhicule pour affronter des terrains en apparence infranchissables.
En mode hors route, vous pouvez activer l’une des nombreuses caméras de la voiture pour vous donner une visibilité rapprochée des obstacles, vous évitant des accrochages indésirables avec un rocher. Mais bon, comme la résolution de l’écran est faible, il est difficile de discerner clairement ce qui se trouve autour du véhicule… Alors, toujours aussi inutile, un système d’infodivertissement moderne?
Sur la route, on apprécie bien entendu son grand confort, et son V8 de 5,6 litres et 390 chevaux, lequel offre des accélérations convaincantes, et beaucoup de souplesse, travaillant très bien avec la boîte automatique à sept rapports.
Les mouvements de caisse, courants chez les véhicules qui ne sont pas monocoques, sont éliminés grâce à des montures hydrauliques efficaces.
Avec une capacité de remorquage de 8 500 livres, la meilleure de sa catégorie, l’Armada s’impose comme un véhicule à considérer pour tout amateur de plein air qui a de gros jouets à traîner. Toutefois, la consommation d’essence est élevée, à plus de 15 l/100 km de moyenne.
La conduite de l’Armada n’a cependant rien d’enivrant, et la direction manque de raffinement. De ce fait, on ne peut pas dire que le Nissan Armada 2017 réinvente quoi que ce soit. C’est un véhicule conservateur, qui n’ose rien, dans un segment archaïque qui n’ose pas beaucoup de choses. Il s’inscrit dans la continuité de son histoire, et je n’ai pas peur d’affirmer que les acheteurs apprécieront les améliorations apportées au véhicule. Mais bon, comme ces gros VUS ne courent pas les rues, c’est normal que les manufacturiers ne risquent rien, par peur d’effrayer les quelques acheteurs qui restent accrochés.