Quelle belle histoire à l’Académie d’ingénierie Infiniti!
Nous vous avions parlé de l’Académie d’ingénierie Infiniti un peu plus tôt en juin.
Pour ceux qui auraient manqué notre papier, l’Académie est un projet qu’Infiniti a mis en place l’année dernière afin de trouver les jeunes talents en génie du monde, et de les amener au sein de l’entreprise.
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Infiniti ira chercher ses jeunes talents partout : au Canada, aux États-Unis, au Mexique, en Europe, en Chine, à Dubaï, et à Hong Kong.
Le concours canadien avait lieu la semaine dernière, le 27 et le 28 juillet 2016. Préalablement, des étudiants ou finissants en génie de partout au Canada pouvaient postuler en ligne. Les 10 candidats les plus intéressants ont été invités à Montréal, pour la compétition.
Le gagnant du concours canadien se voit offrir un contrat de travail de six mois chez Renault, section F1, et de six mois chez Infiniti en Angleterre.
Les épreuves du concours étaient assez variées! La principale séparait les jeunes en deux équipes qui devaient fabriquer une voiture miniature, à partir de presque rien, capable de franchir une quinzaine de mètres. En plus, la bagnole devait être hybride, c’est-à-dire utiliser deux des quatre modes de propulsion choisis par les juges.
Les étudiants devaient également passer un test théorique, une entrevue devant des journalistes, épreuve à laquelle nous avons participé, ainsi qu’à la conception d’une usine fictive, afin d’évaluer leur capacité à raisonner.
Les juges tenaient compte des résultats, mais surtout, de la capacité d’adaptation des candidats et à travailler en équipe.
Une belle histoire
Au bout de ces deux journées, c’est finalement le seul francophone du groupe, Felix Lamy, de Gatineau, qui a remporté le concours.
Ce jeune m’a ému. J’ai eu le plaisir de discuter avec lui, et deux choses m’ont frappé. La première, c’est lorsqu’il a dit, en entrevue avec les médias, qu’il savait que la formule 1 est un milieu difficile, où tout le monde se rentre des poignards dans le dos afin de progresser.
C’est le seul des candidats qui a démontré cette lucidité fasse à la situation, le seul qui ne peignait pas un monde idéal où tout le monde se tient par la main…
Il a par la suite partagé son histoire, et en discutant un peu plus avec lui à l’heure du repas, j’ai pu en apprendre un peu plus sur son parcours.
Dès le CÉGEP, sachant qu’il voulait travailler pour une écurie de course automobile, il a contacté une multitude d’écuries dans diverses compétitions afin de proposer ses services. Il a fini par se voir offrir l’opportunité de nettoyer des pneus en Canadian Touring Car Championship (CTCC).
À l’université, il a pris part à la Formule SAE, une compétition internationale d’étudiants en génie qui doivent concevoir une voiture selon certains paramètres. Il a consacré tout son temps à ses études et à sa passion pour le sport automobile, mettant de côté sa vie sociale : partir un an en Europe, laisser ses amis, sa copine et sa famille ici, c’est un sacrifice qu’il était prêt à faire.
Lorsque les juges l’ont appelé à l’avant pour lui remettre le grand prix, il n’a pu contenir ses émotions. Il a parlé d’étapes franchies, et que celle-ci n’en était qu’une autre, avant de dire, la voix chargée d’émotion, qu’il ne réalisait pas ce qui venait de lui arriver.
On pouvait voir sur son visage une espèce de consécration humble. Il a démontré que travailler fort et croire en ses rêves pouvait nous mener très loin. Il n’est qu’au début de sa carrière, mais s’il arrive à conserver son éthique de travail et sa force, ça ne me surprendrait pas qu’un jour je m’adresse à lui en tant que patron d’une écurie de F1.
Félicitations, Félix, et bonne chance en Europe!