smart Fortwo 2016: Fidèle à ses origines
Totalement revue, la nouvelle smart reste fidèle à ses origines et maintient le cap tout en étant bonifiée à bien des égards, notamment en ce qui a trait à sa motorisation plus tonique et à sa finition intérieure relevée de plusieurs crans. Élaborée sur la plate-forme de la Renault Twingo, la smart demeure une championne de la compacité et continue d’être une citadine par excellence qui se targue d’avoir un rayon de braquage ultra compact de 6,95 mètres. Proposée en trois modèles appelés pure, passion et prime, la smart est dotée de trois niveaux d’équipements conséquents.
Cette franco-allemande a toujours eu une bouille sympathique et le nouveau modèle table sur cet aspect tout en étant plus affirmé côté design, ce qui lui a d’ailleurs valu un prix Red Dot Design Award. Les dimensions sont très semblables à celles de l’ancien modèle puisqu’elle garde la même longueur, mais le nouveau millésime est légèrement plus large, histoire de lui conférer une plus grande stabilité en virages et, surtout, d’offrir un peu plus d’espace entre le conducteur et le passager, quoique l’habitacle conserve son côté intimiste.
En prenant place à bord, on remarque tout de suite que le design de la planche de bord conserve son côté enjoué. On aime l’usage de matériaux qui ressemblent à ceux des espadrilles de course qui recouvrent une partie de cette planche. L’ensemble fait plus « premium » qu’auparavant et la smart reçoit un nouveau volant multifonctions, qui est réglable en hauteur mais non télescopique, qui est même recouvert de cuir sur les modèles passion et prime, le cuir recouvrant également les sièges chauffants du modèle prime. Le tachymètre se retrouve dans un globe logé sur le dessus de la planche de bord, seule note discordante qui fait bon marché dans cet habitacle où la vie à bord est agréable. Tous les modèles sont pourvus d’un écran central tactile en couleurs, d’un système de chauffage/climatisation automatique et de la connectivité Bluetooth. Par ailleurs, l’espace cargo demeure compté avec sa capacité limitée à 260 litres.
Motorisation améliorée
Pour l’Amérique du Nord, smart ne propose que la version turbocompressée de son moteur trois cylindres de 898 centimètres cube développant 89 chevaux, soit 19 de plus que le modèle antérieur, alors que le couple progresse de 60 à 100 livres-pied. L’autre amélioration notoire est la nouvelle boîte automatique double embrayage à six rapports, qui est proposée en option, une manuelle à cinq vitesses étant de série sur tous les modèles. Lors d’une première prise en mains en Allemagne, les seuls modèles d’essai disponibles étaient tous équipés de la boîte à double embrayage qui s’est avérée remarquablement efficace en passant ses rapports en douceur. Ceci nous fait oublier l’effet de « chaise berçante » que l’on ressentait au volant du modèle antérieur à chaque passage de rapport de la transmission automatique lente et rétive. Cela dit, les performances demeurent moyennes, la voiture s’élançant lentement à chaque feu vert, alors que le moteur tourne à bas régime et ce n’est que lorsque les révolutions atteignent 2500 tours/minute que l’on sent le couple moteur se manifester avec un peu d’aplomb.
Pour ce qui est de la consommation, nous avons observé une moyenne 7,3 litres aux 100 kilomètres sur un parcours mixte, mais il est techniquement possible de réaliser une moyenne sous les 6,5 litres aux 100 en adoptant une conduite plus disciplinée. Le nouveau modèle se démarque aussi de l’ancien par son comportement routier amélioré, autant en tenue de route qu’en confort, grâce à de nouvelles suspensions qui ont progressé en débattement et à une direction qui est plus rapide. Mentionnons également que tous les modèles sont équipés du système Crosswind Assist, inauguré sur le Sprinter, qui contre les effets du vent latéral par un freinage sélectif afin de permettre à la voiture de garder le cap.
Un chat est un chat
Malgré toutes ces améliorations, la smart ne peut pas faire abstraction des lois les plus élémentaires de la physique et sa conduite souffre quelquefois de son empattement ultra court de 1873 millimètres. En effet, on sent des ruades parfois sèches à la croisée de bosses et la stabilité peut devenir problématique lors des freinages très appuyés en situation d’urgence, forçant l’entrée en action du système de contrôle électronique de la stabilité. Par contre, son empattement très court et ses dimensions compactes en font une citadine exemplaire, et la smart n’a aucun problème à composer avec les rues étroites et la circulation dense des grands centres urbains. On note aussi que le redémarrage du moteur trois-cylindres provoque des vibrations bien senties dans l’habitacle alors que le système start/stop relance le moteur lorsque le conducteur relâche les freins.
Dans un premier temps, seuls les coupés seront disponibles au pays, les cabriolets n’arrivant qu’à l’été 2016, alors que le modèle à motorisation électrique suivra à la fin de l’année. Avec la nouvelle smart, Mercedes-Benz n’aura aucun mal à séduire les adeptes déjà conquis puisque le modèle 2016 corrige plusieurs défauts de l’ancien. Reste à voir si elle possède suffisamment d’atouts pour convaincre de nouveaux adeptes de prendre place à son bord.