Audi A4 2016: Futuro rétro
Face à une concurrence plus affûtée, composée principalement des BMW Série 3, Cadillac ATS, Lexus IS et Mercedes-Benz de Classe C, Audi riposte avec une nouvelle A4 élaborée sur la base de la plate-forme modulaire MLB Evo qui a également servi au développement du VUS Q7. En faisant un usage plus étendu de matériaux légers et en affinant ses lignes, cette A4 promet de bonifier sa consommation et se targue d’être la voiture la plus aérodynamique de son créneau. Elle se pointera chez nous au premier trimestre de 2016 en tant que modèle 2017.
On a la très nette impression que la marque allemande a fait cohabiter les mots évolution, innovation, rétro et héritage pour décrire la A4, un modèle qui est d’une importance capitale au chapitre des ventes à l’échelle mondiale . En effet, évolution est le premier mot qui vient à l’esprit lorsque l’on contemple la nouvelle A4 dont le style demeure plutôt conservateur, ce qui détonne un peu avec les avancées stylistiques inaugurées par les voitures-concepts Prologue dévoilées il y a peu de temps. Au premier coup d’œil, la nouvelle génération de la A4 ressemble beaucoup au modèle précédent. D’ailleurs, les dimensions extérieures sont comparables. Sous cette carrosserie au style familier se cache cependant une structure innovante dont certains éléments sont en magnésium ou en aluminium afin de réduire le poids de la voiture, Audi affirmant que quelques déclinaisons de la A4 ont perdu jusqu’à 120 kilos par rapport aux modèles précédents comparables.
Le style futuriste de l’habitacle
Si le style extérieur évoque une certaine continuité avec l’ancien modèle, la présentation intérieure de la nouvelle A4 marque un clivage très net avec son design que l’on peut facilement qualifier de futuriste, particulièrement lorsque le cockpit virtuel paramétrable d’Audi est au programme, remplaçant ainsi les cadrans analogiques qui équipent les modèles de base. En mode Infodivertissement, l’indicateur de vitesse et le tachymètre virtuels sont surimposés sur les côtés gauche et droit de la carte du système de navigation qui prend alors presque toute la surface de l’écran. La A4 est également dotée d’un écran central qui est cependant fixe, contrairement à celui de la A3 qui s’élève de la planche de bord. L’espace aux places avant et arrière est légèrement plus généreux qu’auparavant.
Pour animer cette A4, Audi mise sur un tout nouveau quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres qui adopte le cycle de Miller afin de bonifier la consommation et d’offrir un couple maximal sur une large plage, soit entre 1 500 et 4 400 tours/minute. Ce moteur sera proposé en deux versions développant 190 chevaux et 236 livres-pied de couple ou 252 chevaux et 273 livres-pied de couple. Il est également possible que le turbodiesel de 2,0 litres livrant 190 chevaux et 295 livres-pied de couple soit au programme chez nous.
Et la 2016?
L’actuelle A4 poursuit sa route jusqu’à l’arrivée chez nous du nouveau modèle et continue de séduire avec son moteur turbocompressé très souple qui livre une poussée très soutenue, non seulement en accélération franche, mais également lors de la conduite de tous les jours où l’on accélère rarement à l’emporte-pièce. Comme le rouage intégral priorise le train arrière pour la répartition du couple (40 pour cent sur le train avant et 60 pour cent sur le train arrière en conduite normale), le comportement routier et la tenue de route sont axés sur la dynamique ce qui ajoute à l’agrément de conduite. La A4 sait se montrer joueuse quand il nous plaît de la pousser un peu tout en étant particulièrement agréable et confortable lors d’une conduite plus relaxe. Avec la boîte manuelle, même au milieu d’une circulation très dense en pleine heure de pointe, l’embrayage s’avère très léger et ne demande que peu d’efforts. Même chose pour le levier de vitesses qui est d’une facilité déconcertante à manipuler.
La qualité des matériaux utilisés dans l’habitacle et la finition intérieure sont sans reproches, les sièges avant sont très confortables et le volant sport avec méplat complète ce look qui allie classicisme et sportivité.
En fait, on ne peut adresser qu’un seul reproche à l’actuelle A4 et c’est que son système MMI (Multi Media Interface) commence à dater un peu pour ce qui est de son design graphique, surtout si on le compare aux modèles plus récents de la marque d’Ingolstadt, comme la A3 par exemple.
La A4 actuelle a beau être une réussite, celle qui la remplacera devrait lui être supérieure, misant à la fois sur les technologies récentes et sur une certaine continuité dans le design, tout en conservant les caractéristiques qui ont assuré le succès continu du modèle, rouage intégral en tête.