Mitsubishi i-MiEV 2016: Quand payer sa facture d'Hydro rend heureux
Il est difficile de ne pas afficher un large sourire quand on rencontre une i-MiEV. Son allure sympathique tranche nettement avec les traits féroces des autres modèles Mitsubishi qui se caractérisent par des optiques au regard menaçant. Faut croire que les stylistes de Mitsubishi étaient de bonne humeur et qu'ils avaient pris une tasse ou deux de saké quand ils ont dessiné l'i-MiEV!
Introduite sur le marché japonais en 2009, l'i-MiEV a débarqué chez nous en 2012. Depuis, elle fait tranquillement son petit bonhomme de chemin et entame sa septième année d'existence avec quelques petits changements au niveau de son équipement. Pour prendre ce nouvel élan, elle a pris une année sabbatique en 2015. Cette période de repos a permis aux concessionnaires de réduire les inventaires qui s'étaient accumulés à cause, notamment, de la baisse des prix de l'essence.
Parmi les modifications apportées en 2016, on trouve des jantes en alliage plutôt que des roues avec enjoliveurs, de nouveaux recouvrements de sièges, une chaîne audio de 140 watts (au lieu de 100 watts), un volant et un pommeau de levier de vitesse en cuir. Le groupe Navigation ajoute les accessoires suivants : une chaîne audio de 400 watts, une caméra de recul, des commandes audio au volant, la technologie Bluetooth et un système de navigation avec un écran tactile de 7 pouces.
Un format urbain
L'i-MiEV est l'une des plus petites voitures sur le marché. Elle est un mètre plus longue qu'une smart, mais plus courte qu'une Toyota Yaris. Côte à côte, ses mensurations sont sensiblement les mêmes que celles d'une Fiat 500.
Les faibles dimensions du moteur électrique ont permis à Mitsubishi de concevoir un habitacle à cabine avancée. Cette configuration a le mérite de libérer de l'espace intérieur. Ainsi, le dégagement pour les jambes, la garde au toit et la largeur des portières pourrait permettre à un joueur de basket-ball de la NBA de s'installer au volant en deux temps trois mouvements. Au final, l'habitacle est assez vaste pour accueillir quatre adultes de grande taille.
Le confort est rudimentaire et exige quelques compromis. Ainsi, les sièges avant manquent de support latéral et leur fermeté se compare à ceux d'un vieux théâtre de quartier. À l'arrière, la banquette est encore plus dure et inconfortable. Comme il s'agit d'une voiture à vocation urbaine destinée à se déplacer du point A au point B, sans brûler une seule goutte d'essence, il n'y a pas lieu de se plaindre. Toutefois, si le confort est votre priorité numéro un, mieux vaut passer votre tour et regarder ailleurs. Dans le rayon des voitures électriques, il est vrai que la Nissan Leaf et la Ford Focus électrique traitent leurs passagers aux petits oignons. En contrepartie, il y a un prix à payer puisque l'i-MiEV est la deuxième voiture électrique la moins chère sur le marché – soit environ 4 000 $ de moins que la Leaf.
De tous les véhicules de cette catégorie, le tableau de bord est l'un des plus dépouillés qui soit. La simplicité de son design n'a rien en commun avec les angles futuristes de la carrosserie. D'ailleurs, on ne s'étonne pas que Mitsubishi ne mette aucune photo de l'habitacle sur son site Internet. Le décor est tristounet et vieillot. À ce chapitre, l'i-MiEV a du mal à cacher son âge. Si le volant se prend bien en mains, la manipulation du levier de vitesses gâche tout le plaisir.
Les conditions parfaites
L'i-MiEV est une voiture à moteur entièrement électrique. Lorsque les meilleures conditions d'utilisation sont réunies (température extérieure de 25 degrés Celsius, routes lisses et plates, conduite et vitesse modérées, etc.), elle peut parcourir jusqu'à 120 km sur une charge complète de ses batteries au lithium-ion. La recharge des batteries peut prendre jusqu'à quatorze heures sur une prise domestique de 120 V, sept heures sur une prise de 240 V; sur une borne de recharge rapide de 400-480 V, 80 % de la charge sera effectuée en trente minutes ou moins.
Si cela vous inquiète, sachez que l'i-MiEV ne craint pas le froid, ni l'hiver. Ses roues motrices arrière et sa garde au sol se moquent des bordées de neige. Toutefois, sous le point de congélation, l'autonomie des batteries en prend pour son rhume.
Lorsqu'il pleut à boire debout, il faut faire preuve de prudence, car les pneus à faible friction peuvent manquer d'adhérence. À haute vitesse sur l'autoroute, la caisse élevée et étroite est sensible aux vents latéraux. De même, la direction est légère et manque de précision. Somme toute, la conduite de l'i-MiEV s'apprécie surtout en ville où elle tire admirablement son épingle du jeu dans la circulation dense et les stationnements étroits.