Hyundai Santa FE, toujours dans le coup
Malgré plusieurs lacunes et défauts, la première génération du Santa Fe a connu plus que sa part de succès. Sa silhouette originale, son habitabilité et un prix défiant toute concurrence ont été autant d’arguments qui ont convaincu les acheteurs, et ce, même si le rouage intégral était plus symbolique qu’autre chose. La seconde génération de ce modèle est apparue il y a deux ans et la surprise a été de taille. Finie la silhouette presque inspirée d’une bande dessinée, fini également le tableau de bord inutilement compliqué, adieu aux performances modestes : on nous proposait un véhicule drôlement réussi.
L'arrivée du Santa Fe sur le marché aura précédé, pour Hyundai, le lancement de plusieurs autres modèles tout aussi compétitifs et modernes. Enfin, le constructeur coréen avait atteint sa maturité.
Un bel équilibre
Un bon design ne transforme pas une voiture médiocre en un véhicule de qualité, mais il a certainement son rôle à jouer au moment de l’achat et même lorsque vient le temps de revendre le véhicule. Cette fois, les stylistes attitrés au Santa Fe ont fait fi des gadgets visuels pour nous proposer une carrosserie simple et élégante. Les feux de route encadrent une grille de calandre traversée horizontalement par deux barres chromées et le pare-chocs avant comprend, dans sa partie centrale, une large prise d’air en plus d’un bouclier protecteur. À chacune des extrémités avant, on retrouve un phare antibrouillard tandis que le capot est relativement plat. Le tout confère une élégance sobre et s’harmonise à la partie arrière. Celle-ci comprend des feux arrière horizontaux qui débordent sur la paroi latérale. Les stylistes ont fait un clin d’oeil au modèle antérieur en conservant la poignée montée en relief qui facilite l’ouverture du hayon.
La planche de bord est moins ésotérique que celle de la version précédente, mais elle est quand même assez tourmentée ; la nacelle des instru ments est isolée de la planche de bord, qui comprend dans sa partie centrale la console verticale, en relief elle aussi par rapport à la partie supérieure. Dans l’ensemble, les commandes sont faciles d’accès et d’opération.
Tous ces éléments cosmétiques sont remarquables, mais ce qui impressionne le plus, c’est l’habitabilité du Santa Fe, de même que son confort en général. Il est vrai que les sièges avant pourraient offrir un meilleur support latéral et que la troisième rangée de sièges offerte sur le modèle GLS n’est pas tellement confortable, mais on se sent à l’aise à bord. Ceci s’explique en bonne partie par le généreux dégagement pour les jambes et les coudes. Sans oublier que, peu importe le modèle choisi, la qualité de la finition et des matériaux est bonne et la qualité sonore du système audio en surprendra plusieurs.
Impressions positives
La première fois que j’ai pris le volant de la Santa Fe de la nouvelle génération, j’ai été immédiatement impressionné par sa douceur de roulement, sa stabilité et sa précision dans les virages. J’avais l’impression de conduire une grosse familiale ou une berline intermédiaire, et non pas d’être à bord d’un utilitaire sport intermédiaire. Il faut dire que ce premier contact s’est effectué avec un modèle doté du moteur V6 de 3,3 litres couplé avec une boîte automatique à cinq rapports dont le fonctionnement était sans reproche. Par la suite, j’ai eu l’occasion d’essayer d’autres modèles et le verdict était toujours le même : comportement remarquable et confort assuré. Chez Hyundai, on fait tout un plat avec le mode manuel Shiftronic de cette transmission, mais si vous voulez mon avis, ce mécanisme n’est pas plus utile que son équivalent offert par la concurrence. Son utilisation demeure épisodique et peut se révéler intéressante uniquement dans des circonstances bien particulières.
Le rouage intégral de la première génération était très peu efficace. Il est remplacé par un mécanisme dont le fonctionnement est bon, et il est même possible de répartir de façon égale le couple à l’avant et à l’arrière. Il ne faut pas oublier que le modèle de base est équipé de série d’un autre moteur V6. Il s’agit cette fois d’un moteur de 2,7 litres développant une puissance de 185 chevaux. Il concède donc 57 chevaux au moteur 3,3 litres. De plus, il n’est offert qu’avec la traction. Pour les amateurs du genre, il est livré avec une boîte manuelle à cinq rapports tandis qu’une automatique à quatre rapports est optionnelle. À moins de tenir mordicus à une version avec boîte manuelle, ce petit V6 n’offre pas tellement d’avantages, puisque ses performances sont moins nerveuses et sa consommation presque égale au V6 de 3,3 litres.
Mais peu importe le groupe propulseur choisi, la tenue de route est sensiblement la même et l’agrément de conduite est toujours présent. En fait, à part une direction passablement engourdie, il est difficile de trouver à redire sur ce véhicule. Avec le Santa Fe, Hyundai nous a dévoilé ses nouvelles capacités, et les modèles qui ont suivi ont confirmé cette tendance.
FEU VERT
Silhouette élégante
Comportement routier sain
Excellente habitabilité
Choix de moteurs
Rouage intégral
FEU ROUGE
Boîte automatique à quatre rapports (V6 2,7 litres)
Troisième rangée inutile
Direction trop assistée
Consommation élevée du moteur 2,7 litres