Subaru WRX 265 2009, l'entre-deux !

Chez Subaru, ce sont les Impreza WRX qui font office de sportives et qui attirent une clientèle plus jeune dans les sales de montre. Depuis quelques années, on avait droit à deux versions de la WRX, soit celle de base ainsi que la bestiale WRX STi. Alors que la première commandait un prix déjà assez élevé, près de 35 000$, la STi se voulait encore moins accessible puisque son prix avoisinait les 50 000$. Voilà qui n'aidait pas la cause de ces deux modèles qui ne s'adressait pas nécessairement à une clientèle richissime.

Alors que la troisième génération de l'Impreza est offerte depuis un an, la grande nouveauté cette année se veut l'ajout de la WRX 265, un modèle qui se positionne entre la WRX régulière et la STi. Pourquoi 265 ? Simplement en raison de ses 265 chevaux, soit la puissance développée par son moteur suralimenté. Histoire de rééquilibrer la gamme, le constructeur en a profité au passage pour dégarnir quelque peu la WRX de base et ainsi abaisser son prix, créant ainsi un porte-folio de WRX plus étendu et répondant aux besoins d'une plus vaste clientèle. Bref, la WRX devient maintenant plus accessible !

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Voilà d'ailleurs qui tombe à point et qui permet à Subaru de mieux rivaliser avec son plus grand rival dans ce créneau, Mitsubishi.  Ce dernier propose quelques déclinaisons de sa Lancer soit les versions de base, Ralliart et Evolution. Cette rivalité continue d'ailleurs d'alimenter les discussions entre passionnés, tout en faisant couler beaucoup d'encre!

Berline ou familiale ?

Toutes les WRX sont proposées en version berline quatre portes ou en version cinq portes à hayon, sauf dans le cas de la STi qui ne retient que la configuration cinq portes. Voilà ici une question de goût, mais je dois avouer que j'affectionne un peu plus le style de la familiale, cette dernière étant également plus pratique. C'est d'ailleurs cette configuration qui semble s'attirer la faveur des acheteurs. La beauté chez Subaru est que peu importe le modèle sélectionné, vous obtenez un rouage intégral, élément fort apprécié par plusieurs.

Sous le capot, la WRX reçoit à la base un quatre cylindres suralimenté de 2,5 litres développant 224 chevaux, marié de série à une boîte manuelle à cinq rapports. Voilà une sportive qui demeure agile même si elle s'est quelque peu assagie par rapport à l'ancien modèle, notamment en raison des dimensions accrues apportées par la nouvelle génération, de son poids plus élevé, mais aussi par ses réglages axés un peu plus sur le confort que sur la sportivité extrême. Cependant, avec son prix de base légèrement supérieur à 30 000$, elle représente une bonne affaire et il semble qu'une bonne partie de la clientèle apprécie son aspect plus civilisé.

L'ADN d'origine !

De son côté, la WRX 265 dispose des mêmes composantes mécaniques mais son moteur révisé, qui comprend l'ajout d'un turbo plus performant, jouit d'un léger gain de puissance. Ses 41 chevaux et ses 18 lb-pi de couple de plus procurent à la 265 un comportement beaucoup plus dynamique, redonnant ses lettres de noblesse à la WRX. Les ingénieurs ont aussi raffermi les ressorts de la suspension, tout en empruntant quelques éléments de la STi, notamment ses barres stabilisatrices plus larges. Bref, certes cette édition dispose d'une puissance accrue, mais ce sont plutôt l'ensemble des réglages plus dynamiques qui la rendent aussi intéressante ou du moins, performante. On apprécie également le traitement visuel apporté à l'extérieur, ce qui permet de la distinguer de la WRX régulière tout en l'approchant de la STi. Bref, pour le prix, voilà certainement la version qui offre le meilleur compromis, selon moi.   

Au sommet de la gamme, trône la WRX STi qui profite aussi d'une réduction de prix assez importante cette année. La plus puissante des WRX reçoit un moteur quatre cylindres à plat de 2,5 litres développant 305 chevaux à 6 000 tr/min pour un couple de 290 lb-pi à 4 000 tr/min. Cette puissance est transmise aux quatre roues par le biais d'une boîte manuelle à six rapports, la seule offerte. La STi compte sur un rouage intégral à prise constante comportant un différentiel avant autobloquant hélicoïdal et un différentiel arrière autobloquant Torsen sensible au couple. Offrant des performances de premier plan peu importe les conditions routières, ce rouage répartit le couple aux quatre roues d'une manière optimale, maximisant les performances en virage et sous diverses autres conditions. Une commande placée sur la console permet de sélectionner plusieurs modes, modifiant ainsi les réglages du différentiel. Cette nouvelle génération apporte aussi la disparition de la petite commande qui permettait d'envoyer un jet d'eau sur le refroidisseur, Subaru justifiant ce retrait par l'ajout d'un refroidisseur de taille supérieure, donc plus efficace.

À l'intérieur, la WRX s'oriente sur la sobriété et la sportivité, beaucoup plus que sur le luxe et le confort. Les sièges offrent un bon maintien et demeurent relativement confortables en randonnée plus longue, beaucoup plus que ceux de la Mitsubishi Lancer Evolution et Ralliart qui s'avèrent plus extrême. Cependant, l'avantage revient à Mitsubishi concernant la chaîne audio. Je dois avouer qu'un des éléments qui demeure déficient chez Subaru est certainement le système de sonorisation, pas tant par ses fonctionnalités que par sa qualité sonore qui laisse fortement à désirer. Du reste, on note un bon souci de finition alors que les matériaux utilisés sont de bonne facture.

Avec l'arrivée de la WRX 265 et le remaniement complet de la gamme, il faut avouer que Subaru a fait un bon coup. Les amateurs seront attirés par des modèles plus abordables, au grand dam de ceux qui se sont procuré une WRX l'an passé, alors que cette nouvelle gamme pourra mieux rivaliser avec la concurrence.