Mazda CX-9 2016: En mal de nouvelles technologies
S’il y a bien une compagnie automobile qui nous surprend d’année en année, c’est Mazda. Au Québec, la marque a été adoptée par la population. Ce n’est pas pour rien que l’on trouve le plus grand concessionnaire Mazda du monde chez nous. À l’extérieur du Québec, c’est plus difficile. La compagnie est petite en taille, ce qui lui a valu son surnom de « Puce d’Hiroshima ». Malgré tout, elle arrive à concevoir des voitures qui sont parmi les plus agréables au monde au chapitre de la conduite.
Cette passion pour le dynamisme se voit chez Mazda. Tandis que des compagnies optent pour des slogans philosophiques, Mazda se contente de « vroom vroom ». Ça dit tout! Au volant du CX-9, on le comprend. Que vous considériez le CX-9 comme un VUS intermédiaire ou comme un gros multisegment, il adopte une conduite bien plus dynamique que la plupart de ses rivaux. Mais il faut se rendre à l’évidence. En dépit d’un nouveau style, il vieillit. S’il porte des habits plus jeunes, c’est un véhicule dont la technologie est aujourd’hui dépassée.
Une mécanique et quelques détails à repenser
Quelle que soit la version du CX-9 pour laquelle vous optez, vous aurez sous le capot un moteur V6 de 3,7 litres développant 273 chevaux et 270 livres-pied de couple. La transmission intégrale est optionnelle sur le modèle de base, et par défaut sur le modèle GT.
À titre de comparaison, Hyundai fabrique aujourd’hui un V6 de 3,3 litres et 290 chevaux. Tandis qu’au combiné, le Mazda CX-9 enregistre 12,3 l/100 km, le V6 plus petit et plus puissant de Hyundai, dans un véhicule comme le Santa Fe XL, inscrit 11,3 l/100 km, peut-être moins. Comment se fait-il? Tout simplement parce que le moteur de 3,7 litres appartient à une autre époque. Le design général du véhicule remonte à 2006, et 9 ans c’est une éternité dans le monde automobile, surtout au chapitre mécanique.
Décliné essentiellement en deux versions pour 2016 (GS et GT), le CX-9 en offre pour tous les goûts. Si le modèle GS vient avec pas mal d’équipements de série, le modèle GT, pour environ 12 000 $ de plus, intègre des technologies intéressantes. Malheureusement, elles sont désuètes par rapport à la concurrence. Par exemple, le système multimédia du CX-9 n’est disponible qu’avec un écran trop petit. S’il impressionnait en 2007, en 2015, sa taille ne convient plus aux fonctionnalités qu’on tente de lui donner. Mazda possède un système exceptionnel, installé dans la Mazda3, la Mazda6 et dans le CX-5. C’est difficile de comprendre pourquoi il ne se retrouve pas dans son véhicule le plus dispendieux...
Les instruments, aussi, datent. En fait, ils ressemblent à ceux de la Mazda3 2006-2007... La boîte automatique semble également être empruntée à une ancienne génération. Si elle n’est pas mauvaise, elle n’a pas la précision de celle des véhicules modernes.
Des qualités à ne pas négliger
Somme toute, si le CX-9 a besoin de se moderniser, il montre encore de belles qualités. En dépit d’offrir un confort princier, le CX-9 nous rappelle que nous sommes au volant d’un véhicule Mazda. Ainsi, les sièges sont douillets et nous supportent à merveille, la suspension rend la conduite douce et agréable — sans nous déconnecter de la route —, la direction n’est pas trop aseptisée, elle arrive à rendre la conduite excitante, relativement au type de véhicule que nous avons sous la main.
Et que dire de l’espace intérieur! Le CX-9, de ce côté, est l’un des meilleurs de sa catégorie. Il fournit de la place pour 7 personnes (5 adultes et 2 autres un peu plus petits), et les sièges en trop peuvent rapidement laisser place à un espace de chargement impressionnant.
Avec un peu de chance, la génération actuelle du CX-9 devrait nous quitter bientôt. Il y a de plus en plus de rumeurs qui courent quant à une nouvelle génération, qui emploierait la technologie SKYACTIV pour développer plus de 315 chevaux tout en consommant moins de 11 l/100 km. On devrait voir cette véritable réincarnation se pointer le bout du nez en 2016-2017. En attendant, le CX-9 demeure un bon véhicule qui, malheureusement, s’avère dépassé technologiquement par la plupart de ses concurrents.