Lincoln MKZ 2017 : pas facile, le capitalisme
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C’est difficile, le capitalisme. Dans un monde socialiste, où il y a des monopoles, c’est facile pour l’entreprise. Concevez des produits exécrables, vendez-les trop cher, ayez toute l’arrogance que vous voulez, les gens reviendront quand même!
Certes, le monopole, comme Hydro-Québec, peut avoir du bon, puisque l’on paie un prix raisonnable pour l’électricité, et les profits de l’exploitation nous reviennent dans les poches. Même dans le cas de la SAQ, dont beaucoup décrient les prix trop élevés sur certains produits, l’argent revient, à la fin, à la collectivité.
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Toutefois, dans le domaine de l’automobile, c’est l’inverse. Il ne faut pas oublier qu’un monopole n’est pas amené à s’améliorer. Même si ses produits sont médiocres, qu’importe. Dans un marché où la technologie va à un rythme exponentiel, les compagnies étatiques automobiles ne tiennent pas la route. Pensez à Lada. Quelles cochonneries ce constructeur a mises sur la route! En Russie, où la concurrence n’existait à peu près pas, c’était facile. Dans le reste du monde, ouch! Le seul avantage de Lada était ses prix, et encore là…
Non, l’automobile bénéficie du capitalisme. Les voitures sont de mieux en mieux, et elles évoluent à un rythme jamais vu! Et c’est difficile, le capitalisme. C’est dur. Il faut constamment se remettre en question, revoir nos produits assidûment, et ce, seulement pour réussir à se battre contre la concurrence.
Le capitalisme exige du marketing, une image, une aura, comme celle dont bénéficie Toyota, par exemple, qui a une clientèle d’une fidélité à rendre jalouse n’importe quelle autre entreprise.
S’il y a bien une compagnie qui a de la difficulté à trouver son souffle dans tout ça, c’est Lincoln. Elle vient de mettre à jour sa MKZ pour refléter davantage la direction que la marque souhaite prendre à court terme. BMW dans la mire? Plus maintenant.
En décidant d’aller de son propre côté, en faisant fi de la concurrence, peut-être que Lincoln trouvera une clientèle unique et dévouée. Mais son principal problème est que le luxe, en 2016, n’exclut plus le plaisir de conduire. Des marques comme Mercedes-Benz l’ont compris. Même Lexus a réalisé que l’on pouvait fabriquer une voiture confortable, incroyablement fiable, et sportive. Je parle de l’IS 350, vous l’aurez deviné.
Je souhaite de tout cœur avoir tort. Lincoln est une marque historique, qui mérite d’exister aujourd’hui! La MKZ n’est pas une mauvaise auto, mais ce qu’elle propose ne cadre pas dans le moule. On verra bien ce que ça va donner…