Ces voitures à l’économie de carburant insoupçonnée
La semaine dernière à l’occasion de la cinquième édition de l’Ecorandonnée de l’Association des journalistes automobiles du Canada (AJAC), nous avons eu l’occasion d’évaluer l’économie de carburant d’une panoplie de modèles à la fibre verte, de la Toyota Mirai à l’hydrogène en passant par la Nissan Leaf et la Chevrolet Spark.
L’objectif était d’obtenir une représentation réaliste de la consommation de ces divers modèles lors d’une randonnée entre Toronto et Ottawa qui comprenait des sections sur autoroute, en ville et sur des chemins de campagne. En d’autres mots, le trajet parcouru ressemblait beaucoup à celui qu’effectuera l’automobiliste moyen et donc un bon point de départ pour déterminer l’économie réelle versus celle affichée par les constructeurs, souvent particulièrement optimistes.
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Outre les modèles clairement catalogués comme étant écologiques et économiques, il y avait aussi quelques véhicules que l’on n’associe pas généralement à une faible consommation de carburant, par exemple la Porsche 911 2017 ou les Mazda MX-5 et le tout nouveau CX-9.
En fait, les consommateurs se tournent vers ces modèles pour leurs performances, l’agrément de conduite qu’ils offrent ou, dans le cas du CX-9, leur polyvalence. L’on ne s’attend pas nécessairement à retrouver en parallèle une efficacité écoénergétique notable, mais puisqu’à peu près tous les manufacturiers mettent les bouchées doubles afin de réduire l’impact écologique de leur gamme en entier en ce moment, c’est souvent le cas que l’on parle d’une berline de luxe, un utilitaire sport intermédiaire, un petit roadster ou un coupé de performance.
Nous avons terminé récemment l’essai d’une BMW M2 2016 avec une consommation moyenne de 10.6 litres aux 100 kilomètres. Pas si mal pour une voiture de 365 chevaux qui a été passablement poussée lors de notre essai. Les BMW M3 et M4 font également bonne figure au niveau de la consommation, relativement à leurs performances bien entendu.
Les rivales de la BMW M2 surprennent également avec une consommation moyenne affichée d’environ 10 litres aux 100 kilomètres pour la Mercedes-Benz CLA 45 AMG à 375 chevaux, et presque 9,0 litres aux 100 kilomètres pour l’Audi S3 à 292 chevaux.
Puis il y a la nouvelle Porsche 911 2017. Même si personne n’achète une 911 pour son économie, les ingénieurs de la marque allemande n’ont pas ménagé leurs efforts pour rendre leur modèle phare plus efficace. Si l’on jette un coup d’œil aux spécifications de la version de base C2, l’on remarque une amélioration de l’économie moyenne en ville de 8,6% avec la boîte automatique et 4,8% sur l’autoroute.
Lors de l’Écorandonnée, nous avons parcouru environ 75 kilomètres sur autoroute avec une 911 C2 à vitesse d’autoroute en maintenant une moyenne de 8,1 litres aux 100 kilomètres. Tout cela malgré le fait que la nouvelle 911 est plus puissante que l’ancienne génération de quelque 20 chevaux dans sa version entrée de gamme. Même la diabolique 911 Turbo S peut se vanter d’une certaine retenue au niveau de la consommation, elle qui affiche une économie moyenne de 9,9 litres aux 100 kilomètres sur la route malgré ses 580 chevaux.
Au volant d’un Porsche Cayenne Turbo S l’été dernier, nous avons conservé une moyenne de 13,7 litres aux 100 kilomètres. Ce n’est pas exactement une Honda Fit, mais comparativement à ses rivaux qui dépassent allégrement la barre des 20,0 l/100 km (26,2 l/100 km en moyenne pour un Range Rover Sport SVR aussi essayé l’été dernier), c’est tout de même notable.
Ce ne sont pas que les modèles hautes performances qui affichent une économie intéressante et insoupçonnée. Prenons la Mazda MX-5 qui devrait consommer moins de 9,0 litres aux 100 kilomètres en ville (encore moins sur autoroute) peu importe la version, ou encore le nouveau CX-9 et son moteur quatre cylindres capable, malgré ce que l’on pourrait croire, de propulser le VUS intermédiaire avec confiance tout en affichant une consommation digne d’un utilitaire compact.
Il y a plusieurs autres exemples que nous pourrions énumérer. La Subaru WRX à boîte CVT, le Nissan Juke et son moteur turbo, le RAM 1500 équipé du moteur V6, la Mini Cooper S ou encore la John Cooper Works, la Ford Focus ST (et probablement la Focus RS également), la génération actuelle et la prochaine aussi de la Civic Si… et d’autres aussi.
Voici tous des exemples qui démontrent que peu importe le modèle qui doit être développé et peu importe la vocation et le public cible du modèle en question, l’équipe d’ingénieurs chargée de la conception aura souvent une pensée pour l’économie et l’écologie. Vous nous direz que les règles gouvernementales qui se resserrent laissent peu de choix, mais il faut souligner l’effort des constructeurs. Ajoutez à cela la prolifération des motorisations hybrides et électriques, et petit à petit, l’industrie automobile réduit son empreinte écologique.
Source: EcoloAuto.com