Dodge Avenger, mi-Charger mi-Sebring !
Je me souviens, peu de temps avant l’introduction de l’Avenger, avoir été conquis par ses premières photos. Voilà une voiture qui affichait le style musclé du Charger, dans un format plus compact et surtout, plus abordable. J’avais même suggéré à mon voisin de reporter l’achat d’une Sebring et d’attendre la venue de l’Avenger, lui qui adorait le Charger, mais qui ne désirait pas une voiture de son gabarit. Cependant, après un essai, il faut avouer que Dodge n’a pas réussi à transposer entièrement à l’Avenger tout l’esprit du Charger.
Première voiture intermédiaire proposée par Dodge depuis plusieurs années, on se souviendra ici de la Dodge Stratus, l’Avenger se positionne entre la Caliber et le Charger. On pourrait croire qu’elle est plus petite que certaines rivales, mais en fait, elle offre des dimensions similaires à la Ford Fusion et à la Honda Accord, ce qui lui procure un bon espace intérieur.
Bon choix de modèles
Si l’Avenger emprunte les lignes du Charger, elle utilise sous sa robe audacieuse, la quincaillerie de sa jumelle, la Chrysler Sebring. En fait, elles partagent la même plate-forme à traction avant et à suspension entièrement indépendante que nombre de véhicules du constructeur incluant la Dodge Caliber et les Jeep Compass et Patriot. Voilà sans doute pourquoi le constructeur a mis autant d’emphase sur le style de la voiture, puisqu’au niveau mécanique, c’est du déjà vu.
Si la Chrysler Sebring peut être commandée en version cabriolet, l’Avenger de son côté n’existe qu’en berline quatre portes. Un des bons points de l’Avenger par rapport à la concurrence, c’est sans contredit son choix de modèles qui n’inclut pas moins de trois motorisations, un élément peu commun dans ce créneau qui vous permet d’obtenir au choix une version abordable ou performante. On retrouve ainsi à la base un quatre cylindres de 2,4 litres, le même que la Caliber, mais cette fois, il est combiné à une boîte automatique à quatre rapports contrairement à une boîte CVT pour la Caliber. Ce moteur, qui équipe la version d’entrée de gamme, n’est pas le plus emballant, mais il permet d’obtenir un prix plus que compétitif. Voilà qui conviendra beaucoup plus aux parcs automobiles !
Un peu plus puissant, le six cylindres de 2,7 litres se veut un choix plus sensé. C’est d’ailleurs cette motorisation qui figure dans la majeure partie des Avenger vendues. Avec sa puissance de 190 chevaux, ce n’est certes pas le plus puissant des V6 si on le compare à celui de ses rivales, mais son couple intéressant de 190 lb-pi sauve quelque peu la mise, rendant ce modèle plus sécurisant lors des dépassements.
Finalement, on retrouve au sommet de la gamme la version R/T, qui émule l’appellation du Charger R/T, un bolide de 235 chevaux apportés par son moteur V6 de 3,5 litres. Non seulement ce dernier offre plus de puissance, mais sa boîte automatique à six rapports donne un argument supplémentaire à la R/T. De plus, ce modèle peut-être équipé d’un rouage intégral, ce qui n’est pas le cas de la majeure partie de ses rivales. Même si c’est le plus dispendieux, c’est celui qui devrait retenir votre attention et le plus digne du lot.
Toute une gueule
Alors que la Chrysler 300 et le Charger se sont bâti une solide réputation en raison de leur style, Dodge comptait bien répéter le tour de force en jouant de nouveau la carte du design. Il faut avouer que l’Avenger est drôlement jolie. Bon, la version de base SE n’a rien pour faire tourner les têtes, mais les Avenger SXT et R/T exhibent des lignes plus sévères, procurant tout un caractère à la voiture.
En fait, elle se présente comme un mini-Charger, ce qui n’est pas un reproche. On apprécie l’affiliation avec les muscle cars du passé, mais disons que ce style va un peu mieux au Charger qui, par sa taille plus grande, semble mieux harmoniser le tout. À l’intérieur, on reconnaît l’habitacle de la Sebring, mais dégarni des artifices de luxe. On opte plutôt des éléments d’aspect plus sportif, comme le groupe d’instrumentation sur fond blanc. Par contre, l’utilisation massive de plastique dur ternit quelque peu l’habitacle. On approuve plusieurs éléments pratiques, notamment un compartiment réfrigéré et des sièges en tissu antisalissures. De plus, son système MyGig convient parfaitement aux amateurs de gadgets technos et aux audiophiles.
Voilà un système qui conservera une discographie complète, tout en offrant une qualité sonore peu commune dans ce créneau. Difficile de rivaliser chez les berlines intermédiaires alors que les nippones telles la Camry, l’Accord ou l’Altima occupent le haut du pavé et se distribuent les plus grandes parts de marché. Dodge se retrouve ainsi à lutter avec la Ford Fusion ou la Pontiac G6, avec comme principal argument le style et un prix attrayant.
FEU VERT
Style agréable
Bon choix de modèles
Système MyGig
Prix compétitif
FEU ROUGE
Intérieur un peu terne
Moteur quatre cylindres peu performant
Bruits éoliens