Mazda CX-9 2016 : renouveau et domination
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Le CX-9 était encore disponible chez Mazda, mais il commençait à montrer des signes de vieillissement; il a bien reçu quelques améliorations ici et là au cours des ans, mais c'est sensiblement le même véhicule qui était avec nous depuis près d'une décennie — une éternité dans le monde de l'automobile. Durant ce temps, ces rivaux ont été maintes fois modernisés, et les ventes du CX-9 ont périclité; il était temps que Mazda fasse plus qu'appliquer une nouvelle couche de peinture sur ce véhicule. Une rénovation complète s'imposait!
Voici donc le Mazda CX-9 2016, seconde génération de ce modèle et dernier en lice à recevoir les technologies SKYACTIV et le langage de design KODO.
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Chic à souhait
Si certains VUS essaient d’avoir la dégaine d’un gros camion macho, le CX-9 est beaucoup plus subtil : il a droit aux mêmes accents visuels que les CX-5, MX-5, CX-3 et autres Mazda6, comme la grille centrale chromée qui dépasse de l'avant, les feux recourbés vers les ailes, la ligne générale donnant l'impression que le véhicule est toujours en mouvement...
Si on le regarde sans tenir compte de sa taille, il semble être plus petit qu'il ne l'est en réalité. En le voyant pour la première fois, je n'ai pu m'empêcher de l'imaginer rabaissé de quelques centimètres et chaussé de plus petites roues; il aurait ainsi ressemblé à une grosse familiale.
Le CX-9 a aussi l'air très luxueux : dans sa version la plus dispendieuse (la gamme Signature), il vient avec plusieurs accents chromés et de splendides roues de 20 pouces. De plus, ce modèle a droit à une barre à DEL dans la grille qui s'illumine en même temps que les phares : on a vu cette caractéristique sur la Mazda6 GT récemment, et ça donne un style distinctif aux produits Mazda.
L'habitacle a reçu énormément d'attention, et est franchement impressionnant : la qualité d'assemblage est digne de constructeurs de véhicules beaucoup plus luxueux, les lignes sont modernes, tout est ergonomique et bien placé... Sur la variante Signature, on a droit à des cuirs nappa, du bois de rose sur la console centrale et sur les portières, alors qu’un éclairage à DEL illumine la cabine. Mazda veut non seulement concurrencer les multisegments populaires — comme le Ford Explorer et le Hyundai Santa Fe XL —, mais désire aussi aller jouer dans la cour des modèles plus dispendieux, comme l’Acura MDX et l’Infiniti QX60.
Puisque le constructeur d'Hiroshima n'a pas de marque de luxe (Acura appartenant à Honda et Infiniti à Nissan), c'est donc son CX-9 qui jouera le rôle de porte-étendard. Le silence à bord peut être attribué à deux facteurs : premièrement, le fait d’avoir entièrement redessiné le CX-9 l’a considérablement allégé. Il pèse désormais à peu près 100 kilos de moins que son aïeul, ce qui a permis aux ingénieurs d’installer une épaisse couche d'isolant (d’environ 24 kilos) dans le plancher pour atténuer les vibrations et les bruits de la route. Deuxièmement, les versions plus équipées — GT et Signature — viennent de série avec une chaîne audio Bose à 12 haut-parleurs.
Quel rapport y a-t-il avec le silence? me demanderez-vous. Eh bien, parmi les nombreuses technologies implantées dans celui-ci, on note l'arrivée d'AudioPilot 2, qui annule les bruits ambiants en envoyant une onde sonore égale et contraire dans l'habitacle en temps réel. Mazda n'est pas le premier constructeur à utiliser cette technologie, mais elle fonctionne diablement bien dans cette configuration.
En passant, la troisième rangée n'est évidemment pas conçue pour de longs voyages, mais des adultes pourront y prendre place dans un confort relatif, puisque la position des sièges fait qu'il y a de l'espace pour les pieds sous la banquette avant.
Plus petit et plus efficace!
Lorsque Mazda a développé le moteur du CX-9 — un quatre cylindres turbocompressé de 2,5 litres —, la marque a conçu un engin pour la route plutôt qu'un moteur présentant des chiffres alléchants. Il dispose donc de 227 chevaux — 250 si vous faites le plein d’essence super —, ce qui est bien peu pour un véhicule de cette taille. Par contre, grâce à des technologies modernes comme un échappement à diamètre variable, il peut pousser 310 livres-pied de couple à 2 000 tours-minute.
Sur la route, cela se traduit par un temps de réponse quasiment instantané et une sensation de puissance inhabituelle pour un si petit moteur. En sortant des virages, on n'a qu'à enfoncer l'accélérateur à mi-course pour que le CX-9 accélère sans changer de rapport. Le couple s'apparente beaucoup à une motorisation diesel, ce qui ne déplaira à personne. Mazda annonce une consommation moyenne de 9,5 litres aux 100 km.
En enfilant les virages à bord du CX-9, j'ai été franchement surpris par la maniabilité du multisegment; sa tenue de route rappelle celle du CX-5, et le gros véhicule est vif dans les virages. Il n'a pas trop affiché de tangage sur les routes secondaires de la Colombie-Britannique, et son rouage intégral i-ACTIV s'est assuré que l’adhérence ne manque pas. Mazda est reconnu comme étant un manufacturier construisant des véhicules agréables à conduire, et le CX-9 ne déroge pas à cette tradition.
Amener la marque plus haut
Deux types d'acheteurs sont visés par le CX-9 2016 : ceux qui possèdent actuellement un CX-5 et qui veulent quelque chose de plus spacieux et confortable, et les acheteurs de multisegment luxueux désirant se démarquer des Acura, Infiniti et autres Lexus sur le marché.
Si vous devez vous départir de votre auto sport pour un véhicule familial et que vous détestez les compromis, passez chez votre concessionnaire pour un essai routier du CX-9 : pour la première fois depuis longtemps, il est possible d'avoir le beurre, l'argent du beurre et le sourire de la laitière... ou plutôt votre sourire, après quelques virages en épingle!