Aston Martin DB11 2017 : l’évolution d’une marque
Non seulement la toute nouvelle DB11 replacera la vieillissante Aston Martin DB9 dans la gamme de voitures sport du petit constructeur anglais, mais elle marquera leur volonté de vouloir se mettre au goût du jour avec des technologies modernes.
D’abord, si vous vous demandez où est passée la DB10, elle n’a effectivement fait que passer, et très rapidement. Seulement dix unités de la bagnole vedette du dernier film de James Bond, Spectre, ont été produites, et une seule a été vendue à un particulier. C’est ce qu’on appelle un bon placement.
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La DB11, qui était de passage très brièvement chez Decarie Motors à Montréal, est quelque peu inspirée de sa devancière rarissime, mais il faut avouer que son design est beaucoup mieux réussi. Le capot a été sculpté en une seule pièce d’aluminium, et selon les gens d’Aston Martin, c’est le plus grand capot monopièce de l’industrie automobile. Il compte six perforations, dont deux pour les blocs optiques à DEL et quatre pour la ventilation. On a évidemment transposé la calandre signature de la marque.
Des volets ont été installés au-dessus des roues avant, laissant échapper la poussée d’air par l’entremise des bouches d’aération façonnées dans les ailes, conservant l’appui au sol du train avant. La bande brillante qui surplombe les glaces latérales est faite d’aluminium, et à la base du pilier C se trouve une canalisation intitulée Aston Martin Aeroblade. Cette dernière achemine de l’air à travers le couvercle du coffre, et aux dires du constructeur, on parvient à augmenter l’appui au sol et rehausser la stabilité de la voiture, éliminant la nécessité d’un aileron. Ironiquement, la DB11 dispose néanmoins d’un aileron qui s’élève à partir de 160 km/h.
Sous l’immense capot, on retrouve un nouveau V12 biturbo de 5,2 litres. On aurait cru qu’il s’agisse d’une motorisation fournie par Mercedes-AMG, avec qui Aston Martin s’est associé récemment, mais ce n’est pas le cas. C’est le premier moteur turbocompressé de série du constructeur anglais, et tout un premier effort avec une puissance de 600 chevaux ainsi qu’un couple de 516 lb-pi qui se manifeste à partir de 1 500 tr/min. La boîte automatique compte huit rapports, et elle est placée tout juste devant les roues arrière, aidant la voiture à afficher une répartition de poids presque parfaite.
L’Aston Martin DB11 2017 est équipée d’un rouage à propulsion, et un différentiel à glissement limité contribue à gérer toute cette puissance qui arrive au galop. La voiture accélérerait de 0 à 100 km/h en 3,9 secondes et atteindrait une vitesse de pointe de 322 km/h.
Malgré sa puissance, le V12 biturbo consommerait jusqu’à 25% moins de super sans-plomb que la DB9 sortante, grâce à l’ajout d’un système arrêt/démarrage automatique et d’une désactivation de cylindres lors d’une conduite plus relaxe.
L’habitacle est évidemment un cocon somptueux habillé de cuir, et un choix de huit styles de recouvrements de sièges est offert. On retrouve des places arrière, symboliques en apparence. Par contre, pour démontrer leur utilité (temporaire, faut-il le préciser), le courageux spécialiste du produit pour Aston Martin, Edward Gwyther, s’y est installé. Il mesure six pieds un pouce.
La contribution de Mercedes-AMG dans la DB11 se limite à des systèmes électroniques. En prenant place à bord, on remarque immédiatement la molette multifonction et le pavé tactile du fabricant allemand sur la console centrale, alors que la disposition des menus sur l’écran d’affichage est quasi identique à leur interface COMAND.
En passant, pour ceux qui se posent la question, c’est la prochaine génération de la Vantage qui profitera du savoir-faire AMG sous le capot. Ça sera logiquement le premier modèle du constructeur anglais à subir une refonte.
L’Aston Martin DB11 2017 arrivera au Canada tard cet automne, et son prix de base avoisinera les 255 000 $. Bien entendu, aucun client de la marque ne se contente d’une voiture dénudée d’options.