Chevrolet Aveo/Pontiac G3 Wave/Suzuki Swift, histoire de petit paiement
Plus ou moins bien née, la petite Aveo aura connu son lot de problèmes en début de carrière nord-américaine. Née en raison du rachat de Daewoo par GM, cette sous-compacte a déçu par sa fiabilité inégale, par une consommation d’essence trop élevée et par un rendement plutôt ordinaire. Fort heureusement, chez GM, on a compris qu’il était impossible de réussir dans ce segment de marché sans se démarquer de quelque façon que ce soit. Ainsi, cette année, on a amélioré le duo Aveo/G3 Wave de façon à mieux l’adapter au marché nordaméricain. Est-ce suffisant pour suivre la parade ?
Avant tout, soulignons que les commentaires s’appliquent aussi à la petite Suzuki Swift+ (copie conforme de l’Aveo), puisqu’elle reçoit la presque totalité des modifications apportées cette année aux produits GM. Et pour répondre à la question de plusieurs, non, la Swift+ n’est pas un authentique produit Suzuki. Il s’agit bel et bien d’une Daewoo Kalos rebaptisée, vendue chez Suzuki parce que le constructeur japonais est lié par un partenariat d’affaire avec GM.
En 2009, c’est principalement la version à hayon qui reçoit d’importantes modifications. La berline (uniquement offerte chez Chevrolet et Pontiac) avait subi une cure de rajeunissement en 2007, ce qui avait eu un effet bénéfique sur ses ventes. Vous aurez cependant remarqué que l’Aveo à hayon n’est pas totalement redessinée. Seuls sa partie avant, son pare-chocs et ses feux arrière sont remodelés, de façon à lui conférer une allure plus moderne et plus distinctive. Il faut mentionner que la Pontiac possède une grille de calandre plus élégante et mieux adaptée, sans doute parce qu’elle sera aussi présente sur d’autres marchés. C’est d’ailleurs ce qui explique son changement de nom (G3), qui cadre mieux avec l’ensemble des modèles de cette division (G5, G6, G8).
À l’intérieur se trouvent de nombreuses modifications, comme cette nouvelle planche de bord. Selon la version, on retrouve un système audio avec prise auxiliaire, la radio satellite XM, les commandes audio au volant et même le système de télécommunication OnStar. Seuls éléments manquants : sièges avant chauffants (offerts chez la concur rence qui s’appelle Hyundai et Volkswagen) et téléphonie Bluetooth (offerte chez Nissan). Certains éléments demeurent décevants, comme la banquette arrière non rabattable à plat dans la berline. De plus, la roulette d’ajustement sommaire du siège du conducteur n’a malheureusement pas été modifiée alors que le volant télescopique brille encore par son absence. Malgré cela, on parvient tout de même à trouver une position de conduite adéquate.
VVT à la rescousse
Cette année, l’Aveo hérite d’une motorisation légèrement modifiée, en mesure de permettre une meilleure économie d’essence (souhaitons-le). En fait, la voiture se déplace toujours au moyen du quatre cylindres Ecotec de 1,6 litre, mais ce dernier reçoit l’addition d’un système de calage variable des soupapes (VVT). C’est ce qui explique cette maigre augmentation de puissance de 3 chevaux, pour un total de 106. Comme auparavant, une boîte manuelle à cinq rapports (qui manque de précision) est de série, l’automatique à quatre rapports étant optionnelle. Sur la route, le surplus de puissance ne se fait guère sentir. Et on réalise immédiatement que la conduite n’a rien de sportif. Alors, avis à ceux qui apposent des autocollants « SS » sur leur Aveo, vous ne jouez pas dans la bonne ligue ! Il faut cependant admettre que la voiture est nettement plus intéressante à conduire qu’à ses débuts, notamment parce qu’elle possède une suspension moins souple. Les pneus de 15 pouces améliorent aussi considérablement le comportement, quoique ceux-ci soient de qualité moyenne. Sans être une grande routière, l’Aveo s’avère relativement stable et confortable, même pour de longs trajets, et démontre une maniabilité très appréciable en milieu urbain.
Du solide ?
Évidemment, l’Aveo est une voiture convoitée pour son petit prix. Ainsi, si votre objectif est d’obtenir une voiture honnête pour une mensualité réduite, vous cognez à la bonne porte. Je ne vous conseillerais toutefois pas ce modèle si le but est d’étirer la voiture jusqu’à la fin de sa vie… Certes, elle est aujourd’hui mieux construite qu’il y a cinq ans, mais la qualité de certains éléments mécaniques me laisse perplexe. Ne soyez donc pas surpris si vous remplacez fréquemment des roulements de roues ou si la suspension se détériore plus rapidement que prévu. Mince consolation, la voiture est désormais dotée d’un indicateur de vidange d’huile, ce qui vous permettra de constater qu’une fréquence de 5 000 kilomètres, c’est souvent inutile. Oui, l’Aveo suit la parade, mais pas mieux qu’elle ne le faisait il y a cinq ans. Elle s’est effectivement améliorée pour devenir une petite voiture honnête, mais la concurrence également. Une voiture comme la Nissan Versa (aussi proposée en berline) ou la nouvelle Honda Fit fait un bien meilleur boulot, mais il faut comme toujours en payer le prix. Bref, l’Aveo, la Wave ou la Swift+, c’est l’histoire d’un petit paiement…
FEU VERT
Bon choix de modèles et d’équipement
Confort honnête
Consommation améliorée
Habitacle plus accueillant
Prix alléchant
FEU ROUGE
Puissance modeste
Boîte manuelle imprécise
Sièges arrière non rabattables à plat
Qualité moyenne de certaines pièces mécaniques
Concurrence féroce