Jeep Grand Cherokee SRT 2016, toujours au sommet de son art!
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Le groupe Chrysler n’a peut-être pas connu un franc succès avec tous ses modèles, mais du côté de ses véhicules à haute performance SRT, on ne peut que souligner son excellent travail. Tous disposent d’un style et de performances relevées et chacun des véhicules reflète bien la passion des ingénieurs et des artisans qui s’y consacrent. L’un des modèles que nous affectionnons particulièrement, c’est le Grand Cherokee SRT, un VUS de luxe survitaminé qui n’a rien à envier à ses principaux rivaux.
À ses débuts, le modèle représentait tout une aubaine, car il était vendu sous les 55 000 $. Le ratio prix/performance était plus qu’excellent et le modèle a rapidement séduit, s’écoulant comme des petits pains chauds. La facture a toutefois grimpé à 63 000 $ en 2014 pour finalement attendre 72 000 $ cette année. Malgré cette hausse assez marquée, le Grand Cherokee SRT demeure l’un des VUS les plus luxueux et performants pour le prix, car il faudra débourser au-delà de 100 000 $ pour vous procurer une Mercedes-AMG GLE 63 ou un BMW X5 M.
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On l’achète pour son style
La version SRT, qui se situe au sommet de la gamme en termes de prix, est rapidement reconnaissable grâce à ses nombreux accessoires cosmétiques supplémentaires. Il est tellement réussi sur le plan esthétique que plusieurs décident de l’acheter non pas pour ses performances supérieures, mais pour ce qu’il dégage.
Le Grand Cherokee n’est pas piqué des vers et, en version SRT, il devient carrément exquis grâce à son devant plus agressif, ses larges prises d’air intégrées dans le capot, ses jupes latérales et surtout ses larges embouts d’échappement encastrés dans le bas du pare-chocs.
Ses jantes de 20 pouces baptisées « Goliath », qui laissent entrevoir les freins Brembo peints en rouge sur lesquels sont montés des pneus ultralarges, sont également responsables de sa stature et campent bien ses intentions. Le SRT est le seul dont la carrosserie peut arborer le rouge nacré, c’était le cas de notre modèle d’essai. L’effet est très réussi, surtout pour attirer l’attention, incluant celle que vous ne voulez pas : les policiers!
L’intérieur profite aussi d’un traitement sport, mais pas au détriment de l’impression de luxe. Jetez un œil à la galerie de photos pour voir à quel point l’habitacle est superbe et comparable à ce à quoi les Allemands nous ont habitués. Les sièges en cuir Nappa perforé et garnis de suède, le volant sport, les garnitures en fibre de carbone et le pédalier au fini métallisé créent un bel effet, tout comme l’attention au détail et la qualité d’assemblage. Voilà qui devrait être la référence pour tous les autres véhicules du constructeur.
Pour 2016, on a revu l’instrumentation et ajouté un écran de sept pouces qui permet d’afficher différentes informations selon vos goûts, dont plusieurs données de performances, une exclusivité au SRT. Grâce à ses dimensions, le Grand Cherokee offre amplement d’espace pour cinq passagers tout en conservant un bon espace de chargement.
Un des rares V8 atmosphériques
Au-delà du style, le Grand Cherokee SRT est un redoutable bolide aussi à l’aise sur un circuit que les autres versions le sont hors des sentiers battus. Au cœur de ses performances, on retrouve un V8 de 6,4 litres, moteur qui a succédé en 2012 au valeureux huit cylindres de 6,1 litres. Le modèle résiste à la tendance des moteurs de plus petite cylindrée, mais suralimentés. Sa puissance de 475 chevaux et son couple de 470 lb-pi sont intéressants, sans égaler les 550 chevaux et plus des modèles similaires chez Mercedes et BMW.
Toutefois, le Grand Cherokee ne sera pas en reste pour longtemps puisqu’une version équipée du célèbre moteur Hellcat devrait être offerte en 2017. Baptisé Trackhawk, il disposera de 707 chevaux et devrait boucler le 0-100 km/h en environ 3,5 secondes. C’est le temps de passer votre commande.
Performant en toute circonstance
Si certains bolides sont très performants, mais trop punitifs en conduite quotidienne, ce n’est pas le cas du Grand Cherokee qui demeure agréable en tout temps. En mode Eco, il privilégie le confort sur route et une conduite plus posée alors qu’à l’inverse, le mode Track raffermit la suspension, fait répondre plus rapidement l’accélérateur, rend la direction plus directe et optimise le rouage intégral en favorisant les performances. Il est également possible de personnaliser indépendamment chaque élément et de sauvegarder le tout.
Par le passé, nous avions pu découvrir ses aptitudes sur le circuit de Willow Springs et rares sont les VUS qui nous avaient autant impressionnés. La riche sonorité de son moteur V8, typique des NASCAR, qui nous avait emballés et c’est toujours le cas de nos jours, même si l’on a atténué le tout avec les années. On a sans doute voulu rendre le véhicule plus discret au quotidien, mais l’on aurait aimé que le mode SRT libère davantage les tonalités du moteur.
En conduite dynamique, le moteur surprend par son couple, l’effet de puissance est immédiat, puisque 90% du couple est disponible dès 1 600 tr/min. À grande vitesse, il ne donne pas l’impression de perdre haleine, malgré le poids du véhicule. Celui-ci est tout de même un peu plus léger cette année grâce notamment à une suspension utilisant de nouvelles composantes en aluminium. Sa transmission automatique à huit rapports appuie bien le moteur alors que des palettes situées derrière le volant vous permettront de sélectionner manuellement les rapports. Si l’on trouve cette fonctionnalité rarement utile — surtout dans le cas d’un VUS —, on se surprend à les utiliser dans ce cas-ci.
Bref, une semaine au volant du Jeep Grand Cherokee SRT nous a permis de redécouvrir le modèle et chaque fois, nous sommes séduits par son équilibre général.