Mazda5 2016 : polyvalente et agréable à conduire
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Il est vrai que les fourgonnettes ne bénéficient plus de la même popularité qu’à une certaine époque, mais force est d’admettre que ce type de véhicule a d’intéressantes caractéristiques qui répondent aux besoins de plusieurs personnes. En effet, leur construction en hauteur permet de transporter des objets relativement encombrants, les portières latérales coulissantes en facilitent l’accès tandis que la possibilité de modifier l’aménagement des sièges arrière ajoute à leur polyvalence.
Par contre, bien des gens n’aiment guère la réputation de ce type de véhicule, catalogué comme étant un véhicule de « maman conduisant ses enfants au terrain de soccer », l’infâme « soccer mom vehicle » chez nos voisins du Sud.
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Pourtant, c’est se priver d’un véhicule fort utile que de céder à la pression de cette perception négative. D’autant plus que la Mazda5 possède de rares qualités pour la catégorie, lesquelles la placent dans une case à part sur notre marché. Bonne nouvelle, car après avoir annoncé sa disparition à la fin de l’été 2015, Mazda Canada est revenu sur sa décision et continuera de la distribuer en 2016 et même en 2017.
Toujours élégante
La Mazda5 n’a pratiquement pas changé depuis sa dernière refonte en 2012, et garde sa silhouette fort élégante qui n’a rien en commun avec une boîte carrée. De plus, des volutes estampées sur les parois latérales lui confèrent une allure plus sophistiquée. Et même si l’avant arbore toujours le « sourire de clown » de l’ancienne Mazda3, la « 5 » reste dans le coup sur le plan visuel.
La section arrière est mieux réussie que sur la version précédente où des feux à lentilles cristallines placés de chaque côté de la lunette arrière lui donnaient un petit air de modification artisanale. Cette fois, les feux sont placés plus bas et c’est nettement plus élégant.
Bien que cette fourgonnette compacte ait dépassé l’étape des trois années d’existence qui marque généralement des changements de milieu de cycle sur tout véhicule japonais, la planche de bord n‘est pas vétuste. Elle est peut-être moins spectaculaire que celle des autres produits Mazda plus récents, mais la présentation est sobre et pratique. En plus, il est facile de s’y retrouver.
Il faut déplorer toutefois l’absence d’un système de navigation intégré. Heureusement, de nombreux systèmes disponibles sur le marché des accessoires permettent de compenser facilement. Toujours au chapitre des critiques, le plastique utilisé pour la planche de bord est très dur, un autre indice de ses origines un peu plus lointaines. Mais ce ne sont que des broutilles par rapport à la polyvalence de l’habitacle.
Astuce et polyvalence!
En théorie, la Mazda5 2016 est une fourgonnette six places. Mais, en réalité, il s’agit d’un véhicule quatre places, doté de sièges capitaines à l’arrière qui permettent aux occupants de bénéficier d’un confort supérieur à la moyenne. À l’avant, l’espace pour les jambes est assez restreint, la limite du confort est atteinte pour les gens de 1,90 m, soit une bonne partie de la population.
Sur une note plus positive, l’assise des sièges est relativement basse, ce qui facilite l’accès à bord et la sortie du véhicule. Il y a bien deux autres places à l’arrière, à la troisième rangée, mais elles sont réservées à des enfants ou à des adultes de très petite taille. Et lorsque cette rangée est déployée, c’est presque dire adieu au coffre. Par contre, en certaines circonstances, cette troisième rangée peut se révéler très pratique.
Les deux sièges capitaines sont dotés d’un espace de rangement sous le coussin horizontal, ce qui permet d’y laisser des objets de valeur à l’abri des regards ou des choses que l’on désire laisser en permanence dans le véhicule. Les portières coulissantes, puisque le véhicule est relativement petit pour une fourgonnette, sont légères, faciles à ouvrir et fermer. Et vous aurez beau argumenter jusqu’à la fin des temps, je demeure un inconditionnel de ces portières qui sont fort appréciées dans les stationnements des centres commerciaux, entre autres.
Sportive et agile
Voici deux qualificatifs que l’on n’associe pas généralement à une fourgonnette. En effet, leur hauteur, leur poids et leur encombrement ne facilitent pas les manœuvres. La Mazda5 2016, en raison de son gabarit plus petit que la moyenne pour la catégorie, nous propose une conduite dynamique qui nous fait apprécier son comportement routier.
Le moteur 2,5 litres de 157 chevaux ne fait pas appel à la technologie SKYACTIV, mais sa consommation de carburant est raisonnable pour une fourgonnette. Lors de notre essai effectué avec une version à boîte automatique à cinq rapports, notre consommation moyenne observée a été de 9,2 l/100 km. Il faut ajouter que ce véhicule est le seul de sa catégorie à proposer une boîte manuelle à six rapports en équipement de série. La course du levier est précise et les rapports bien étagés.
En plus d’être une fourgonnette agréable à conduire aussi bien sur des routes sinueuses que sur les grandes routes, ses dimensions compactes en font un véhicule urbain fort intéressant. Et sur les autoroutes, si le vent latéral souffle peu fort, ce n’est vraiment pas un problème.
Somme toute, ce couteau suisse de l’automobile mérite que l’on s’y attarde davantage.