Honda Ridgeline 2017 : le plus VUS des pickups
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Le Ridgeline est un produit de niche. Il ne s’en est jamais vendu beaucoup, mais cette drôle de camionnette a réussi à créer un cercle d’amateurs tissé serré, qui en redemande.
C’est principalement pourquoi Honda revient avec cette nouvelle génération. Sa devancière, qui a vécu jusqu’en 2014, s’est vendue à moins de 2 000 exemplaires au Canada lors de sa dernière année. Pour 2017, Honda espère en écouler quelque 4 000 exemplaires.
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Tout de même, le Ridgeline est un produit profitable pour Honda, la plupart des modèles qui se sont vendus par la passé étant des versions « bien équipées ».
Après quelques jours au volant, on se rend compte que le fabricant japonais ne veut pas faire comme les autres dans le segment des pickups intermédiaires qui comprend le Toyota Tacoma, le Chevrolet Colorado, le GMC Canyon et le Nissan Frontier.
Sur papier
Les gens du marketing de Honda sont clairs : le Honda Ridgeline 2017 se veut le pickup le plus confortable vendu en Amérique du Nord, sinon du monde.
Dans les faits, c’est facile à concevoir, puisque le Ridgeline et le Pilot partagent la même plateforme. À l’intérieur, difficile de différencier les deux véhicules quand on regarde la planche de bord.
Pour une camionnette, les places arrière sont plutôt bonnes, et les bancs se lèvent pour permettre de transformer cette rangée de sièges en espace de rangement, capable d’accommoder un vélo de montagne, par exemple.
Les suspensions n’ont rien à voir avec celles d’un pickup, et quand on les regarde attentivement, il s’agit globalement des mêmes éléments que l’on retrouve sur le Pilot. Par contre, ils sont renforcés pour pouvoir transporter diverses marchandises dans la boîte, et ce, en tout confort.
Ce qui nous amène à parler du moteur. Il s’agit d’un V6 de 3,5 litres, le même que l’on retrouve dans le Honda Pilot et dans la Honda Accord, qui développe ici 280 chevaux. Accouplé à une boîte automatique à six rapports, programmée pour accélérer plus rapidement que l’ancienne génération, mais avec une meilleure consommation d’essence. Les rapports 1 et 2 sont plus courts, et les rapports 5 et 6 sont plus longs.
Ce moteur permet de tirer 5 000 livres ou 2 268 kg, soit autant que la génération précédente. Même si on est loin des 6 400 livres du Toyota Tacoma. Mais bon, selon les études menées par Honda, 95% des gens qui possède ce type de camion n’auront jamais besoin de plus.
On peut transporter une charge utile de 713 kg dans la boîte (1 571 livres), 19 kg de plus que la génération précédente. Chiffre impressionnant, surtout quand on sait que le poids recommandé par Ram dans son 1500 muni du V6 de 3,6 litres est de 1 440 livres dans la boîte de 6,4 pieds.
Parlant de boîte, celle du Ridgeline est assez large à 5 pieds, mais la longueur de 5,4 pieds ne conviendra pas à tout le monde. La porte abaissée, cette longueur atteint 7 pieds, mais bon.
Cette boîte est pratique, avec un coffre sous son plancher, et une portière qui s’ouvre soit conventionnellement, soit sur le côté. Fait intéressant, les panneaux de plastique de la boîte peuvent servir de haut-parleur, sur la version Touring, afin que tout le monde puisse entendre votre musique en camping ou dans le stationnement d’un stade avant le match.
Pas de rouage 4x4 véritable, mais plutôt un système de différentiel à double embrayage, le même que l’on retrouve dans les Acura SH-AWD, et dans le Pilot, mais modifié pour être plus robuste, encore une fois.
Contre la concurrence, le confort comme arme
Honda a voulu nous vendre le confort lors de notre premier contact avec le Honda Ridgeline 2017. La compagnie nous a amené sur une piste de hors route, où nous avons essayé tour à tour le Toyota Tacoma, le Chevrolet Colorado et le Ridgeline.
Dans la boue et dans le sable, le système à quatre roues motrices intelligent du Ridgeline est parvenu chaque fois à détecter le type terrain et à s’y adapter en conséquence, faisant aussi bien que les rouages 4x4 conventionnels des deux autres.
Toutefois, côté confort, c’est le jour et la nuit, tant les suspensions du Ridgeline sont plus civilisées que les autres. Même constat lors de la course sur gazon, où les autres camionnettes intermédiaires furent assez raides.
Lors de nos tests de remorquage, le Ridgeline n’a pas bronché, mais il faut dire que les charges n’étaient pas bien lourdes. Toutefois, un mouvement de caisse était perceptible, comme c’est souvent le cas.
Une chose est certaine, le Ridgeline ne se conduit pas comme un pickup. Il est beaucoup moins sautillant, mais n’offre pas la sensation caractéristique qui plait à certains. Sa boîte un peu courte risque de déplaire à quelques usagers, et sa capacité de remorquage de 5 000 livres, la même que la plupart des VUS intermédiaires, confère au Ridgeline une personnalité plus VUS pratique que pickup traditionnel.
Un produit réussi, qui se vendra à 36 000 $ en version LX de base, jusqu’à 48 590 $ en version Black Edition tout équipée.