Toyota Tacoma 2016 : tout le monde devrait en avoir un

Dans la catégorie des camionnettes intermédiaires, il ne restait plus grand choix il n’y a pas si longtemps. Entre 2012 et 2014, les Toyota Tacoma et Nissan Frontier étaient, les seuls choix dans cette catégorie. Or, en 2014 lorsque GM a lancé le Chevrolet Colorado et le GMC Canyon, les petits camions japonais ont des concurrents de taille. C’est pourquoi Toyota a revu son Tacoma en 2016.

À bord du Tacoma 2016, on se sent bien. La vue extérieure permet de ne rien manquer. Le seul hic, c’est l’immense prise d’air sur le capot. On a l’impression de conduire une Subaru WRX STI! En ville, cela peut devenir un peu gênant. Le pire, c’est dans un chemin accidenté, dans le bois. La vision n’est pas assez bonne, il faut se mettre sur le bout du siège afin de repérer un obstacle.

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À l'intérieur

À l’intérieur, il n’y a pas de quoi être impressionné. Les plastiques sont mous, surtout ceux de la console centrale. Sur le véhicule d’essai, un Tacoma SR5 V6 avec le groupe TRD, les sièges avant n'ont pas de réglages électriques. Sur un véhicule de 41 365 $, c’est quelque peu déplaisant, déjà que le coussin du siège ne se monte pas en hauteur... En conduite plus vigoureuse, les dossiers soutiennent très peu le dos. Au moins, ils ont des avantages, ils sont chauffants et chauffent avec une rapidité exemplaire.

Néanmoins, tout n’est pas négatif à l’intérieur du Tacoma. Il y a vraiment beaucoup d’espaces de rangement. Les porte-gobelets sont stables, peu importe la bouteille déposée. Les boutons de chauffage sont bien placés sous l’unité de contrôle du radio. L’endroit est facile d’accès et il y a peu de risques de les accrocher. En parlant du chauffage, il y a une commande de température pour le conducteur et l’autre pour le passager. Jusque-là, tout va bien, il y a cette caractéristique dans plusieurs autres véhicules. Là où surgit le problème, c’est que l’habitacle prend vraiment du temps à se réchauffer, même lorsqu’il ne fait que -1 degré Celsius à l’extérieur.

Commande audio

Le menu du système d’infodivertissement est très simple à utiliser. L’écran tactile répond merveilleusement bien. Cependant, il faut savoir qu’il devient vite sillonné de traces de doigt et quand il fait soleil, il devient pratiquement illisible, comme pour tout écran tactile. Lorsque le véhicule est en mouvement sur une route plus ou moins belle, sélectionner une chanson ou juste changer l’écran pour actionner la navigation, par exemple, est quelque chose qui demande beaucoup de stabilité. Par contre, le système se connecte très rapidement et facilement au téléphone intelligent. Le son du mode mains libres est très bien, aucun bruit désagréable. Je pourrais même dire qu’avec ce mode, le son de mes appels était de meilleure qualité que sans.

Fini de parler de l’intérieur, maintenant place aux choses sérieuses avec le comportement routier. Il n’y a pas un endroit où le Tacoma ne s’est pas senti à sa place. Même qu’il y a un endroit où il a particulièrement excellé. Il s’agit des routes de campagne et de gravier. Là-dessus c’est tout un charme! La camionnette est stable. L’arrière travaille d’une façon remarquable, que la boîte soit vide ou non. La suspension fait un excellent travail pour garder le véhicule à sa place. Et que dire de la direction! Elle est tout simplement incroyable. Même sur une route parsemée de trous ou de bosses, le volant reste bien droit, et ce, peu importe la vitesse.

Comportement

Sur la grande route, il n’y a rien à dire, le camion est stable, même avec des vents qui souffle sur ses flancs. Il y a deux points négatifs quand on fait de l’autoroute avec le Tacoma. On entend beaucoup le vent frapper dans les vitres. Le second vient de la boîte automatique et du moteur. Lorsque le régulateur de vitesse est actionné, la vie est belle, on n’entend pas le moteur jusqu’à ce qu’il y ait une côte ou que l’on doive effectuer un dépassement. À ce moment, la boîte automatique ne vire plus à 1 400 tours/minute parce qu’elle a changé d’une, deux ou même trois vitesses, ce qui engendre un bruit de moteur qui pourrait réveiller vos passagers.

Puisque l’on parle du moteur, le V6 de 3,5 litres à cycle Atkinson produit 278 chevaux et 265 livres-pied de couple. Toyota affirme que son petit camion est capable de remorquer une charge maximale de 6 500 livres. Lors de l’essai, la consommation a joué entre 11 et 13 litres aux 100 km (80% sur l’autoroute et 20% en ville), c’est loin des 10,5 litres (sur l’autoroute) annoncés par le constructeur.

Finalement, le Tacoma est un véhicule grandement appréciable, recommandable à ceux qui habitent en campagne ou ceux qui veulent avoir un deuxième véhicule pour transporter de gros objets ou aller se promener en forêt.