Chevrolet Volt 2016 : en attendant la Bolt
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Lorsque Chevrolet a lancé la Volt en 2010, l’exercice semblait intéressant, soit de proposer une voiture électrique sans les inconvénients de cette technologie alors embryonnaire, mais ça ne semblait pas être un plan à long terme.
Toutefois, le succès du modèle a forcé la main de General Motors, et voici la deuxième génération de la voiture. Meilleure autonomie, nouveau look, un moteur à essence plus efficace, cette Volt au goût du jour s’avère toujours pertinente, mais son existence pourrait être mise à mal par l’arrivée prochaine d’une certaine Chevrolet Bolt…
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Le mariage fragile de l’électricité et du pétrole
Ce qui caractérise la Volt des autres voitures « électriques », c’est qu’elle est munie d’un moteur à essence qui sert à produire de l’électricité lorsque les piles sont vides. Cette production d’électricité permet aux occupants de la Volt de franchir des distances présentement inédites dans le domaine de la voiture électrique, et ce, sans avoir à arrêter quelques heures pour recharger l’auto.
Ainsi, la Volt a un moteur électrique de 149 chevaux, avec un couple de 294 livres-pied. Elle a aussi un moteur à essence, un quatre cylindres de 1,5 litre produisant 101 chevaux, alors que l’ancienne génération misait sur un moteur de 1,4 litre.
Les batteries de la voiture, lorsque pleines, permettraient à la Volt de parcourir 85 km en mode 100% électrique. Dans la réalité, rouler plus de 65 km est difficile, particulièrement si l’on démontre quelconque forme d’enthousiasme. Difficile de ne pas apprécier les 294 livres-pied de couple, et l’instantanéité de la réponse du moteur, sans doute ce qu’il y a de plus merveilleux avec les autos électriques.
Lorsque les piles sont vides, l’électricité est fournie grâce au moteur à essence. En mode 100% essence, si on peut l’appeler ainsi, un automobiliste circulant à 120 km/h fera 5,4 l/100 km. L’auto consomme moins à basse vitesse.
Le moteur électrique, particulièrement à basse vitesse, permet à la Volt de réaliser des performances surprenantes. Le 0-50 km/h passe rapidement, et le 0-100 km/h en 8,4 secondes est convaincant.
Si la Volt performe bien en mode électrique, l’expérience est plus décevante en mode « essence ». Lorsque l’on enfonce l’accélérateur, il faut littéralement attendre après le moteur à essence, qui se comporte comme n’importe lequel du genre. Si on perd l’instantanéité des voitures électriques, le temps de réponse demeure tout de même plus rapide que dans une voiture à essence normale.
Fait intéressant, le moteur à essence peut envoyer du couple aux roues avant dans certains cas très précis, comme en montagne ou encore à haute vitesse, bien au-delà des limites de vitesse.
Bien honnêtement, je ne peux commenter l’expérience, car je n’ai pas roulé très rapidement, mais même si c’est arrivé, je ne m’en suis pas rendu compte.
Fait étrange, on retrouve une poignée derrière le volant de la Volt, à gauche, qui permet d’enclencher le freinage moteur régénératif, chose qui s’enclenche automatiquement sur les autres autos électriques. L’utilisation répétée de ce frein « à main » contribue à améliorer l’autonomie, et on en vient à le faire machinalement, mais franchement, pourquoi ne pas le mettre par défaut?
Pour le reste, plus de raffinement
La première Volt manquait de raffinement. Son design était plus pour l’utilité que pour l’élégance, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Cette fois, c’est réussi! Cette nouvelle Volt est plus aiguisée, et son habitacle ô combien plus luxueux!
Le modèle de base offrant toutes les commodités, je ne vois pas pourquoi payer pour la version « haut de gamme ». Le système d’infodivertissement fonctionne bien mieux, et l’on peut désormais profiter d’Apple CarPlay!
La configuration 2+2 de l’ancienne génération fait place à une configuration 2+2 ½, si l’on veut, parce qu’une troisième ceinture est à l’arrière, mais il n’y a toujours pas de dégagement pour les jambes pour le passager du milieu. J’imagine qu’on peut y asseoir un jeune enfant…
Ma plus grande déception quant à l’habitacle vient de l’insonorisation. On nous parle souvent du « silence » des voitures électriques, et des accélérations accompagnées d’un petit sifflement si plaisant. C’est un fait, mais dans le cas de la Volt, on entend tellement le vent que l’on s’ennuie presque du ronronnement d’un quatre cylindres s’époumonant pour atteindre 100 km/h.
Au moins, le quatre cylindres de l’auto est plutôt silencieux. À moins de le surtaxer, il se fait oublier.
J’ai apprécié mon expérience au volant de la Volt. Oui, la conduite de l’auto n’a rien d’engageant ni d’enivrant, mais c’est un facteur qui importe peu dans le cas d’une automobile comme la Volt.
J’aurais souhaité une meilleure expérience en mode « essence », mais l’expérience électrique compense largement. En attendant une voiture électrique avec plus de 300 km d’autonomie, la Volt demeure la meilleure option pour ceux qui veulent « faire le saut électrique ». Une voiture électrique pour aller au travail, et une « hybride » qui fait moins de 6,0 l/100 km en allant à la campagne. D’ici à ce que GM lance la Bolt, suivi par la Model 3 de Tesla, c’est ce que nous avons de mieux.