Mitsubishi admet avoir publié de fausses cotes de consommation au Japon
Dans un communiqué de presse publié ce matin, Mitsubishi Motors Corporation a avoué avoir falsifié la moyenne de consommation de quatre modèles de minivoitures au Japon.
Ces véhicules affichant une consommation décevante en conduite réelle, le constructeur a donc décidé de ne pas se conformer aux procédures de test établies par le Ministry of Land, Infrastructure, Transport and Tourism (MLIT), et leur a fourni de fausses moyennes.
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Parmi les quatre voitures impliquées dans cette affaire, on retrouve les eK Wagon et eK Space, vendues sous la bannière Mitsubishi, ainsi que les Dayz et Dayz Roox, vendus sous la bannière Nissan. Au total, 625 000 unités consommeraient davantage que les moyennes annoncées. De plus, Mitsubishi et Nissan ont décidé de stopper les ventes de ces modèles qui ont été introduits sur le marché en juin 2013.
C’est d’ailleurs Nissan qui, au cours du développement de la prochaine génération de minivoitures, a découvert des écarts de consommation notables. Une enquête interne chez Mitsubishi a révélé que lors des tests de calcul de la consommation, on a faussé les valeurs de la résistance de roulement (causés par les pneus et l’aérodynamisme), ce qui a produit des moyennes supérieures à la réalité. Évidemment, une compensation financière est envisagée pour Nissan ainsi que pour les consommateurs ayant acheté ces véhicules.
Toutefois, lors de leur enquête interne, Mitsubishi a également découvert que les procédures fautives ont été appliquées sur certains autres modèles vendus au Japon. Le constructeur mettra sur pied un comité composé d’experts externes afin d’effectuer une enquête objective et profonde. On tentera aussi de déterminer si les calculs de consommation auraient été falsifiés sur des véhicules commercialisés ailleurs qu’au Japon.
C’est un deuxième scandale d’importance pour Mitsubishi Motors, qui a admis en 2004 avoir caché une trentaine de défectuosités sur leurs véhicules, dont certains remontaient à 1977.