Chevrolet Malibu 2016 : plus que le Wi-Fi
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Chez General Motors, on semble s’être donné le mot depuis quelques mois pour souligner la capacité de ses voitures à pouvoir être reliées au réseau Wi-Fi. Il semble que le constructeur veuille refléter une image plus moderne et plus positive auprès d’une clientèle attirée par le multimédia, l’Internet et les téléphones intelligents. En plus, pour ne pas être en reste, la plupart des modèles intègrent les applications Apple CarPlay et Android Auto qui transforment ni plus ni moins l’écran d’affichage en une extension de votre téléphone intelligent.
Auparavant, GM proposait d’intéressantes avancées techniques ou technologiques pour finalement nous décevoir avec des systèmes qui fonctionnaient mal ou très peu. Cette fois, c’est le contraire puisque plusieurs essais nous ont convaincus de l’efficacité des systèmes multimédias embarqués dans ses modèles et la Malibu ne fait pas exception.
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D’ailleurs, lors de la présentation canadienne de celle-ci, mon copilote a branché sans trop de problèmes son téléphone cellulaire au système de l’automobile et après avoir élucidé une énigme de mot de passe erroné, tout s’est déroulé comme sur des roulettes. Wi-Fi, téléphonie, navigation, musique, cela a fonctionné tel qu’annoncé. Mais il ne faut pas conclure que les qualités de la Malibu se limitent à son système d’infodivertissement, aussi sophistiqué et efficace soit-il.
En effet, une randonnée de plus de 300 km nous a permis d’apprécier cette nouvelle génération d’une voiture intermédiaire. La Malibu ne devrait pas avoir de difficulté à se défendre face à une concurrence féroce représentée, entre autres, par les Honda Accord, Toyota Camry, Ford Fusion et Nissan Altima.
En dehors et en dedans
Par le passé, il est souvent arrivé aux stylistes de GM d’errer en étant trop conservateurs ou carrément trop audacieux. Mais au cours des dernières années, les choses se sont corrigées et la silhouette de la Malibu représente les tendances actuelles du coupé quatre portes. D’ailleurs, plusieurs responsables de division Chevrolet nous ont affirmé que l’élément le plus vendeur de cette nouvelle venue est justement sa silhouette. Sans oublier la partie avant qui est fort jolie avec la double calandre adoptée par la plupart des modèles de cette marque. Soulignons au passage que la voiture est plus longue de 5,8 cm tout en étant plus légère de 160 kg.
Longtemps, les tableaux de bord de GM furent d’une désolante insignifiance. Ils étaient pratiques, mais dépourvus de caractère esthétique. Les choses se sont arrangées récemment et il faut admettre que celui de la Malibu est particulièrement bien réussi avec son écran d’affichage en position centrale et l’élégance générale de la présentation. De plus, les matériaux sont de meilleure qualité, l’utilisation de plastique souple y est pour quelque chose. Aussi, les commandes sont simples et faciles d’accès. Par contre, le pilier A est vraiment très gros et obstrue la visibilité trois quarts avant. Mentionnons que les places arrière offrent un excellent dégagement pour les jambes.
Finies les mécaniques dépassées
Chez GM, la division des groupes propulseurs avait tendance à tenter de requinquer des mécaniques désuètes. Ce qui se traduisait par des performances décevantes, une consommation de carburant supérieure aux moyennes des catégories respectives tandis que la fiabilité n’était souvent pas au rendez-vous. Depuis plusieurs années, un vent de modernisme souffle sur cette division et la Malibu possède maintenant de nouveaux groupes propulseurs très avancés sur le plan technologique. Le moteur de base est un quatre cylindres turbocompressé de 1,5 litre qui produit 163 chevaux et associé à une boîte automatique à six rapports. De plus, il est couplé au système arrêt-départ qui coupe le moteur à l’arrêt.
Le moteur le plus puissant est un autre quatre cylindres, un 2,0 litres turbocompressé associé à une boîte automatique à huit rapports et poussant 250 chevaux. Si le moteur 1,5 litre est le plus frugal de sa catégorie en conduite urbaine, le moteur 2,0 litres doit s’incliner de peu devant plusieurs modèles concurrents à ce chapitre. C’est le prix à payer pour la performance.
En attendant l’hybride
Lors d’une présentation initiale aux membres votants pour la « Voiture nord-américaine de l’année », plusieurs des journalistes avaient été emballés par le moteur 1,5 litre des versions plus économiques. Lors de la présentation canadienne, j’ai conduit une version LT, qui sera probablement le modèle le plus populaire selon GM Canada, équipé du moteur 1,5 litre.
Alors qu’autrefois les moteurs moins puissants étaient poussifs et peu agréables en conduite, ce nouveau venu se débrouille de façon fort honorable : les performances sont dans la bonne moyenne, et l’économie de carburant enregistrée a été fort intéressante. De plus, le système arrêt–départ fonctionne très bien. Par contre, ce moteur est parfois rugueux en accélération, mais il semble que ce soit le lot de tous les moteurs semblables offerts par la concurrence.
Avec un comportement routier sans surprise, une tenue en virage pratiquement dénuée de roulis et une insonorisation correcte, la nouvelle génération de la Malibu est intéressante face à une concurrence qui a les dents longues. Dans quelques mois, on saura si les améliorations apportées à ce modèle auront su convaincre les acheteurs, et l’on verra apparaître la version à moteur hybride.