Volkswagen Jetta GLI : dans l'ombre de la GTI
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Chez Volkswagen, la vedette est, depuis plusieurs années (« décennies » serait plus juste), la GTI, une Golf au comportement routier très relevé. Toutefois, il existe une autre voiture, pratiquement tout aussi intéressante, la Jetta GLI. Et d’elle, personne ne parle.
Pourtant, depuis quelques années, Volkswagen applique à sa berline Jetta la recette GTI : moteur plus puissant, suspensions révisées, esthétique peaufinée. Ces modifications en font une Jetta GLI. Cependant, Volkswagen fait évoluer plus rapidement sa GTI. Par exemple, cette dernière a droit à la nouvelle plate-forme de la Golf et à un moteur un peu plus puissant. Tout ça pour dire que la GLI vit dans l’ombre de la GTI.
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L’automne dernier, nous avons fait l’essai de la Jetta GLI 2016. Notre modèle était d’un beau rouge tornade, rehaussé d’accents noirs. Les étriers de frein rouges et le petit aileron de coffre ajoutent au dynamisme. D’aucuns diront que ça reste une Jetta, voiture sans éclat s’il en est une. Il faut toutefois admettre que celle-ci est quand même un peu plus joyeuse que toutes les autres qui composent une bonne partie de la jungle automobile.
Sobriété allumée
L’habitacle est sensiblement le même que celui d’une Jetta normale, mais des bandes rouges savamment placées lui confèrent un style particulier. Plusieurs badges GLI, des accents en aluminium brossé, des surpiqûres rouges ici et là, un pédalier chromé et des sièges au maintien davantage affirmé, entre autres, complètent la présentation plus relevée.
Parlant des sièges, ils sont fidèles à la tradition allemande; fermes mais confortables. Ils supportent bien les cuisses et le reste du corps. Leur recouvrement est par contre plus sobre que celui, carreauté, de la GTI. Les places arrière accommoderont les joueurs de basketball tant il y a de l’espace pour les jambes. La place centrale, d’une étonnante dureté, est à proscrire, peu importe le sport pratiqué! Le coffre, lui, dépannera au moins une dizaine de joueurs de basketball voulant entrer gratuitement dans un ciné-parc. J’exagère… mais à peine.
Un port USB!
Le système multimédia est facile à utiliser, même pour un handicapé de la technologie comme moi. En plus, on retrouve un port USB. Oui monsieur, oui madame! Chez « Volks », on a fait d’immenses efforts récemment, et pratiquement tous les modèles portant le sigle VW offrent d’office cette technologie de pointe. Quand on parle de révolution, c’en est une! Du moins pour Volkswagen…
Tout un châssis
Côté mécanique, la GLI reçoit un quatre cylindres 2,0 litres turbo de 210 chevaux et 207 livres-pied. Notre exemplaire était doté d’une boîte automatique à double embrayage qui avait pour mission d’activer les roues avant. La GLI possède un comportement routier solide (nous y reviendrons), mais elle le doit davantage à son châssis habilement peaufiné qu’à ses performances.
Oh, elle se déplace avec vélocité et les accélérations et les reprises ne sont pas vilaines du tout. Le 0-100 km/h est l’affaire de 7,6 secondes et le 80-120 en demande 5,1. Mais j’ai toujours l’impression que la sonorité (agréable) de l’échappement et la vivacité de la transmission le font paraître plus performant qu’il ne l’est en réalité. Parlant de la transmission, il y a peu à redire. Elle change ses rapports avec une rapidité exemplaire, au bon moment, surtout en mode Sport. Son mode manuel, via des palettes au volant, est toujours fort agréable à utiliser. Lors de ma semaine d’essai, ma moyenne s’est établie à 7,9 l/100 km, ce qui n’est pas mauvais du tout. En plus, le moteur se satisfait d’essence ordinaire.
Là où la GLI se démarque vraiment, c’est au niveau de la dynamique de conduite. La direction est vive et précise et le retour d’information qu’elle procure est bien dosé. Par contre, celle de la Golf GTI m’est apparue légèrement supérieure en tout point. Les freins stoppent la GLI de zéro à 100 km/h en 44,2 mètres, selon les données de l’AJAC (Association des journalistes automobiles du Canada). Vraiment rien pour écrire à sa mère. En plus, en situation d’urgence, la pédale est un peu trop molle à mon goût.
Lancée dans un slalom, la GLI affiche un roulis minimal et une propension à sous-virer (l’avant veut continuer tout droit), un comportement typique d’une traction. Cependant, avant d’en arriver là, il faudra avoir dépassé, et de loin, les limites : de la voiture, de la légalité et, souvent, du pilote. Malgré tout, à ce niveau aussi, la GTI demeure la plus délurée des deux.
Presque seule sur sa planète
Volkswagen a fait du bon boulot avec la GLI. De par sa configuration de berline compacte, elle s’adresse davantage au père de famille qui désire se payer du bon temps quand les enfants demeurent à la maison. Si ce papa n’apprécie pas la fiabilité très relative de la Jetta, il peut toujours se tourner vers la Honda Civic Si, même si elle n’est pas aussi récente que la Civic tout court. Il y aurait bien la Ford Focus ST mais il s’agit d’une hatchback. À la limite, il pourrait aller voir du côté de la Subaru WRX même si cette dernière a un rouage intégral. Quant à la Mitsubishi Lancer Ralliart, elle n’est plus offerte.
Maintenant, pour attirer beaucoup de papas-qui-veulent-avoir-du-plaisir-au-volant, Volkswagen aurait avantage à revoir la palette de couleurs de la GLI. Car à côté du rouge tornade, les blanc pur, argent reflex métallisé, gris platine métallisé et noir profond nacré font bien pâle figure.
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