Kia Sorento, allure rajeunie et du muscle
Le Sorento a été le premier Kia distribué au pays qui a permis à ce constructeur de se faire respecter. Il y avait eu la Sedona l’année précédente, mais ce n’était pas tout à fait au point. Le Sorento de la première génération a impressionné tout le monde par sa qualité de fabrication, son comportement routier et une fiabilité de bon aloi. D’ailleurs, Le Guide avait réalisé un essai à long terme de ce véhicule et l’expérience s’était avérée concluante. En plus, cette coréenne tout usage en a séduit plusieurs par sa silhouette.
C’est sans doute pour cette raison que la Sedona 2007 conserve une allure similaire, même si elle est l’objet de plusieurs modifications. Mais comme on le dit dans le jargon du sport, on ne transforme pas une combinaison gagnante !
Allure sophistiquée
Comme vous êtes en mesure de le constater, la présentation générale du Sorento n’a pas beaucoup changé, du moins au premier coup d’œil. C’est tout simplement que le gros pilier C incliné vers l’arrière a été conservé et demeure la signature visuelle de cette Kia. Cette astuce de design allège la présentation et donne de l’élan à la carrosserie. Les passages de roue proéminents ont également été retenus. Par contre, les feux avant sont nouveaux. Leurs formes restent sensiblement les mêmes, mais la lentille ambrée est maintenant localisée au bas du bloc optique. Parmi les autres changements, la grille de calandre est traversée par trois barres transversales au lieu de une sur le modèle 2006. Enfin, le pare-chocs a été redessiné et on remarque la présence d’un bouclier de protection avant qui se prolonge jusque par-dessus le pare-chocs lui-même. Cela donne des airs de baroudeurs à ce VUS. À l’arrière, c’est sensiblement identique à la version antérieure. Les responsables de Kia nous parlent de feux arrière nouveaux, mais il faut vraiment savoir où regarder car les modifications sont très subtiles.
La silhouette a donc eu droit à une cure de raffinement afin d’accentuer le caractère du véhicule tout en conservant les éléments clés qui ont fait son succès. La même philosophie s’applique à l’habitacle. Si la disposition du tableau de bord est demeurée quasiment identique, le contraste entre le noir et les pièces de couleur titane est du plus bel effet tandis que les appliques en bois chimique ont été éliminées et c’est tant mieux. Soulignons au passage que la qualité des matériaux et de l’assemblage a également progressé. Comme tous les modèles de ce genre, l’accès à bord nécessite de lever la patte assez haut, mais une fois installé, c’est confortable. Par contre, la banquette arrière l’est moyennement, comme cela semble être la norme pour cette catégorie de véhicules. Enfin, la capacité de chargement est bonne.
Encore plus de muscles
Si le Sorento s’est refait une beauté, il bénéficie également d’améliorations notables au chapitre de la mécanique. En fait, le changement majeur est le remplacement du moteur V6 3,5 litres de 192 chevaux par un autre moteur V6 dont la cylindrée est de 3,8 litres tandis que sa puissance est 262 chevaux, un gain de 72 chevaux par rapport à l’an dernier. Ce V6 est couplé à une boîte de vitesses automatique à six rapports de type manumatique. Chez Kia, ce mécanisme est appelé Sport Matic et permet de passer les rapports manuellement. En conduite de tous les jours, cette caractéristique n’est pas tellement intéressante, mais en conduite hors route, cela peut s’avérer pratique.
Un peu comme l’apparence extérieure, la mécanique a donc été modifiée de peu, à part le moteur de 3,8 litres. Le Sorento est toujours ralenti par des freins à disque aux quatre roues qui sont réglés par un système ABS. Le train avant est à jambes de force tandis que l’essieu arrière est rigide et maintenu en place par des liens multiples. Et il ne faut pas oublier de mentionner que le Sorento peut être commandé avec deux roues motrices, la puissance est dirigée aux roues arrière, ou encore en mode intégral. Dans ce cas, ce véhicule est vraiment très efficace en tout-terrain, surtout quand on considère le fait que sa vocation est essentiellement urbaine.
Contrairement à plusieurs de ces véhicules qui se débrouillent assez bien en forêt, le Sorento n’est pas vilain non plus sur la route. Il ne faut cependant pas s’emballer, ce n’est pas aussi agile qu’une auto, mais la tenue de route en général est saine , particulièrement dans la circulation. Et il faut ajouter que l’essieu arrière rigide ne fait pas trop sentir sa présence sur mauvais revêtement. L’arrivée d’un nouveau moteur a fait des merveilles pour l’agrément de conduite, les temps d’accélérations ont été raccourcis de plus d’une seconde et demie, mais ce qui impressionne le plus, c’est la vivacité des reprises, une caractéristique qui n’était pas le point fort de la première génération. Et la très bonne nouvelle, c’est que ce moteur de 3,8 litres est beaucoup moins glouton que le V6 de 3,5 litres qui était assoiffé en permanence. La première version du Sorento était correcte à presque tous les points de vue. La seconde génération est meilleure quasiment partout. L’idéal aurait été d’avoir un moins gros moteur qui aurait consommé moins et qui aurait eu la même puissance. Mais, il aurait fallu des astuces technologiques qui auraient mis le véhicule hors de prix. Donc, compte tenu du prix demandé pour un Sorento, le résultat d’ensemble est un compromis fort honorable.
feu vert
Carrosserie plus raffinée
Meilleure qualité des matériaux
Moteur plus puissant
Rouage intégral efficace
Tenue de route saine
feu rouge
Essieu arrière rigide
Accès à bord pénible
Banquette arrière peu confortable
Fiabilité à prouver