Nissan Maxima 2016 : le passé est toujours plus beau…
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En 1987, un de mes amis, alors homme d’affaires en devenir, s’était acheté une Nissan Maxima SE flambant neuve. Pour moi, il s’agissait alors d’une voiture parfaite, autant pour l’image de réussite qu’elle m’inspirait que pour son comportement routier.
Au fil des ans, la Maxima a perdu de sa superbe, au point où j’ai carrément détesté la génération précédente, affublée d’un habitacle d’une grande tristesse et d’un monstrueux effet de couple dans le volant. On aurait dit que chacune des roues avant voulait partir de son côté lors d'une vive accélération.
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Le souvenir de la Maxima de mon ami est encore bien vivant dans ma mémoire et j’avais de grandes attentes avant de prendre le volant de la nouvelle version, d’autant plus que j’avais lu beaucoup de bien à son sujet.
À la recherche de la Maxima perdue
Eh bien non, je n'ai pas tripé. Désolé de vendre le punch aussi tôt dans l’histoire. Tout d’abord, et à la décharge de la Maxima Platine que nous avons eue à l'essai, il convient de mentionner que sa carrosserie est à la fois moderne, équilibrée et dynamique. La partie avant est un peu trop complexe à mon goût, mais le pilier C (entre les vitres latérales et la lunette arrière) très aplati et strié d’une bande noire compense allègrement.
Dans l’habitacle, c’est aussi très réussi. Le tableau de bord et la console centrale sont de présentation agréable et recouverts de matériaux de qualité assemblés avec soin. Toutes les commandes tombent sous la main et sont faciles à comprendre. L’hiver, les mains gantées n’auront pas de difficulté à les manipuler. Même le système multimédia est convivial tandis que le système audio Bose réjouit les oreilles. Par contre, le manque d’espace de rangement déçoit les traîneux.
Les sièges avant sont très confortables, mais j’aurais aimé que celui du passager avant s’ajuste en hauteur, car j’ai trouvé son assise un zeste trop bas. Qu’un siège avant ne s’ajuste pas en hauteur dans un véhicule de plus de 45 000 $, c’est franchement inadmissible! Au moins, ils sont chauffants et ventilés. À l’arrière, il faudrait être de mauvaise foi pour trouver qu’il manque d’espace pour les jambes. Et il faudrait aussi être de mauvaise foi pour trouver qu’il y en a beaucoup pour la tête des gens moindrement grands.
Le coffre est vaste mais, comme la plupart des berlines contemporaines, l’ouverture est plutôt petite. Les dossiers de la banquette arrière s’abaissent au moyen de languettes de tissu qui semblent provenir des restes d’une quelconque usine d’assemblage roumaine. Cela n’empêche pas leur bon fonctionnement.
Y a-t-il une transmission?
Pour mouvoir cette imposante berline, Nissan fait appel à son inévitable V6 de 3,5 litres qui développe ici la bagatelle de 300 chevaux à 6 400 tr/min et un couple de 261 livres-pied à 4 400. D’une douceur inouïe, ce moteur est performant à souhait. Le 0-100 km/h est l’affaire de 6,1 petites secondes et le 80-120 km/h, d’à peine 4,6. Et sans l’abominable effet de couple si déplaisant de la génération précédente.
À la fin de notre semaine d’essai, l’ordinateur de bord indiquait 9,4 l/100 km (10,3 si on calcule à la main – 72,71 litres pour 709 km). Compte tenu de la puissance et des 1 630 kilos à traîner, 9,4 est une moyenne honorable. Elle l'est moins à 10,3.
La transmission est une automatique de type CVT, c’est-à-dire qu’elle est à rapports continuellement variables. Dans le cas de la Maxima, elle est associée à un moteur puissant et à un habitacle bien insonorisé. La plupart des gens ne sauront même pas qu’il y a une CVT entre le moteur est les roues avant. Et quelques-uns ne sauront même pas qu’il y a une transmission.
Puissance et sportivité ne vont pas toujours de pair…
Le duo V6/CVT s’entend à merveille. Toutefois, les amateurs de conduite sportive auront tôt fait de rechercher des sensations plus viriles. La boîte CVT n’offre pas la sensation mécanique d’une bonne transmission à double embrayage, mais pour l’acheteur type d’une Maxima, la sportivité n’est sans doute pas un critère très important.
Un mode Sport accompagne cette transmission. Il fait augmenter le nombre de révolutions du moteur, autorise une gestion différente du passage des « vitesses » et rend la direction plus nerveuse. Malgré tout, on sent que la voiture préfère l'autoroute aux petites routes sinueuses, bien que sa tenue de route soit très relevée. Sans doute que la Maxima SR, avec ses suspensions réglées de façon plus sportive, ses pneus de 19 pouces au lieu de 18 et le mode de contrôle dynamique intégré (IDM) amène la sportivité qui sied si bien à ses lignes agressives.
La Maxima est devenue une voiture bourgeoise qui privilégie le luxe et le confort à la sportivité. Je dois faire mon deuil de la Maxima d’il y a 25 ans. À l’époque, elle était la Nissan suprême. Aujourd’hui, elle est coincée entre la Altima en version tout équipée et l’Infiniti G50, plus luxueuse. Où est ma Maxima?
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