Mercedes-Benz SL 2017 : relookée et plus raffinée
Points forts |
|
---|---|
Points faibles |
|
S’il existe un modèle mythique dans l’histoire de Mercedes-Benz, c’est assurément la SL Gullwing avec ses fameuses portières en ailes de mouette. Cette voiture a été conçue dans les années cinquante pour supporter les rigueurs d’épreuves légendaires comme la Carrera Panamericana, et ses succès en course ont mené Mercedes-Benz à en produire des modèles de série qui sont aujourd’hui parmi les les plus convoités par les collectionneurs.
La SL Gullwing de cette époque a par la suite figuré dans l’excellent film Ascenseur pour l’échafaud réalisé par Louis Malle sur la musique d’un géant du jazz, Miles Davis. Dans un passé plus récent, la SL Gullwing a également servi d’inspiration de design pour la SLS AMG, lancée en 2010.
- À lire aussi: Mercedes-Benz SL 2017 : à l’essai cette semaine
- À lire aussi: Une image de la prochaine Mercedes-Benz SL
Inspiration 300SL Gullwing
Avec le modèle 2017, Mercedes-Benz s’inspire à nouveau de la 300SL Gullwing, gagnante de la Carrera Panamericana en 1952, non pas pour ses portières en aile de mouette, mais plutôt une toute nouvelle calandre au design très similaire. Cette calandre donne plus de présence à la SL, qui adopte aussi de nouveaux phares de type DEL, et cette nouvelle signature visuelle figurera éventuellement sur plusieurs autres modèles de la marque. Côté style, le reste de la voiture demeure inchangé, mis à part les ouvertures latérales factices localisées derrière les roues avant qui sont maintenant plus grandes.
Le toit rigide et rétractable à commande électrique, que l’on ne pouvait actionner précédemment que lorsque la voiture était immobile, peut maintenant se replier ou se déployer lorsque la voiture est en mouvement, tant et aussi longtemps que la vitesse ne dépasse pas les 40 kilomètres/heure. Plus besoin de faire patienter les automobilistes qui sont derrière lorsque le feu de circulation tourne au vert, ils pourront maintenant admirer, en roulant et sans pester, l’incroyable ballet mécanique qui prend vie devant eux.
De nouvelles fonctionnalités
Le design de l’habitacle demeure essentiellement inchangé, exception faite du volant, du nouveau look du bloc d’instruments, et de l’ajout de deux ports USB et d'un port pour carte SD sur la console centrale. La SL comporte cependant de nouvelles fonctionnalités, comme le Apple CarPlay, alors que le système de télématique affiche une nouvelle présentation pour les fonctions de navigation, de téléphonie, de la chaîne audio et de la navigation sur Internet.
Quatre moteurs, quatre vocations
La nouvelle SL se décline en quatre modèles pour le Canada et tous adoptent des motorisations turbocompressées. En entrée de gamme, on retrouve la nouvelle SL 450 à moteur V6 biturbo de 3,0 litres et 362 chevaux, alors que la SL 550 conserve son V8 biturbo de 449 chevaux. Ces deux modèles adoptent aussi une nouvelle boîte automatique à neuf rapports. C’est le statu quo pour les AMG SL 63 et AMG SL 65 qui conservent leurs moteurs, soit un V8 biturbo de 5,5 litres et 577 chevaux pour la SL 63 et le V12 biturbo de 6,0 litres qui développe 621 chevaux pour la SL 65, ainsi que la boîte de vitesses AMG Speedshift à sept rapports.
La production des nouveaux modèles débutera le 1er mai 2016 et les premières livraisons au pays sont prévues pour le début de juin. Au moment de notre essai, la direction canadienne de Mercedes-Benz n’était pas en mesure de communiquer l’échelle de prix des nouveaux modèles, mais précisons que les prix des modèles antérieurs variaient presque du simple au double avec une facture de 124 600 $ pour la SL 550 et de 245 000 $ pour la SL 65 AMG.
Sur les routes de montagne de l’arrière-pays
Au volant de l'AMG SL 63 sur les routes de montagne entre Los Angeles et San Diego, on reprend contact avec une voiture qui offre une dynamique très performante grâce à l’équilibre de son châssis, dont la répartition des masses est presque idéale (51 pour cent sur le train avant et 49 pour cent sur l’arrière). De plus, l'AMG SL 63 est dotée de suspensions sport dont le calibrage est paramétrable sur cinq modes, soit comfort, sport, sport plus, individual et race, ce qui lui permet d’adopter rapidement le comportement souhaité par le conducteur. Le seul handicap majeur qui limite le potentiel de sportivité de l'AMG SL 63 est son poids très élevé de 1 845 kilos qui a une incidence directe sur la vitesse de passage en virages et les transitions rapides d’un virage à l’autre. Elle n’est donc pas aussi agile qu’une Porsche 911 Turbo dans les virages, mais le paysage défile quand même à la vitesse grand V.
Les SL s’inclinent…
Pour ce qui est des SL 450 et SL 550, précisons que ces modèles adoptent la fonction « Curve » qui a été inaugurée avec le coupé AMG S 63 il y a deux ans. En quelques mots, cette fonction permet à la voiture de s’incliner jusqu’à 2,65 degrés dans les courbes réduisant ainsi l’accélération transversale s’exerçant sur les occupants. J’ai pu faire l’essai de ce nouveau système et je dois souligner qu’il améliore le confort, mais pas la performance. Ce qui signifie qu'il ne permet pas de rouler plus rapidement en virages, mais il réduit effectivement la poussée latérale que l’on ressent en courbes. De plus, même si une inclinaison de 2,65 degrés peut sembler minime, on la ressent assez bien, surtout en entrée de courbe et l’effet produit nous force à modifier légèrement l’angle de braquage du volant, du moins sur les premiers virages que l’on négocie, avant que notre cerveau fasse l’ajustement nécessaire pour ceux à venir.
La dolce vita…
On reprend la route à la tombée du jour avec le toit replié dans le coffre, le système AIRSCARF en fonction et, surtout, en écoutant le grand art de Miles Davis sur la chaîne audio Bang & Olufsen. Voilà la vraie nature de la SL, le grand tourisme en tout confort avec beaucoup de pédale en réserve sous le pied droit…