Chevrolet Malibu 2016 : à la hauteur de la concurrence
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La division Chevrolet a appris à ses dépens que le nom d’un modèle ne suffit pas à intéresser la clientèle si le produit n’est pas à la hauteur des attentes. C’est ainsi qu’en 1997, elle avait décidé de ressusciter la Malibu après une absence de presque deux décennies. Toutefois, la voiture était de qualité moyenne, sans plus. Les ventes n’ont pas été étincelantes malgré plusieurs modifications apportées au fil des années.
En fait, il a fallu attendre 2008 pour qu’une nouvelle génération soit au niveau de la concurrence. Il s’agissait alors de l’un des meilleurs nouveaux produits que proposait ce constructeur secoué par une tourmente financière. Une autre version a été dévoilée en 2013, mais n’a pas réussi à convaincre. L’accueil fut tiède et, l’année suivante, on a effectué des changements aussi bien au chapitre de la mécanique que du style afin de pouvoir rendre le modèle plus compétitif.
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Pourtant, ce n’était toujours pas suffisant. Chevrolet a donc créé un tout nouveau modèle pour 2016. Et cette mouture a tellement impressionné les chroniqueurs spécialisés qu’ils l’ont nommée parmi les trois finalistes de la « Voiture nord-américaine de l’année ». Rien de moins. Reste à savoir si cet enthousiasme est justifié.
Silhouette de son époque
Avant le dévoilement de cette Malibu au Salon de l’auto de New York au printemps 2015, je croyais qu’elle serait un modèle hatchback. Ce qui aurait été surprenant compte tenu du peu d’intérêt des acheteurs américains pour ce type de carrosserie. En fait, les stylistes de Chevrolet ont plutôt tracé une silhouette qui fait ressembler une berline quatre portes à un coupé, une tendance très à la mode de nos jours. Et ils ont poussé l’audace jusqu’à dessiner un arrière ressemblant à celui d’un hatchback. L’empattement allongé de 91 mm et la longueur hors tout augmentée de 58 mm contribuent à donner une allure plus élancée.
Jusqu’à présent, peu de personnes ont critiqué ce design et force est d’admettre que le résultat est passablement élégant. Personnellement, je trouve que la section avant est la mieux réussie avec sa double calandre et son capot doté d’ailettes placées de chaque côté. Par contre, les parois latérales sont relativement lisses alors que les passages de roue sont peu prononcés.
L’habitacle possède une planche de bord très moderne, constituée de matériaux souples au toucher, et où trône un écran d’affichage de sept ou huit pouces — selon la finition — qui permet de gérer les différentes fonctions de la voiture. Comme dans plusieurs Chevrolet, il est possible d’utiliser les applications Apple CarPlay et Android Auto. En plus, l’application Teen Driver laisse savoir aux parents quel a été le type de conduite de leur adolescent au volant de la Malibu…
Par contre, on peut reprocher aux stylistes d’avoir fait appel à plusieurs éléments pour élaborer la planche de bord. Soulignons enfin que les places arrière sont plus spacieuses que précédemment et deux adultes peuvent s’y assoir très confortablement. Chose pratique, plusieurs connexions permettent aux occupants de brancher leurs appareils électroniques.
Allégée de 136 kg!
Sans diminuer les dimensions de la voiture, les ingénieurs ont réussi à l’alléger de 136 kg grâce à l’utilisation d’acier de meilleure qualité et de plusieurs composantes en aluminium. Ce faisant, on suit une tendance générale de l’industrie. Par conséquent, la consommation de carburant devrait diminuer et le moteur fournira un meilleur rendement et d’accélérations plus franches. Le moteur de base est un quatre cylindres turbo de 1,5 litre avec 163 chevaux, doté de la technologie « départ-arrêt » qui coupe le contact dès que l’on immobilise la voiture. Il est couplé à une boîte automatique à six rapports.
Les versions plus luxueuses proposent un autre quatre cylindres turbo dont la cylindrée est de 2,0 litres et la puissance de 250 chevaux. La boîte offerte est une automatique à huit rapports. Un peu plus tard, une version hybride avec un quatre cylindres de 1,8 litre sera commercialisée. Cette fois, la technologie est plus au moins empruntée à la Volt et la puissance totale est de 182 chevaux.
Dans le peloton de tête
Lors de la présentation de cette Malibu, j’ai eu l’opportunité de conduire des versions propulsées par le moteur 1,5 litre et 2,0 litres. Il faut avouer que le premier s’est révélé une agréable surprise et les gens qui opteront pour la déclinaison de base ne seront pas déçus de son rendement et de ses performances tandis que la consommation de carburant annoncée est de 7,6 l/100 km.
Par contre, il est certain que les 250 chevaux du moteur 2,0 litres font sentir leur présence et la plate-forme est suffisamment sophistiquée pour que l’on puisse en tirer profit. Ceci dit, malgré ces équidés sous le capot, la nouvelle Malibu n’est pas une sportive, mais une voiture confortable proposant de bonnes performances.
Bien que tout ne soit pas parfait, Chevrolet a enfin réussi à élaborer un modèle qui se classe facilement dans le groupe de tête du segment des voitures intermédiaires. Soulignons en terminant que cette catégorie connaît une résurgence avec la baisse des prix du pétrole, ce qui devrait favoriser la Malibu.
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