Mécanique du Jeep Wrangler 2016 : rustique et robuste
Le Jeep Wrangler. Le roi des véhicules originaux, sans doute. Il n’y en a pas deux comme lui, et chaque petit changement que Fiat Chrysler Automobiles lui apporte doit être assujetti à de longs débats, histoire de ne pas déplaire à ses fidèles amateurs.
Cependant, Jeep étant l’une des marques les moins fiables de l’industrie, à quoi doivent s’attendre les propriétaires de Wrangler?
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Sous le capot, c’est familier
Andy, notre mécanicien, a vu passer plus d’un Jeep dans sa carrière.
S’il n’aime pas beaucoup le Patriot, le petit VUS de la marque qu’il qualifie de voiture mal « assemblée » et mal « conçue », le Wrangler lui plaît bien.
Sous le capot, on retrouve dorénavant le V6 de 3,6 litres Pentastar, qui développe un impressionnant 285 chevaux.
On reconnaît tout de suite la prise d’air élevée du moteur, pour s’assurer de franchir des rivières sans noyer ce dernier, et des prises d’air également surélevées pour le différentiel, afin que des infiltrations d’eau ne mettent pas la mécanique KO.
Le V6 ne cause pas trop de problèmes pour l’entretien, si ce n’est que trois des six bougies sont difficiles d’accès — cachées en dessous d’un morceau de plastique qui recouvre les têtes du moteur —, et les valves de climatisation trop loin en arrière pour être facilement atteintes.
En dessous, c’est la robustesse qui compte
La première chose qui frappe sous le Wrangler est de constater à quel point tout a été conçu pour être robuste. À l’avant, des joints universels ont été préférés à des cardans pour mouvoir les roues. Si ces joints sont plus solides, ils ne peuvent être entretenus, annonçant un remplacement total d’ici quelques dizaines de milliers de kilomètres.
La direction du Jeep n’est pas composée d’une crémaillère comme sur la vaste majorité des voitures de nos jours, mais plutôt d’une série de poulies et de leviers, une composition moins agréable, moins précise, mais robuste et idéale pour les sentiers hors route difficiles.
Au lieu de joints universels, l’arbre de transmission qui se rend aux roues arrière comprend une sorte de joint caoutchouteux flexible, bien moins dispendieux à entretenir, et qui peut être aisément changé. Par contre, l’arbre avant, lui, comprend ces joints universels, et si l’un d’eux se brise, il faudra remplacer l’ensemble au complet.
Les tuyaux d’échappement ont une drôle de configuration. Comme les ingénieurs voulaient que la longueur des tuyaux d’échappement des deux groupes de trois cylindres soit identique, afin que la pression de sortie soit la même de chaque côté du moteur, ils furent contraints de dessiner un tuyau qui tourne sur lui-même —comme celui d’une trompette — du côté du conducteur. En cas de bris, cette configuration nécessite des réparations spéciales, qui ne pourront être effectuées dans tous les garages, faute d’outils.
Le Wrangler ayant une carrosserie « montée sur cadre », c’est-à-dire qu’elle repose littéralement sur le châssis, tandis que la mode est aux châssis intégrés dans la carrosserie, on remarque de solides points d’ancrage un peu partout sous le Jeep. Quelqu’un qui voudrait monter la cabine de son Wrangler pour en faire un véhicule hors route extrême ne devrait pas rencontrer de problèmes.
Pour le reste, on voit que l’essentiel a été conçu dans le but d’offrir une expérience hors route robuste au détriment du confort et de la modernité. L’absence de crémaillère et de cardans à l’avant le démontre bien. Toutefois, selon notre garagiste, le Wrangler est sans doute le Jeep le mieux conçu, et il ne devrait pas causer de problèmes particuliers à son propriétaire.
Merci à Andy de Andy Elmaleh Mécanique pour l'inspection mécanique. Votre référence en mécanique générale et de performance dans la région de Vaudreuil-Soulanges !
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